Document de recherche 2009/001
Évaluation de la goberge de 4VWX+5 en 2008
Par H. Stone, C. Nelson, D. Clark, et A. Cook
Résumé
Les prélèvements de la pêche parmi la composante Ouest du stock de goberge (4Xopqrs+5Yb+5Zc) se sont situés en moyenne à 6 000 t depuis 2000 et ils représentaient 87 % (3 469 t) et 81 % (4 679 t) des débarquements totaux de 2006 et 2007, respectivement. Les résultats de l’évaluation ont été fondés sur un modèle d’APV appliqué à la composante Ouest, qui intégrait des indices de l’abondance provenant du relevé par navire scientifique (relevé NS) réalisé l’été de 1984 à 2008 et des PUE normalisées de la pêche commerciale, à l’exclusion des quatre années les plus récentes (1982-2004). La biomasse des goberges des âges 4+ (considérées comme formant le stock de reproducteurs) a constamment augmenté après avoir connu un seuil de 7 500 t en 2000, pour atteindre 29 000 t en 2007; elle a ensuite diminué à 27 000 t en 2008. La classe d’âge de 2001 a été jugée légèrement plus faible que ce qu’on avait estimé dans l’évaluation de 2006 (12,4 millions de recrues au lieu de 14,5 millions); elle a été la plus forte classe d’âge à l’âge 2 depuis celle de 1988. Les prévisions actuelles au sujet des classes d’âge de 2004 et 2005 sont très basses (< 1,5 million de recrues). La baisse des quotas et des captures ainsi que la hausse de la biomasse de la population ont contribué à une diminution du taux de mortalité par pêche parmi les âges 6 à 9, ce taux étant été inférieur à la valeur Fréf. de 0,2 depuis 2006. Les stratégies de capture pour l’année de pêche 2009-2010 qui présentent un risque allant de faible (25 % de risque de dépassement de Fréf.) à neutre (50 % de risque de dépassement de Fréf.) sont chiffrées à environ 3 700 t-4 400 t, mais elles sont fondées sur des niveaux de recrutement supérieurs à des prédictions antérieures du modèle (qui étaient plus basses que les niveaux observés auparavant dans la série chronologique). Une autre formulation de modèle a été examinée en ce qui concerne les projections et analyses de risque associées à la plus basse valeur de recrutement à l’âge 2 observée dans la série chronologique fondée sur l’APV (3,4 millions) sur la période 2006-2008. Dans ce scénario, les stratégies de capture qui présentent un risque allant de faible à neutre pour l’année de pêche considérée sont chiffrées à environ 4 100 t-4 750 t pour les âges 5+. Pour cette année de pêche 2009-2010, il y a 50 % de probabilité que des prélèvements de 4 500 t ne permettent pas de hausse de la biomasse, compte tenu de l’absence de nouveau recrutement. Ces stratégies de capture valent pour 4Xopqrs+5Zc et elles seraient considérées comme prudentes si on les appliquait à la totalité de 4X, étant donné que de 300 à 400 t supplémentaires ont été prélevés dans 4Xmn au cours des deux dernières années.
Les débarquements en provenance de la composante Est (4Xmn+4VW) ont jusqu’ici toujours émané de la flottille des navires de la catégorie de jauge 4 + et ils ont suivi une tendance à la baisse, bien qu’ils aient dépassé 1 100 t en 2007. Depuis 1993, une bonne partie de la composante Est est fermée à la pêche dirigée de la morue et de l’aiglefin, ce qui a contribué à réduire davantage les débarquements de goberge en provenance de ces eaux. La biomasse d’après le relevé NS d’été, quoique variable, a augmenté depuis 2006. La majeure partie de cette hausse est due à de bonnes prises dans 4Xmn, mais non dans 4VW. Les estimations de la mortalité totale d’après le relevé NS dénotent une baisse de Z en 2006 et 2007, reflétée dans la plus forte abondance observée dans les relevés de 2007-2008, mais il est trop tôt pour savoir s’il y a là une réelle amélioration de la situation. Bien que le niveau actuel de prélèvements ait permis un certain rétablissement de la composante Est (dans 4Xmn), celle-ci ne s’est pas encore reconstituée, comme le montre la situation dans 4V. Les pêches dirigées de la goberge dans la composante Est devraient donc être guidées par la prudence.
Sauf en ce qui concerne les pêches d’essai pratiquées en 2007-2008 dans 4W et, dans une moindre mesure, dans 5Z, très peu d’observateurs sont présents dans les pêches dirigées de la goberge aux engins mobiles et ceux qui sont embarqués le sont dans une large mesure pour régler des problèmes de gestion. Malgré cette insuffisance, la plupart des prises totales (de 82 à 99 %) sont débarquées et défalquées des quotas respectifs des espèces capturées. Les rejets les plus courants semblent être ceux qui vivent les prises accessoires d’aiguillat, les rejets d’autres espèces étant faibles. C’est dans la pêche du sébaste aux engins mobiles (dans 4Xpq) que les rejets de prises semblent être les plus élevés. Il se peut que des prises accessoires soient aussi rejetées dans la pêche de la goberge au filet maillant dans 4X, mais la présence d’observateurs dans cette pêche est bien trop insuffisante (n’ayant porté que sur deux sorties de 2006 à 2008) pour qu’on puisse tirer quelque conclusion que ce soit. L'habitat des fonds sur lesquels se déroule la pêche dirigée de la goberge se caractérise par une grande énergie et une vaste complexité. On ne sait pas actuellement quelle est l’incidence de la pêche sur le fond marin. Le régime alimentaire de la goberge sur le plateau néo-écossais et dans la baie de Fundy a changé au fil des décennies; les euphausiacés (le krill) y occupaient une place prépondérante dans les années 1960, moindre dans les années 1990 et dominante à nouveau depuis 2003.
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