Document de recherche 2009/015

Évaluation du potentiel de rétablissement des rorquals à bosse au large de la côte canadienne du Pacifique

Par J.K.B. Ford, A.L. Rambeau, R.M. Abernethy, M.D. Boogaards, L.M. Nichol, et L.D. Spaven

Résumé

Les rorquals à bosse au large de la côte canadienne du Pacifique sont désignés comme espèce en voie de disparition en vertu de la Loi sur les espèces en péril. Une ébauche de la stratégie de rétablissement de cette population de rorquals à bosse a été préparé par le ministère des Pêches et des Océans (MPO) en 2008, mais l’information était alors insuffisante pour fixer des objectifs de rétablissement quantitatifs. Nous présentons donc ici une évaluation du potentiel de rétablissement des rorquals à bosse du Pacifique dans les eaux canadiennes pouvant servir de base à la planification continue du rétablissement de cette population. Aux fins de l’évaluation, nous avons utilisé des archives de photographies d’identification de différents rorquals à bosse qui ont été recueillies de 1992 à 2006 pour estimer l’abondance de la population et les tendances grâce à un recensement par capture et recapture. Ces analyses montrent que la population de rorquals à bosse a connu une croissance rapide depuis le début de cette série chronologique, avec un taux annuel estimé de 4,1 % (limites de confiance de 95 %, de 3,9 à 5,1 %) en raison du recrutement et d’un taux de survie élevé de 97,6 % (96,0 à 99,2 %). Le taux de croissance de cette population correspond aux estimations récentes pour l’ensemble de la population du Pacifique Nord. La meilleure estimation de l’abondance des rorquals à bosse dans les eaux de la Colombie‑Britannique était de 2 145 individus (entre 1 970 et 2 331) en 2006. Ce nombre est encore beaucoup moins élevé que le minimum de 4 000 individus estimés vivant au large de la côte ouest de l’île de Vancouver en 1905, avant le début de la chasse à la baleine à grande échelle. Les menaces actuelles à la survie et au rétablissement de cette population de rorquals à bosse incluent les collisions avec les navires, l’emmêlement dans des engins de pêche, l’augmentation des bruits sous‑marins et la limitation du nombre de proies. Aucune de ces menaces ne semble influer sur le taux de croissance de cette population. Un prélèvement biologique potentiel (PBP) de 21 individus par année est calculé pour cette population aux fins d’évaluation des dommages admissibles.

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