Document de recherche 2008/060
Effets possibles de l’énergie sismique sur les poissons, les mollusques et les crustacés : mise à jour depuis 2003
Par J.F. Payne, C. Andrews, L. Fancey, D. White et J. Christian
Résumé
Les documents rédigés de 2003 à février 2008 au sujet des effets de l’énergie sismique sur les poissons, les mollusques et les crustacés ont fait l’objet d’un examen. Quelques études disponibles indiquent l’absence d’effets sur la population. Cependant, si les levés sismiques ont des effets sur les populations de poisson, de mollusque ou de crustacé, ces effets ne seraient pas faciles à mesurer en raison de facteurs confusionnels, notamment la dispersion naturelle, les pressions de la pêche et la migration des animaux. Les impacts possibles au niveau du stock ou du sous-stock, comme dans une région particulière ou une baie, ou dans les eaux côtières ou arctiques peu profondes, semblent constituer la préoccupation première. Il existe certaines preuves suffisantes suggérant la possibilité que la prospection sismique provoque des effets sublétaux au niveau individuel, c’est-à-dire sur le plan physiologique et histopathologique. Par conséquent, il est nécessaire de procéder à des études dose-réponse sélectionnées afin d’investiguer les effets à ce niveau en particulier dans le but d’arriver à une opinion plus éclairée sur tout risque qui pourrait être associé aux levés sismiques. De telles études sélectives auraient également une grande valeur pour le développement d’indices éventuels représentant un certain intérêt dans le cadre de programmes de surveillance.
Quelques études représentatives visant à élucider les effets chroniques possibles, y compris dans des conditions de levés sismiques tridimensionnels, seraient également justifiées. à titre d’exemple, l’exposition de la morue à des bruits sismiques durant une période de prospection de trois semaines perturberait-elle les systèmes neurohormonaux à un degré suffisant pour toucher le développement interne des oeufs ou du sperme? De telles études représentatives seraient nécessaires uniquement à des fins d’assurance. Elles contribueraient aussi à déterminer la nécessité d’établir des niveaux de référence pour les bruits des canons à air relatifs aux poissons, aux mollusques et aux crustacés, bien que ce serait une entreprise immense vu le nombre d’espèces qui pourraient être des objets d’étude.
Les canons à air sismiques peuvent produire de faibles niveaux de bruits à une distance considérable de la source. Toutefois, par rapport aux bruits ambiants de l’océan et au comportement animal, la cacophonie des bruits associés aux navires pourrait avoir une plus grande importance.
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