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Document de recherche 2014/017

Enquête préliminaire sur les études de capture-marquage-recapture génétique pour le recensement des baleines boréales (Balaena mysticetus) au Nunavut, au Canada

Par Stephen D. Petersen, Lucy Johnson, Bernard LeBlanc, Jeff W. Higdon, Dave Yurkowski, Cory Matthews, Lianne Postma, et Steve H. Ferguson

Résumé

Il nous faut des méthodes économiques et efficaces pour recenser les mammifères marins afin de surveiller et de gérer les populations. Pour la baleine boréale, on emploie souvent des relevés aériens, mais ceux-ci peuvent être trop coûteux et ne permettent pas toujours de suivre un animal donné, sauf s’il est complété avec une identification photographique. On utilise de plus en plus souvent des techniques de capture-marquage-recapture génétique (CMCg), celles-ci permettant à la fois d’estimer la taille des populations locales et de suivre le déplacement des animaux dans l’aire de répartition de la population. Cette étude résume les activités récentes de CMCg menées sur la baleine boréale dans l’Arctique canadien de l’Est et présente une estimation préliminaire de l’abondance locale. On a prélevé 714 échantillons de peau sporadiquement sur plusieurs années et à divers endroits. Les prélèvements ont été effectués au printemps et en été à partir de bateaux ou bien au bord de la banquise, à l’aide de fléchettes de biopsie de 40 ou 60 mm tirées à l’arbalète. On a ensuite extrait l’ADN afin de déterminer le sexe de l’animal, son haplotype mitochondrial, et pour générer un profil de locus microsatellite pour chaque échantillon. En éliminant les animaux dont on avait prélevé de multiples échantillons, on a calculé que l’on disposait d’échantillons de 642 baleines différentes obtenus entre 1995 et 2012. Même si l’objectif à long terme est d’utiliser ces données pour calculer une estimation de la population, le rapport actuel résume les recaptures de toutes les années et de tous les endroits, et les estimations d’abondance préliminaires se limitent au bassin Foxe (593 et 230 en 2009 et 2012, respectivement) et à la baie Cumberland (188 et 566 en 2011 et 2012, respectivement). Les simples estimations locales annuelles indiquées ici ne sont pas utiles pour la gestion des populations, mais elles illustrent l’intérêt de l’approche proposée. Les plans de recherche future comprennent des analyses de l’abondance plus complexes d’après ces données de capture-marquage-recapture afin de créer des modèles démographiques. L’ajout de nouveaux échantillons plus récents, comme ceux de 2013, et l’inclusion de données du Groenland occidental pourraient permettre d’obtenir une estimation rigoureuse de l’abondance de la population de baleines boréales de l’est canadien et de l’ouest du Groenland.

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