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Document de recherche 2012/116

Évaluation des risques relatifs concernant l'introduction d'espèces aquatiques non indigènes par des navires dans la région du Canada atlantique

Par J.K. Adams, S.M. Ellis, F.T. Chan, J.E. Bronnenhuber, A.G. Doolittle, N. Simard, C.H. McKenzie, J.L Martin, S.A. Bailey

Résumé

Au Canada, l'introduction d'espèces aquatiques non indigènes par les navires se produit surtout par les eaux de ballast, alors qu'à l'échelle mondiale, ce sont les salissures biologiques de la coque des navires qui sont reconnues comme le principal sous-vecteur d'introduction. Un nombre élevé d'espèces non indigènes à fort impact s'est établi dans la région du Canada atlantique au cours des deux dernières décennies, avec les eaux côtières qui entourent l'Île-du-Prince-Édouard figurant parmi les écosystèmes marins les plus envahis au Canada. Au cours des dix dernières années, une série de modifications réglementaires par le gouvernement du Canada pourraient avoir ralenti le rythme des introductions des espèces non-indigènes par les navires et avoir entraîné des changements dans les caractéristiques des espèces envahissantes. Ce rapport a pour objectif d'évaluer les risques relatifs des vecteurs d'introduction par les navires (salissures de la coque et les eaux de ballast) dans les ports du Canada atlantique et du golfe et de l'estuaire du Saint-Laurent. Ultérieurment, une évaluation nationale du risque utilisera des données en provennance des évaluations regionales afin d'examiner le risque sous une perspective de « voies d'introcution ». Le risque que représentent les espèces non indigènes est le produit de la probabilité de leur introduction et des conséquences de celle-ci. Tout d'abord, la probabilité d'introduction a été estimée en combinant les probabilités réussite de transition à chaque étape du processus d'invasion (c.-à-d. l'arrivée, la survie et l'établissement), selon les données sur l'arrivée des navires et le déversement des eaux de ballast, les conditions environnementales dans les ports de l'Atlantique et les ports potentiels d'origine. Deuxièmement, l'ampleur potentielle des conséquences de l'introduction a été estimée selon le nombre d'espèces non-indigènes à fort impact introduites par des navires et relevées dans les écorégions des ports directement reliés aux ports de l'Atlantique par des activités de navigation. La probabilité d'introduction et l'ampleur des répercussions potentielles ont ensuite été combinées pour déterminer le risque final d'invasion. Enfin, des priorités ont été déterminées et des recommandations ont été formulées pour les futurs besoins de gestion.

Une analyse des déplacements montre que les ports de l'Atlantique sont reliés à d'autres ports nationaux et étrangers, ce qui entraîne l'introduction potentielle d'espèces non-indigènes via les salissures de coque des navires et le déversement des eaux de ballast provenant de ports étrangers, mais également une propagation secondaire potentielle. Le risque relatif final pour les espèces non-indigènes via les salissures de coque des navires a été plus élevé pour Dartmouth-Halifax (Nouvelle-Ecosse), modéré pour Canso-Mulgrave-Point Tupper (Nouvelle-Écosse), Saint John (Nouveau-Brunswick), Blacks Harbour (Nouveau-Brunswick), North Head (Nouveau-Brunswick), Saint Simeon (Québec), Rivière du Loup (Québec), Isle aux Grues (Québec) et Montane (Québec), et faible pour le restant des principaux ports de l'Atlantique. Le risque relatif final d'invasion pour les espèces non-indigènes via les eaux de ballast a été plus élevé pour Sept-Îles (Québec), modéré pour Come By Chance-Whiffen Head (Terre-Neuve), Port-Cartier (Québec), Saint John (Nouveau-Brunswick), et faible pour le restant des principaux ports de l'Atlantique. Il est important de noter que l'estimation des probabilités d'invasion et le taux de risque présentés dans le présent document sont relatifs, et les taux « faibles » et « très faibles » ne représentent pas une absence de risque.

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