Document de recherche 2009/048
Facteurs influençant l’efficacité des observateurs de mammifères marins sur les navires sismologiques, avec des exemples pour la mer de Beaufort canadienne
Par L.A. Harwood et A. Joynt
Résumé
L’Énoncé des pratiques canadiennes d’atténuation des ondes sismiques en milieu marin exige qu’un observateur de mammifères marins (OMM) qualifié soit à bord d’un navire sismologique pour vérifier si la zone de sécurité (ZS) est libre d’animaux pendant au moins 30 minutes avant l’activation du ou des bulleurs. Un OMM est une personne qui a été formée en vue d’identifier et de documenter les diverses espèces de mammifères marins qu’on s’attend à retrouver dans la zone où sera fait un levé sismique en mer. L’objet de la surveillance visuelle de la ZS et des eaux adjacentes par les OMM est de déterminer et, lorsque les conditions visuelles le permettent, de préserver autour de la source sonore et du navire sismologique une zone exempte de mammifères marins et de tortues marines, ce qui diminuera ou éliminera le risque de blessures. Plusieurs facteurs environnementaux ont des incidences sur l’efficacité de l’atténuation des ondes possible grâce aux OMM, y compris la quantité de lumière du jour, l’état de la mer, la hauteur de la houle et la visibilité (brouillard, pluie, éblouissement, neige). Dans la mer de Beaufort canadienne, un ou plusieurs des facteurs indiqués ci-dessus pourraient diminuer l’efficacité de l’atténuation par les OMM selon, approximativement, ces proportions : entre 25 et 60 % de temps d’arrêt de l’OMM en raison de la noirceur, entre 25 et 40 % de temps d’arrêt en raison de l’état de la mer/la hauteur de la houle et 10 % de temps d’arrêt en raison de la mauvaise visibilité due au brouillard. On n’a pas encore tenté d’évaluer la coïncidence de ces facteurs au courant d’une ou de plusieurs saisons de levés sismiques. Il existe peu de documentation sur l’efficacité de l’atténuation par les OMM relativement aux facteurs comme (1) la fatigue de l’observateur, (2) la durée du quart/de l’intervalle, (3) l’efficacité d’un seul OMM comparativement à plusieurs, (4) la hauteur du point d’observation et (5) la durée et le type de formation nécessaire. Des exemples fournis pour d’autres territoires sont utiles et ils comprennent des recommandations : avoir deux ou trois OMM sur un navire de sismologie en activité (avec des quarts), avoir des points d’observation pratiques et le plus élevé possible, s’assurer que les OMM sont placés de manière à avoir une vue à 360° de la surface de la mer, limiter la durée des quarts à au plus quatre heures et utiliser l’équipement optique recommandé. Il est nécessaire d’uniformiser les exigences pour les OMM, malgré le fait que même cela ne suffira pas à s’assurer que les OMM ont les compétences, l’expérience ou les aptitudes nécessaires pour la communication afin d’être le plus efficace possible. Il est aussi nécessaire d’avoir une formation minimale, des formulaires uniformisés et des normes en matière de compétences. On ne saurait trop insister sur l’avantage de la participation continue des observateurs autochtones/des Premières nations.
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