Avis scientifique 2009/053
Évaluation du crabe des neiges de la Nouvelle-Écosse (4VWX)
Sommaire
- En 2008, les débarquements dans les parties nord et sud de la région est de la Nouvelle-Écosse (N.‑E.N.‑É. et S.‑E.N.‑É.) se sont chiffrés à 238 t et 8 253 t, respectivement, tandis que dans la ZPC 4X, ils ont été de 230 t pour la saison 2008‑2009. Dans les trois cas, ils se situaient dans les limites des TAC respectifs (244 t, 8 316 t et 230 t). Par rapport à l’année précédente, ces débarquements représentaient des hausses de 2 % dans le N.‑E.N.‑É., de 67 % dans le S.‑E.N.‑É. et de 5 % dans 4X.
- Des prolongations de saison ont été accordées dans toutes les ZPC (sauf la ZPC 4X), contre l’avis des Sciences du MPO et la décision consensuelle des comités consultatifs de l’industrie. Elles ont suscité des inquiétudes pour la conservation, en raison des fortes captures de crabes à carapace molle vers la fin de la saison.
- Les taux de prises moyens non normalisés étaient de 33,7 kg/casier levé dans le N.‑E.N.‑É. et de 96,1 kg/casier levé dans le S.‑E.N.‑É. pour l’année 2008, et de 29,1 kg/casier levé dans 4X pour ce qui est de 2008-2009, ce qui représentait une hausse de 43 %, une baisse de 4 % et une hausse de 61 %, respectivement, par rapport à l’année précédente. Une bonne partie de la hausse observée dans le N.‑E.N.‑É. était due aux taux de prises plus élevés durant la pêche d’essai du printemps.
- Les rejets de crabes à carapace molle ont atteint 119 t (49 % des débarquements) et 1 088 t (13 % des débarquements) dans le N.‑E.N.‑É. et le S.‑E.N.‑É., respectivement, ces crabes étant tous susceptibles de mortalité par manutention. Dans 4X, les taux de rejet de crabes à carapace molle sont très bas. On n’a observé pratiquement aucun crabe à carapace molle dans la pêche printanière pratiquée dans N.‑E.N.‑É.
- La biomasse exploitable de crabe des neiges après la pêche a été estimée à 3 200 t dans le N.‑E.N.‑É. (intervalle de confiance de 95 % : 2 500 t-4 000 t), ce qui représentait une hausse de 200 % par rapport à l’année précédente. Dans le S.‑E.N.‑É., la biomasse exploitable après la pêche était de 54,3 x 103 t (intervalle de confiance de 95 % : 41,4‑71,4 x 103 t), ce qui représentait une baisse de 0,3 %. Dans la ZPC 4X, la biomasse exploitable avant la pêche était de 360 t (intervalle de confiance de 95 % : 200 t-350 t), ce qui représentait une augmentation de 12,5 %. Après remise à l’échelle, les estimations de la biomasse exploitable de 2007 se chiffraient à 1 070 t, 54,5 x 103 t et 320 t pour le N.‑E.N.‑É., le S.‑E.N.‑É. et 4X, respectivement.
- Les crabes de la principale vague de recrutement de mâles poursuivent leur croissance et ils se situent maintenant essentiellement dans un groupe modal de 80 mm de LC (stades 11-13). Les premières de ces recrues sont arrivées dans la pêche en 2007 et la pleine intégration de la vague de recrutement devrait se produire d’ici 2010‑2011. Au-delà de 2014, le recrutement est incertain, mais des signes positifs étaient apparents.
- La remise à l’eau des crabes immatures est une importante mesure de conservation qui améliorera la viabilité de la pêche à moyen terme (2-3 ans).
- Le potentiel reproducteur de la population du plateau néo-écossais reste élevé et des femelles œuvées sont présentes dans toutes les zones. La forte production de larves devrait se maintenir pendant encore 2 à 3 ans, si on en croit le nombre actuel de femelles œuvées.
- Les estimations de l’abondance numérique des vieux mâles (CC5) se situent actuellement sous la limite de détection dans les relevés réalisés sur le plateau néo‑écossais. Elles sont faibles également (1 % environ ou moins) dans les données des observateurs en mer.
- On a observé un accroissement général de l’habitat viable pour le crabe des neiges depuis le milieu des années 1990 dans le N.‑E.N.‑É. et le S.‑E.N.‑É., tandis que dans la ZPC 4X, cet habitat a diminué depuis la fin des années 1990. Les températures dans l’habitat viable pour le crabe des neiges ont été stables, quoiqu’on ait observé une plus forte variabilité interannuelle dans la ZPC 4X, en particulier depuis le milieu des années 1990.
- Les prédateurs possibles des crabes immatures et des crabes à carapace molle continuent d’être présents sur les fonds où on trouve de hautes densités de crabes immatures. Cela accroît l’incertitude au sujet de l’importance éventuelle du recrutement futur à la biomasse exploitable.
- Dans cette pêche, les prises accessoires sont très faibles, leur taux par rapport aux débarquements annuels moyens se situant à moins de 0,005 % dans l’E.N.‑É. et à moins de 0,5 % dans la ZPC 4X, et elles se composent principalement d’autres espèces de crustacés.
- Le taux d’exploitation relatif (par rapport à la biomasse) a été de 7 % en 2008 dans le N.‑E.N.‑É., alors qu’il était d’environ 18 % en 2007. On recommande une hausse modeste du TAC, sous réserve de l’adoption de mesures de gestion visant à réduire la manipulation des crabes à carapace molle.
- Le taux d’exploitation relatif (par rapport à la biomasse) a été de 13 % en 2008 dans le S.‑E.N.‑É., alors qu’il était d’environ 8 % en 2007. La population de crabe des neiges du S.‑E.N.‑É. peut être considérée comme étant en bonne santé. Une hausse modeste du TAC est recommandée dans cette zone, sous réserve d’une meilleure conformité des crabiers au protocole sur les crabes à carapace molle et de l’adoption d’une politique sur une saison à durée fixe. Avancer l’ouverture de la saison pourrait contribuer à réduire les manipulations de crabe à carapace molle.
- Dans la ZPC 4X, le taux d’exploitation relatif (par rapport à la biomasse) a été de 38 % en 2008-2009, alors qu’il était de 50 % l’année de pêche précédente. On recommande que le TAC soit maintenu sans changement jusqu’à ce qu’on puisse vérifier l’ampleur du rétablissement.
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