Document de recherche 2015/014
Évaluation du transfert de produits conchylicoles récoltés de la côte ouest vers la côte est de l'île de Vancouver comme vecteur potentiel du crabe vert (Carcinus maenas) et d'autres espèces invertébrées non indigènes
Par Curtis, L. J. F., Curtis, D. L., Matkin, H., Thompson, M., Choi, F., Callow, P., Gillespie, G. E., Therriault, T. W. et Pearce, C. M.
Résumé
La propagation d'espèces non indigènes (ENI), comme le crabe vert (Carcinus maenas), par l'intermédiaire de vecteurs d'origine anthropique est devenue source de préoccupation mondiale. Le transfert de fruits de mer et de produits aquacoles vivants a longtemps été considéré comme l'un des principaux vecteurs de nombreuses ENI bien établies et reconnues à travers le monde. Cependant, il n'y a aucune preuve du potentiel de ce vecteur particulier d'entraîner et de transporter des ENI vers de nouveaux secteurs. La question est devenue particulièrement pertinente après l'arrivée du crabe vert sur l'île de Vancouver vers la fin des années 1990, après le récent transfert de pouvoir réglementaire du secteur de l'aquaculture du gouvernement provincial de la Colombie-Britannique à la direction de la Région du Pacifique de Pêches et Océans Canada (MPO) et en raison de la croissance continue de la conchyliculture en Colombie-Britannique. En 2010, la Gestion de l'aquaculture de la Région du Pacifique du MPO a commencé à s'inquiéter de ce vecteur, surtout en ce qui concerne le crabe vert, et elle a élaboré des conditions de permis en tant qu'approche de précaution pour diminuer le risque de transfert d'ENI vers de nouveaux secteurs. En 2011, la Gestion de l'aquaculture a demandé un avis scientifique sur ces conditions de permis, ce qui a mené à un projet à volets multiples permettant d'enquêter sur le potentiel d'entraînement d'ENI lors du transfert de mollusques, et de passer en revue les mesures d'atténuation possibles et les conditions de permis actuelles.
Le potentiel d'entraînement des ENI associé aux mollusques a fait l'objet d'une étude expérimentale à long terme réalisée le long de la côte ouest de l’île de Vancouver, dans des eaux reconnues pour être infestées de crabes verts. Au milieu de l'étude expérimentale, une étude d'observation à court terme a aussi été réalisée sur les produits conchylicoles à leur arrivée aux installations de transformation. On a étudié le potentiel d'entraînement de six ENI; il a été confirmé chez le crabe vert (à deux différents stades biologiques) et quatre autres ENI. Cinq ENI, sans compter le crabe vert, ont aussi été trouvées sur des produits conchylicoles transportés aux installations de transformation. Il y avait entre autres trois espèces de tuniciers non indigènes bien connues, et deux bryozoaires non indigènes. Après un examen exhaustif de la documentation, nous avons confirmé qu'aucune méthode d'atténuation actuelle ou testée visant à supprimer les ENI des produits n'était entièrement efficace pour supprimer les ENI avant le transport des produits. Nous avons également défini plusieurs domaines d'améliorations potentielles des conditions actuelles des permis de conchyliculture qui ont mené à l'élaboration d'un modèle de cadre conceptuel visant à réduire le risque de propagation des ENI à chaque étape du processus de transfert des mollusques.
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