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Document de recherche 2009/023

La pêche hauturière du homard de la zone de pêche du homard 41 (4X et 5Zc)

Par D.S. Pezzack, C.M. Frail, A. Reeves et M.J. Tremblay

Résumé

La pêche hauturière du homard (Homarus americanus) dans la zone de pêche du homard [ZPH] 41 a débuté en 1972. Elle porte sur les eaux allant de la limite des 50 milles marins (92 km) à la partie supérieure du talus continental du plateau néo-écossais et sur la partie nord-est du banc Georges. Quoique la ZPH 41 englobe des parties de la subdivision et des divisions 4Vs, 4W, 4X et 5Z de l’OPANO, la pêche du homard n’est autorisée que dans 4X et dans 5Zc. Cette pêche est gérée à l’aide de mesures régissant les intrants et les extrants, dont une longueur de carapace (LC) minimale de 82,5 mm, l’interdiction de débarquer des femelles œuvées ou porteuses d’une encoche en V, un accès limité (8 permis) et un TAC de 720 t. Le présent document évalue les indicateurs d’abondance, de pression de pêche et de production concernant cinq sous‑zones (le banc Georges, le sud-est du banc de Brown, le sud-ouest du banc de Brown, le bassin Georges et le bassin Crowell). Si on se fie sur ces indicateurs, l’actuel TAC de 720 t (adopté en 1985) ne semble pas avoir eu d’incidences négatives sur le homard dans la ZPH 41 (4X et 5Zc) en général et on estime qu’il représente une stratégie de capture acceptable pour le moment.

Les indicateurs d’abondance (taux de prises au casier et taux de prises dans les relevés d’été du MPO au chalut de fond) des homards de taille commerciale dans les différentes sous‑zones portent à croire que l’abondance du homard a été soit stable sans présenter de tendance, soit en hausse depuis 1999. La pression de pêche a été évaluée d’après le nombre total de casiers levés, la structure de tailles et les proportions de chacun des sexes. En 2007, le nombre total de casiers levés (288 000) est redescendu à des niveaux comparables à ceux de 1995 (228 000), après avoir culminé à 593 000 en 1998-1999, probablement à cause de la diminution de la pêche du crabe nordique. La structure de tailles est restée stable, sauf pour ce qui est de baisses apparentes de la taille médiane dans le bassin Crowell. On a observé une baisse de la proportion de mâles dans les 10 premières années de la pêche, le changement le plus important se produisant sur le banc Georges. S’agissant de la proportion des sexes, les pourcentages dénotent plus de femelles, car les mesures de conservation qui protègent les femelles œuvées se traduisent par une baisse de la mortalité par pêche chez les femelles. Il n’y a pas eu d’estimation directe du taux d’exploitation, mais on le tient pour faible. Les débarquements dans les plus grandes pêches de homard des zones contiguës (États‑Unis, ZPH 34) ont considérablement augmenté dans les dix dernières années, ce qui reflète une pression supplémentaire sur les stocks de homard de ces zones. Les indicateurs de production dénotent la présence d’une forte proportion de femelles dont la LC est supérieure à 97 mm (qui est la taille estimée à la maturité 50 %) et également de femelles de plus de 115 mm (femelles multipares) dans les prises de la pêche dans la ZPH 41, reflétant une forte production d’œufs possible comparativement à celle des zones de pêche côtière. Aucune tendance n’a été observée dans cette proportion au fil du temps dans quatre zones d’évaluation. On ne dispose pas d’indicateurs du recrutement du homard dans la ZPH 41, étant donné que la pêche se déroule surtout dans des zones où aucun recrutement n’est attendu.

Au nombre des interactions possibles avec l’écosystème, il faut citer les effets des casiers sur l’habitat offert par le fond marin, les effets des engins perdus, les prises accessoires et les interactions avec d’autres espèces. Les prises accessoires les plus fréquentes dans la pêche du homard pratiquée dans la ZPH 41 comprennent le crabe nordique, le brosme, la merluche rouge, la merluche blanche, la morue, le crabe commun et le sébaste. Hormis celles de crabe nordique, toutes les prises accessoires sont remises à l’eau. On pense que le taux de survie des prises renvoyées à la mer est élevé pour ce qui est des invertébrés, mais qu’il pourrait être plus bas chez certains poissons. L’effet de la pêche sur l’habitat qu’est le fond marin devrait être faible comparativement à celui d’autres engins qui entrent en contact avec le fond, compte tenu de la petite taille de l’empreinte laissée par chacun des casiers et de la densité relativement basse de ces derniers dans cette vaste zone de pêche.

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