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Document de recherche 2010/005

Mise à jour du rapport de situation de 2009 sur le corégone de l’Atlantique (Coregonus huntsmani)

Par R.G. Bradford, P. Bentzen, D.M. Campbell, A.M. Cook, A.J.F. Gibson et J. Whitelaw

Résumé

Le corégone de l’Atlantique (Coregonus huntsmani), considéré comme anadrome par sa nature, est une espèce endémique au Canada (Scott 1987) qui se trouve seulement dans la province de la Nouvelle-Écosse. Sa population est présentement confinée dans trois petits lacs semi-naturels de la Petite Rivière. Les lacs ne sont pas accessibles à partir de la mer. Le corégone de l’Atlantique est une espèce inscrite sur la liste des espèces menacées et est protégé en vertu de la Loi sur les espèces en péril (LEP) du Canada. Les analyses de son ADN mitochondrial et de son ADN nucléaire confirment sa filiation putative en tant qu’ancien représentant d’une lignée unique du grand corégone. Toutefois, sa population restante présente une diversité génétique extrêmement faible et il n’existe aucune variation génétique entre les populations des trois lacs. Les individus de cette population confinée ont probablement des ressources restreintes, sont généralement de petite taille, ont une vie courte et une capacité de reproduction limitée, comparativement aux membres de la même population que l’on a commencé à reproduire en captivité. Ces traits de la population confinée aux lacs ne semblent pas avoir évolué énormément au cours des dernières décennies. La croissance somatique enregistrée par le corégone de l’Atlantique élevé en captivité est virtuellement la même que celle de la population anadrome que l’on retrouvait dans la rivière Tusket avant 1982. Une reconstitution de la prévalence, de l’emplacement et de la date de construction des barrages érigés par l’homme sur les rivières du sud-ouest de la Nouvelle-Écosse en 1926 montre que l’accessibilité aux rivières était probablement déjà entravée des décennies avant la première description du corégone de l’Atlantique en tant qu’espèce, en 1922. L’élimination d’un grand nombre de ces barrages et un renforcement du cadre de réglementation concernant les obstacles au passage du poisson autour des structures existantes portent à croire que la menace au rétablissement attribuable à ces obstacles est sans doute moins grave de nos jours qu’elle a pu l’être avant 1922. Par conséquent, et vu que les renseignements sur la répartition passée du corégone de l’Atlantique sont limités, n’importe quel bassin hydrographique de la Nouvelle-Écosse pourrait être considéré comme un site candidat potentiel pour son introduction, en particulier les bassins situés à l’intérieur des limites de son aire de répartition passée connue. Les renseignements actuellement disponibles sur l’abondance et la productivité passées des populations de corégone de l’Atlantique ne sont pas suffisants pour servir de fondement à l’établissement de cibles d’abondance par bassins hydrographiques ou du nombre de populations requises pour assurer leur viabilité à long terme. La taille minimale de population recensée requise pour maintenir la diversité génétique est estimée comme se situant entre 550 et 2 000 exemplaires matures. Une cible d’abondance provisoire par bassins hydrographiques se situant au-dessus du point milieu de cette fourchette (p. ex. plus de 1 275 exemplaires matures) est proposée.

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