Document de recherche 2008/012
Évaluation intégrée du stock de crabes des neiges résidant sur le plateau néo-écossais en 2007
Par Choi, J.S., B.M. Zisserson et P. Kuhn
Résumé
En 2007, les débarquements ont atteint respectivement 233 et 4 942 t dans le nord-est et le sud-est de la Nouvelle-Écosse, et se sont chiffrés à 317 t dans la zone de pêche au crabe (ZPC) 4X en 2006-2007. Les TAC connexes ont quant à eux été de 244, de 4950 et de 337,6 t respectivement. Les taux de prise moyens non normalisés ont totalisé de leur côté établis 23,6, 100,1 et 27,7 kg casier-1 respectivement. Par rapport à 2006, ces taux de prise sont les moins élevés de la série historique pour le nord-est de la Nouvelle-Écosse, représentent une augmentation dans le sud-est de la Nouvelle-Écosse et constituent un déclin négligeable dans la ZPC 4X. L’incidence de 41 % des individus à carapace molle dans les prises commerciales de crabes de taille réglementaire est très élevée dans le nord-est de la Nouvelle-Écosse. Par contre, dans le sud-est de la Nouvelle-Écosse, l’incidence demeure moins élevée à 9 %, même avec le recrutement d’immigrants observé dans la zone. Dans la ZPC 4X, pratiquement aucun individu à carapace molle n’a été capturé en raison du décalage de la saison. L’incidence des individus à carapace molle demeurera un problème dans le nord-est de la Nouvelle-Écosse en 2008. Les prises accessoires d’espèces non visées devraient respectivement être inférieures à 0,2 et à 0,33 % du total des débarquements de crabes des neiges dans l’est de la Nouvelle-Écosse et dans la ZPC 4X.
À court terme, le recrutement devrait continuer à augmenter au cours des quatre prochaines années. Les pré-recrues s’approchant du groupe modal de 68 mm de LC (stade larvaire 10/11) sont nombreuses. Le recrutement des premiers individus de ce groupe modal dans la biomasse exploitable a débuté en 2007 et devrait être à son maximum en 2011. À long terme, le potentiel reproducteur de la population du plateau néo-écossais s’est accru avec l’augmentation substantielle de l’abondance des femelles oeuvées dans toutes les zones. La production de larves devrait se poursuivre pendant quatre années supplémentaires. Toutefois, des concentrations de prédateurs potentiels du crabe des neiges (immature et à carapace molle) ont été observées dans des zones où se trouvent des densités élevées de crabes des neiges immatures. Cela augmente l’incertitude quant à l’effectif qui pourra faire son entrée dans la biomasse exploitable. L’augmentation des températures de fond sur le plateau néo-écossais, qui entraîne un rétrécissement de l’habitat potentiel, constitue également une incertitude qui peut avoir des répercussions particulièrement négatives sur les crabes des neiges résidant dans la ZPC 4X et dans certaines parties du sud-est de la Nouvelle-Écosse.
On a estimé que la biomasse de crabes des neiges exploitable après la pêche était de 970 t (avec un intervalle de confiance de 95 % : 730 à 1 230 t), ce qui constitue une augmentation d’environ 28 % par rapport à 2006 (750 t). Cette augmentation était la plus évidente dans le bassin nord du nord-est de la Nouvelle-Écosse. Dans le sud-est de la Nouvelle-Écosse, la biomasse exploitable après la pêche s’est accrue rapidement en 2007 pour atteindre 41,59 × 103 t (avec un intervalle de confiance de 95 % : 37,26 à 46,32 × 103 t), soit une augmentation de 47 % par rapport à 28,22 × 103 t en 2006. La majorité de ces augmentations était évidente dans l’ensemble des zones principales du sud-est de la Nouvelle-Écosse, y compris la zone de Chedabucto. Dans la ZPC 4X, on a estimé que la biomasse exploitable était de 1 030 t (avec un intervalle de confiance de 95 % : 470 à 1 710 t), ce qui ne représente aucun changement significatif par rapport à 2006. Toutefois, l’incertitude concernant l’estimation de 2007 était deux fois plus grande que celle de 2006, notamment en raison des importants écarts de température entre les deux années pour la région 4X et l’absence de stations d’échantillonnage dans ces habitats potentiels.
Les taux d’exploitation relatifs (par biomasse) dans le nord-est de la Nouvelle-Écosse ont été de 19 % en 2007. Selon les projections, un taux d’exploitation se situant entre 10 et 20 % pourrait assurer la durabilité à long terme dans le nord-est de la Nouvelle-Écosse, particulièrement du fait que l’on est incapable de gérer les prises d’individus à carapace molle dans cette zone. On recommande de réduire le TAC.
Les taux d’exploitation relatifs dans le sud-est de la Nouvelle-Écosse ont été de 10 % en 2007. Le maintien des taux d’exploitation entre 10 et 30 % pourrait assurer une longévité optimale à cette pêche. Un bon recrutement et une bonne régie des captures d’individus à carapace molle pourraient soutenir des perspectives positives. On recommande d’augmenter le TAC.
Les taux d’exploitation relatifs dans la ZPC 4X en 2006-2007 ont été de 23 %. Dans la région, on exploite le crabe à des taux variant entre 18 et 36 %, ce qui est plus proche des taux observés dans le nord-est de la Nouvelle-Écosse, où les conditions environnementales seraient plus favorables pour le crabe. La prudence est de mise en 2007-2008 en raison de la faible biomasse exploitable, des taux d’exploitation élevés et des conditions environnementales variables. Toutefois, la présence d’immigrants et les faibles prises d’individus à carapace molle laissent entrevoir des perspectives un peu plus positives. On recommande de maintenir le TAC ou de le réduire.
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