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Document de recherche 2009/086

Évaluation intégrée du stock de crabes des neiges résidant sur le plateau néo-écossais en 2008

Par J.S. Choi et B.M. Zisserson

Résumé

En 2008, les débarquements ont respectivement atteint 238 t et 8 253 t dans le nord-est et sud-est de la Nouvelle-Écosse, et 230 t dans la zone de pêche du crabe (ZPC) 4X en 2007-2008. Les totaux autorisés des captures (TAC) ont quant à eux été de 244 t, 8 316 t et 230 t, respectivement. Les taux de prises moyens non normalisés ont atteint respectivement 33,7, 96,1 et 29,1 kg/casier levé¹. Ces taux de prises représentent une augmentation de 43 % pour le nord-est de la Nouvelle-Écosse. (encore bien inférieure à la moyenne de 53,8 kg/casier levé sur douze ans-¹), une diminution négligeable dans le sud-est de la Nouvelle-Écosse et une hausse de 61 % dans la ZPC 4X par rapport à 2007. La présence de crabes à carapace molle dans les prises commerciales (49 %) est demeurée élevée dans le nord-est de la Nouvelle-Écosse. À l’opposé, ce taux est resté plus bas (13 %) dans le sud-est de la Nouvelle-Écosse malgré le recrutement accru observé dans la zone. On n’a pour ainsi dire pas remarqué de crabes à carapace molle dans la ZPC 4X en raison du décalage de la saison de pêche. La présence de crabes à carapace molle continuera de poser un problème dans le nord-est de la Nouvelle-Écosse et le sud-est de la Nouvelle-Écosse en 2009. On estime que les prises accessoires d’espèces non ciblées représentent moins de 0,005 % et de 0,5 % du total des débarquements de crabe des neiges dans l’est de la Nouvelle-Écosse et dans la ZPC 4X respectivement.

À court terme, on s’attend à ce qu’au cours des quatre à cinq prochaines années, le recrutement se poursuive dans toutes les zones, à l’exception de la ZPC 4X. On a trouvé un grand nombre de prérecrues situées dans le groupe modal de 80 mm de LC (stades 11-13). Les premières recrues de ce groupe modal ont commencé à s’intégrer à la biomasse exploitable en 2007 dans le sud-est de la Nouvelle‑Écosse et en 2008 dans le nord-est de la Nouvelle-Écosse. La pleine intégration de la vague de recrutement devrait se produire en 2010-2011. À long terme, la production de larves devrait se poursuivre pendant encore trois à quatre ans puisque le potentiel reproducteur de la population du plateau néo-écossais a connu un sommet en 2007 et a aujourd’hui tendance à diminuer. On a toutefois trouvé une concentration de prédateurs possibles des crabes immatures et des crabes des neiges à carapace molle dans les zones où se trouvent de fortes densités de crabes des neiges immatures. La hausse des températures dans les fonds du plateau néo-écossais et la réduction connexe de l’habitat possible du crabe des neiges pourraient avoir un impact négatif, en particulier dans la ZPC 4X et dans certaines parties du sud-est de la Nouvelle-Écosse. Outre ces facteurs, les signes d’un retour progressif des indicateurs écologiques, sociaux et économiques de l’état du système vers un système légèrement dominé par les invertébrés accroît l’incertitude quant à la viabilité à moyen et long termes de la population de crabes des neiges.

La biomasse exploitable de crabe des neiges après la pêche a été estimée à 3200 t (intervalle de confiance de 95 % : 2 500 t à 4 000 t), soit une augmentation d’environ 200 % par rapport à 2007 (1070 t). C’est dans le bassin nord du nord-est de la Nouvelle-Écosse que cette augmentation a été la plus marquée. Dans le sud-est de la Nouvelle-Écosse, la biomasse exploitable de crabe des neiges après la pêche a connu une baisse négligeable à 54,3 × 10³ t (intervalle de confiance de 95 % : 41,4 à 71,4 × 10³ t), soit une diminution de 0,3 % par rapport à 54,5 × 10³ t en 2007. La majeure partie des augmentations ont été constatées dans toutes les zones principales du sud-est de la Nouvelle-Écosse. Dans la ZPC 4X, la biomasse exploitable de crabe des neiges avant la pêche a été de 360 t (intervalle de confiance de 95 % : 200 à 570 t), ce qui représente une augmentation de 12,5 % par rapport à 320 t en 2007.

Dans le nord-est de la Nouvelle-Écosse, le taux d’exploitation relatif (par rapport à la biomasse) a atteint 7 % en 2008. Les projections laissent entendre qu’un taux d’exploitation situé entre 10 et 20 % pourrait convenir à la viabilité à long terme de la pêche dans le nord-est de la Nouvelle-Écosse. Le bon recrutement laisse présager une perspective favorable même si la manipulation du crabe à carapace molle demeure un problème. On recommande une très légère augmentation du TAC.

Dans le sud-est de la Nouvelle-Écosse, le taux d’exploitation relatif a été de 13 % en 2008. Le maintien du taux d’exploitation entre 10 et 30 % pourrait assurer une longévité optimale de cette pêche. Le recrutement sélectif et la bonne gestion de la pêche des crabes à carapace molle permettent d’envisager une perspective favorable. Une augmentation du TAC est recommandée.

En 2008-2009, le taux d’exploitation relatif s’est élevé à 38 % dans la ZPC 4X. Même si les conditions environnementales y sont les moins favorables, c’est dans cette zone que l’exploitation du crabe atteint actuellement les taux les plus élevés sur le plateau néo-écossais. Des taux d’exploitation de 10 à 30 % pourraient assurer une longévité optimale à cette pêche. On recommande de maintenir le TAC au niveau actuel jusqu’à ce que l’ampleur du rétablissement puisse être vérifiée.

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