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Document de recherche 2013/043

Évaluation des risques relatifs concernant l'introduction d'espèces aquatiques non indigènes par des navires dans la région du Canada pacifique

Par R.D. Linley, A.G. Doolittle, F.T. Chan, J. O'Neill, T. Sutherland et S.A. Bailey

Résumé

Au Canada, l'introduction d'espèces aquatiques non indigènes par les navires se produit surtout par les eaux de ballast, alors qu'à l'échelle mondiale, ce sont les salissures biologiques de la coque des navires qui sont reconnues comme le principal sous-vecteur d'introduction. Quatre-vingt-quatorze espèces aquatiques non indigènes se sont établies dans les eaux marines de la côte ouest du Canada, 78 de ces espèces ont été observées proche du port de Vancouver dans le détroit de Georgia. Au cours des dix dernières années, une série de modifications réglementaires par le gouvernement du Canada pourraient avoir ralenti le rythme d'introductions des espèces non-indigènes par les navires et avoir entraîné des changements dans les caractéristiques des espèces envahissantes. Ce rapport a pour objectif d'évaluer les risques relatifs des vecteurs d'introduction par les navires (salissures de la coque et les eaux de ballast) dans les ports de la région pacifique du Canada; ultérieurement, une évaluation nationale du risque utilisera des données en provenance des évaluations régionales afin d'examiner le risque sous une perspective de « voies d'introcution ». Le risque que représentent les espèces non indigènes est le produit de la probabilité de leur introduction et des conséquences de celle-ci. Tout d'abord, la probabilité d'introduction a été estimée en combinant la probabilité de réussite dans la transition de chaque étape du processus d'invasion (c.-à-d. l'arrivée, la survie et l'établissement), selon les données sur l'arrivée des navires et le déversement des eaux de ballast, les conditions environnementales dans les ports de la côte pacifique et les ports potentiels d'origine. Deuxièmement, l'ampleur potentielle des conséquences de l'introduction a été estimée selon le nombre d'espèces non-indigènes à fort impact introduites par des navires et relevées dans les écorégions des ports directement reliés aux ports du Pacifique par des activités de navigation. La probabilité d'introduction et l'ampleur des répercussions potentielles ont ensuite été combinées pour déterminer le risque final d'invasion. Enfin, des priorités ont été déterminées et des recommandations ont été formulées pour les futurs besoins de gestion.

Une analyse des déplacements montre que les ports de la côte pacifique du Canada sont reliés à d'autres ports nationaux et étrangers, ce qui entraîne l'introduction potentielle d'espèces non-indigènes via les salissures de coque des navires et le déversement des eaux de ballast provenant de ports étrangers, mais également une propagation secondaire potentielle. Le risque relatif final pour les espèces non-indigènes via les salissures de coque des navires a été plus élevé pour Vancouver et faible pour le restant des principaux ports du pacifique. Le risque relatif final d'invasion pour les espèces non-indigènes via les eaux de ballast a été plus élevé pour Vancouver et faible pour le restant des principaux ports du pacifique. Dans les deux cas avec une incertitud mododéré. Il est important de noter que l'estimation de la probabilité d'invasion et le taux de risque exposé dans le présent document sont relatifs, et les taux « faibles » et « très faibles » ne représentent pas une absence de risque.

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