Sélection de la langue

Recherche

Document de recherche 2013/072

Évaluation des stocks de crabes des neiges du plateau néo écossais en 2012

Par J.S. Choi, B.M. Zisserson, et B.J. Cameron

Résumé

En 2012, les débarquements dans le nord‑est et le sud‑est de la Nouvelle‑Écosse ont atteint respectivement 603 t et 11 707 t, et les débarquements dans 4X ont atteint 345 t pour la saison 2011‑2012, ce qui représente une augmentation de 13 % (nord‑est de la Nouvelle‑Écosse), une diminution de 4 % (sud‑est de la Nouvelle‑Écosse) et le statu quo par rapport à l'année précédente (4X). Les totaux autorisés des captures en 2012 étaient de 603 t dans le nord‑est de la Nouvelle‑Écosse, de 11 733 t dans le sud‑est de la Nouvelle‑Écosse et de 346 t dans 4X. Les taux de prise moyens non normalisés ont atteint respectivement 117, 98 et 29 kg/casier-1. Ces taux de prise représentent respectivement une augmentation de 6 % et des diminutions de 8 % et de 24 % par rapport à l'année précédente. Les prises de crabes à carapace molle dans le nord‑est de la Nouvelle‑Écosse ont augmenté et représentent maintenant 9 % des débarquements, comparativement à 1,7 % en 2011. Ce pourcentage est toutefois beaucoup plus faible que le pourcentage très élevé lié aux prises relatives de crabes mous obtenu de 2005 à 2008. Cette augmentation est probablement attribuable à la hausse des activités de pêche estivale (diminution des activités de pêche printanière) en 2012. Dans le sud‑est de la Nouvelle‑Écosse, la présence relative de crabes à carapace molle était de 6,3 % (elle est demeurée pratiquement la même depuis 2011). Il s'agit d'une amélioration par rapport aux prises de crabes mous de 8 % et de 16 % en 2010 et en 2009, respectivement. Cette diminution est probablement attribuable à l'avancement des activités de pêche. Les taux de rejet de crabes à carapace molle dans 4X demeurent très bas, étant donné que la pêche a lieu pendant l'automne et l'hiver. La présence des crabes à carapace molle et la mortalité potentielle connexe due à la manutention continuent d'être un enjeu nécessitant des mesures de diligence et d'adaptation. Les prises accidentelles d'espèces non ciblées sont très faibles, se chiffrant à 0 % et à 0,2 % du total des débarquements de crabes des neiges dans l'est de la Nouvelle‑Écosse et dans 4X, respectivement, au cours des trois dernières années. On s'attend à ce que le recrutement dans la pêche soit très limité à court et à moyen terme dans le nord‑est de la Nouvelle‑Écosse en raison de l'absence presque absolue de crabes mâles dont la largeur de la carapace est de 20 mm à 85 mm. Des crabes mâles de toutes les catégories de taille ont été observés dans le sud‑est de la Nouvelle‑Écosse, laissant entrevoir un recrutement futur plus stable. Dans 4X, le potentiel de recrutement interne important dans la pêche au cours des trois ou quatre prochaines années est faible. Les déplacements ont probablement été une raison importante de la présence de crabes dans 4X par le passé. Cependant, la quantité limitée de crabes matures et immatures dans la partie voisine de la zone 24 et les champs de température irréguliers dans 4X créent des incertitudes pour l'avenir. Les premiers crabes de la vague actuelle de recrutement ont commencé à s'intégrer à la biomasse exploitable en 2007 dans le sud‑est de la Nouvelle‑Écosse, en 2008 dans le nord‑est de la Nouvelle‑Écosse et en 2009 dans 4X. Les crabes des neiges femelles dans toutes les zones semblaient être complètement recrutés en date du relevé de 2012, mais il existe un manque flagrant de crabes des neiges immatures dans toutes les zones. La production actuelle d'œufs et de larves devrait être faible dans le sud‑est de la Nouvelle‑Écosse et dans 4X, et presque inexistante dans le nord‑est de la Nouvelle‑Écosse. Dans le nord‑est de la Nouvelle‑Écosse, l'indice de la biomasse exploitable de crabes des neiges après la saison de pêche a été estimé à 3 130 t (3 430 t en 2011). Dans le sud‑est de la Nouvelle‑Écosse, l'indice de la biomasse exploitable de crabes des neiges après la saison de pêche a été estimé à 34,1 × 103 t (35,4 × 103 t en 2011). Dans 4X, la biomasse exploitable avant la pêche était de 1,7 t (2,4 t en 2011‑2012), mais elle est considérée comme préliminaire. Ces caractéristiques généralement positives des populations sont modérées par un certain nombre d'incertitudes, y compris l'influence de la prédation par les poissons de fond, plus particulièrement sur les crabes des neiges immatures et à carapace molle, et les fluctuations rapides et importantes de température (surtout dans 4X et certaines parties de la zone 24), car celles‑ci peuvent avoir des répercussions directes et indirectes sur les crabes des neiges, qui sont des sténothermes d'eau froide. Les signes d'un retour potentiel des indicateurs écologiques, sociaux et économiques pointant vers l'émergence d'un système moins dominé par les invertébrés accroissent l’incertitude quant à la viabilité à moyen et à long terme de la population. La mortalité par pêche dans le nord‑est de la Nouvelle‑Écosse a été estimée à 0,11 (elle est demeurée relativement la même depuis 2009). La biomasse élevée et la réduction considérable de la manutention des crabes à carapace molle entraînent des perspectives favorables à court terme. Les perspectives à moyen et à long terme sont médiocres en raison de l'absence de prérecrues. La biomasse exploitable se situe dans la zone saine. On recommande le maintien d'un même total autorisé des captures. La mortalité par pêche dans le sud‑est de la Nouvelle‑Écosse a été estimée à 0,21 (elle est demeurée relativement la même depuis 2011). Un bon recrutement laisse présager des perspectives favorables, mais la pêche de crabes à carapace molle et les débarquements illégaux demeurent des enjeux importants pour cette flottille. La biomasse exploitable se situe dans la zone saine. On recommande le statu quo ou une diminution très légère dans les captures. La mortalité par pêche dans 4X pour la saison 2010‑2011 a été estimée à 0,23. La biomasse exploitable se situe dans la zone saine. Toutefois, compte tenu de l'incertitude du recrutement pour la saison 2011‑2012 et de la tendance à la baisse de la biomasse, on recommande de prime abord une baisse dans les captures jusqu'à ce que toutes les analyses soient effectuées pour cette zone.

Date de modification :