Document de recherche 2008/074
Évaluation du risque biologique posé par le grand brochet (Esox lucius), le crapet-soleil (Lepomis gibbosus) et le doré jaune (Sander vitreus) en Colombie-Britannique
Par M.J. Bradford, C.P. Tovey
et L-M. Herborg
Résumé
Nous avons procédé à une évaluation qualitative du risque biologique posé par trois espèces de poissons d’eau douce envahissantes, à savoir le grand brochet (Esox lucius), le crapet-soleil (Lepomis gibbosus) et le doré jaune (Sander vitreus) en Colombie-Britannique. Les trois espèces sont indigènes en Amérique du Nord, le brochet et le doré jaune sont indigènes dans le nord-est de la C.-B. Les trois espèces sont présentes dans le sud de la C.-B. par le biais de l’effet combiné d’introductions et de propagations de populations introduites aux États-Unis.
On ne trouve actuellement le grand brochet qu’à quelques endroits dans le bassin hydrographique du fleuve Columbia. On relève plusieurs cas documentés d’impacts importants sur l’ichtyofaune en raison de la prédation par cette espèce lorsqu’elle est introduite; ces impacts sont plus importants dans les petits lacs et sur les espèces du littoral. On rencontre le crapet-soleil à plusieurs endroits dans le sud de la C.-B.; sa propagation au centre et au nord de la C.-B. est vraisemblablement limitée par sa préférence pour des eaux plus chaudes. Le crapet-soleil peut être considéré comme une espèce nuisible; dans la plupart des cas, il n’est pas piscivore, mais il peut atteindre de hautes densités et être un compétiteur des espèces indigènes et causer un impact sur les communautés benthiques. Le doré jaune, qui a migré en C.-B. par le réseau hydrographique du fleuve Columbia, provient de populations introduites dans l’État de Washington. On sait que le doré jaune exerce une prédation sur les salmonidés et d’autres poissons, ce qui peut causer le déclin de la productivité des populations indigènes.
En conséquence, ces trois espèces présentent un risque élevé pour le biote indigène si elles poursuivent leur propagation en C.-B. Peu d’informations sont disponibles à propos des impacts causés par les parasites que les espèces introduites peuvent apporter avec elles.
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