Document de recherche 2009/093
Une évaluation préliminaire du rendement de l’approche de gestion canadienne des phoques du Groenland à l’aide d’études de simulation
Par M.O. Hammill et G.B. Stenson
Résumé
L’approche de précaution (AP) offre un cadre dans le contexte de la gestion des pêches qui tente de tenir compte des incertitudes associées à l’état de la ressource lors de l’établissement des taux de prélèvement. En 2003, le ministère des Pêches et des Océans (MPO) a adopté un cadre de précaution pour la gestion des phoques du Canada atlantique. Ce cadre a un rapport à l’approche de précaution dans la mesure où il définit des seuils de référence limites et de précaution et intègre explicitement aux estimations un facteur d’incertitude. Cependant, le comportement du cadre dans un contexte d’incertitude simulée des paramètres n’a pas été vérifié. Deux cadres de base ont été mis au point pour les mammifères marins (IWC (International Whaling Commission) et RBP (Retrait biologique potentiel)) et ces méthodes de gestion ont été mises à l’essai. Bien que les deux cadres puissent servir de guide pour l’approche de simulation, ils ne conviennent pas à la gestion dans le contexte canadien. Le modèle qui a servi à évaluer les phoques du Groenland de l’Atlantique Nord-Ouest a examiné l’effet d’élargir la population modélisée en reculant de 1960 à 1952, de rajuster la corrélation dans l’année de la reproduction des cohortes et d’évaluer l’incidence d’autres méthodes d’application du plan de gestion sur la population estimée. On a également procédé à des simulations pour examiner l’incidence d’une mortalité inconnue des jeunes animaux associée au mauvais état des glaces. Le fait de ne pas tenir compte de la mortalité causée par les glaces dans un modèle d’évaluation a une incidence importante sur la perception de la ressource. Les simulations préliminaires indiquent que le cadre de gestion en vigueur est robuste pour ce qui est d’éviter une diminution de la ressource sous la Blim (point de référence limite pour la biomasse génitrice) répondant ainsi à un objectif de conservation, mais pourrait entraîner la fermeture de la récolte après 10 à 20 ans si toute la récolte était prise chaque année. L’approche doit être redéfinie si l’industrie souhaite adopter comme objectif de gestion la stabilité à long terme des seuils de récolte.
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