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Document de recherche 2010/039

Associations de poissons démersaux avec les fonds marins dominés par les éponges dans la zone réglementée par le Organisation des pêches de l'Atlantique Nord-Ouest et dans les eaux canadiennes adjacentes

Par E. Kenchington, D. Power et M. Koen-Alonso

Résumé

L’association de taxons de poissons démersaux avec les fonds marins dominés par les éponges du genre Geodia a été examinée à l’aide de données recueillies dans 104 traits de chalut par relevé de navire de recherche de 500 à 1 500 m de profondeur le long d’une partie des pentes continentales des Grands Bancs de Terre‑Neuve (OPANO [Organisation des pêches de l'Atlantique Nord-Ouest] Divisions 3KLNO) et du Bonnet flamand (OPANO Division 3M). Le nombre total de taxons et leur biomasse totale présentaient une corrélation négative tant avec la profondeur qu’avec la biomasse des éponges dans les prises, et la biomasse des éponges a augmenté avec la profondeur. La composition de l’espèce a été évaluée par une analyse de comparabilité, la comparabilité des pourcentages de participation ou contribution et une analyse multidimensionnelle en utilisant la biomasse et l'aire d'occupation de chaque taxon. Ces analyses ont permis de déterminer qu’un petit nombre de taxons de poissons était plus abondant et contribuait à un ensemble faunistique considérablement distinct plus dans les fonds marins à haute densité dominés par les éponges qu’ailleurs. La plupart des autres taxons ont montré l’inverse, c’est-à-dire, une abondance plus faible dans les fonds marins à haute densité dominés par les éponges ou une réponse neutre. Les trois taxons contribuant le plus à la dissemblance communautaire dans la biomasse entre les données de captures (faible et élevé) d'éponges par trait de chalut sont l’aiguillat noir (Centroscyllium fabricii), le hoki (Antimora rostrata) et l’anguille égorgée bécue (Synaphobranchus kaupii). Les trois taxons contribuant le plus à la dissemblance communautaire dans l’abondance entre les données de captures (faible et élevé) d'éponges par trait de chalut sont le poisson-lanterne (Myctophidae), le Grenadier du Grand Banc (Nezumia bairdii) et le Grenadier de roche (Coryphaenoides rupestris). La biomasse/l’abondance de tous ces poissons était plus élevée dans les prises avec de faibles prises accessoires d’éponges. Six taxons de poissons avaient une biomasse plus importante dans les prises avec un nombre élevé d’éponges : le serrivomer trapu (Serrivomer beanii), la roussette de profondeur (Apristurus profundorum), la lotte (Lycodes spp.), la raie à queue épineuse (Bathyraja spinicauda), la raie blanche (Dipturus linteus) et la chimère de profondeurs (Hydrolagus affinis). Les trois premiers étaient également plus abondants dans ces prises et sont jugés les plus fortement liés aux fonds marins dominés par les éponges. Cinq taxons de poissons n’ont jamais été pris dans les mêmes traits avec des prises élevées d’éponges : le sébaste atlantique (Sebastes mentella), la plie canadienne (Hippoglossoides platessoides), la plie grise (Glyptocephalus cynoglossus), la lycode à carreaux (Lycodes vahlii) et la raie épineuse (Amblyraja radiata), ce qui peut s’expliquer par la profondeur ou les préférences en matière de substrat. Il faut mener d’autres recherches pour déterminer la nature active ou passive de l’association de ces taxons avec les fonds marins dominés par les éponges.

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