Document de recherche 2014/071
Évaluation du potentiel de rétablissement du saumon de l’Atlantique (Salmo salar) de l'est du Cap-Breton : besoins et disponibilité en matière d'habitat, et menaces sur les populations
Par A.J.F. Gibson, T.L. Horsman, J.S. Ford et E.A. Halfyard
Résumé
L'objectif du présent document de recherche est de fournir des renseignements généraux sur les caractéristiques de l'habitat dont a besoin le saumon de l'Atlantique dans l'est du Cap-Breton pour compléter son cycle de vie, ainsi que sur les agents de stress et les menaces ayant des répercussions sur ces processus. Le document contient des renseignements relatifs :
- aux descriptions fonctionnelles des propriétés de l'habitat;
- à l'étendue spatiale des secteurs de l'est du Cap-Breton qui ont ces propriétés;
- aux menaces pour l'habitat qui ont été déterminées ainsi qu'aux menaces sur les populations qui ne sont pas liées à l'habitat;
- à la mesure dans laquelle les menaces ont diminué la qualité ou la quantité des habitats dans l'est du Cap-Breton;
- aux possibilités d'atténuation des menaces déterminées.
Chacun de ces éléments était exigé dans le cadre de référence pour l'évaluation du potentiel de rétablissement du saumon de l'est du Cap-Breton. Les renseignements sont donnés séparément pour les milieux d'eau douce et les milieux marins (et estuariens, le cas échéant).
Les besoins du saumon de l'Atlantique en matière d'habitat d'eau douce comprennent des propriétés comme la qualité de l'eau, la composition du substrat, les caractéristiques d'écoulement de l'eau et l'accessibilité. Plusieurs stades biologiques (œufs, âge 0, âge 1 et âge 2+ et juvéniles) ont des résidences que les individus défendent et qui sont nécessaires pour soutenir les processus essentiels du cycle de vie. Les niveaux actuels des populations de saumons de l'Atlantique de l'est du Cap-Breton sont faibles, mais il est peu probable que les habitats d'eau douce limitent le rétablissement de l'espèce dans les rivières, car il reste une grande proportion de zone accessible.
Les besoins en matière d'habitat dans les milieux marins et estuariens n'ont pas été délimités géographiquement. Cependant, on pense que ces habitats sont essentiellement liés à la disponibilité de la nourriture et aux conditions océanographiques, puisque les individus ont besoin de ressources et de conditions aquatiques qui favorisent une croissance rapide. Ainsi, il est probable que les zones occupées par les populations de saumons de l'Atlantique de l'est du Cap-Breton changent avec le temps en fonction des milieux océanographiques (courants, température, disponibilité de la nourriture). Les données de marquage sont limitées. Toutefois, il est probable que le saumon de l'est du Cap-Breton utilise la plus grande partie de l'Atlantique Nord-Ouest, plus précisément les eaux côtières du Cap-Breton, les eaux de la côte sud et de l'ouest de Terre-Neuve, la mer du Labrador et les eaux de la côte ouest du Groenland. Il n'y a aucune preuve de résidence dans le milieu marin. Les recherches sur la dynamique des populations de saumons de l'Atlantique montrent que la survie dans le milieu marin n'est pas limitée par les ressources, ce qui fait que la disponibilité des habitats dans les milieux marins ne limite pas la taille de la population.
On a déterminé des menaces susceptibles d'avoir des incidences sur les populations de saumons de l'Atlantique à l'est du Cap-Breton, soit par le passé, à l'heure actuelle ou à l'avenir. En règle générale, les liens entre les menaces et les changements dans les populations de saumons de l'Atlantique ont été établis dans les documents scientifiques, mais ils n'ont pas été quantifiés pour les rivières de l'est du Cap-Breton. Là où c'était possible, l'importance relative d'une menace particulière a été quantifiée dans des bassins versants de l'est du Cap-Breton en utilisant des analyses du SIG (système d'information géographique). Il est probable que ces menaces ont eu pour conséquence la réduction globale de la qualité de l'habitat dans les milieux d'eau douce. La faisabilité de la restauration des habitats à des niveaux supérieurs est probablement plus grande dans les milieux d'eau douce que dans les milieux marins, parce qu'il est possible de quantifier les incidences d'une menace donnée sur les populations et que les menaces sont plus localisées et plus faciles à traiter à court terme.Le Résumé et le Abstract sont obligatoires.
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