Document de recherche 2015/003

Mesures de bioconfinement visant à réduire ou à atténuer les interactions possibles après évasion entre les saumons de l'Atlantique d'élevage d'origine européenne et les saumons de l'Atlantique sauvages indigènes à Terre-Neuve-et-Labrador

Par Tillmann J. Benfey

Résumé

Ce document analyse les ouvrages publiés et contient des recommandations sur les mesures de bioconfinement visant à réduire ou à atténuer les interactions possibles après évasion entre les saumons de l'Atlantique d'élevage d'origine européenne et les saumons de l'Atlantique sauvages indigènes sur la côte Sud de Terre-Neuve-et-Labrador. En l'absence de mesures efficaces pour prévenir l'évasion des saumons d'élevage ou pour les recapturer après l'évasion, la seule méthode efficace permettant de minimiser les répercussions sur les populations sauvages est de veiller à ce que les populations d'élevage comprennent uniquement des poissons stériles en utilisant des individus triploïdes entièrement femelles. La technologie utilisée pour produire des populations triploïdes entièrement femelles est simple, s'applique facilement à l'échelle commerciale et produit régulièrement des populations entièrement femelles dont 98 % sont triploïdes. Mis à part la stérilité, la triploïdie n'entraîne aucun effet phénotype à l'échelle de la population, bien que les individus triploïdes aient tendance à présenter des caractéristiques moins avantageuses que les diploïdes pour la culture commerciale et que s'ils sont relâchés dans la nature, il est peu probable qu'ils fassent concurrence aux saumons indigènes ou les chassent. Il existe certaines incertitudes concernant leur résistance à la maladie et la possibilité qu'ils deviennent des réservoirs propageant des agents pathogènes dans les populations sauvages. Si l'on juge que le potentiel de frai des saumons de l'Atlantique d'origine européenne qui se sont évadés représente un risque inacceptable pour les populations de saumon de l’Atlantique indigènes sur la côte Sud de Terre-Neuve-et-Labrador, on pourrait alors utiliser des populations triploïdes entièrement femelles pour réduire le risque. Les recherches devraient continuer de mettre l'accent sur l'amélioration du rendement des individus triploïdes grâce à des programmes d'élevage et à l'optimisation de l'élevage, notamment de la nutrition, de l'environnement d'élevage et de la santé des poissons.

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