Avis scientifique 2014/055
Évaluation de l'aiguillat commun de l'Atlantique Nord-Ouest
Sommaire
- Entre 2000 et 2008, la moyenne annuelle des débarquements canadiens a été d'environ 2 500 tm. Depuis 2004, le quota pour l'aiguillat commun est fixé à 2 500 tm. Depuis 2008, les débarquements ont été nettement inférieurs au quota, chutant à seulement 5 tm en 2010, et ils sont demeurés à des niveaux très faibles depuis. Aucune restriction ne s'applique aux rejets et aux prises accessoires dans d'autres pêches.
- Les estimations de la population indiquent une augmentation spectaculaire de l'abondance de l'aiguillat commun durant les années 1980, celle-ci atteignant un sommet vers 1992, puis diminuant par la suite. Le modèle mis à jour montre une augmentation de l'abondance depuis 2009, et plus particulièrement de l'abondance des juvéniles, avec une abondance de la population totale d'aiguillats communs de 789,2 millions d'individus en 2013. L'abondance des femelles adultes est demeurée relativement élevée depuis 2006.
- L'aiguillat commun migre de façon saisonnière. Son aire de répartition dans l'Atlantique Nord-Ouest varie entre les eaux canadiennes et américaines au gré des migrations de grands nombres d'aiguillats vers le sud en hiver et vers le nord en été, le golfe du Maine correspondant approximativement au centre de l'aire de répartition.
- On estime qu'environ la moitié de la population (entre 53 % et 56 %, selon le sexe et le stade de maturité) réside dans les eaux canadiennes au cours de l'été. Cela varie considérablement d'une année à l'autre, les estimations annuelles variant de 9 % à 95 %.
- Les projections pour évaluer les conséquences de différents niveaux de captures laissent à penser que des captures totales (au Canada et aux États-Unis, débarquements et rejets de poissons morts) d'aiguillats communs d'environ 47 350 tm (chiffre pouvant varier selon les proportions supposées des prises par région) entraîneraient un risque de 50 % d'un déclin de la biomasse des femelles adultes au bout de 40 ans.
- L'abondance (ESR) et la mortalité par pêche (Fesr) des femelles adultes sont utilisées pour évaluer l'état du stock. Compte tenu de la faible productivité et du délai de rétablissement connexe de l'aiguillat commun, l'ESRpms (32,8 millions) est proposée comme point de référence supérieur (PRS) et 65 % de l'ESRpms (21,3 millions) comme point de référence limite (PRL). La Fesrpms est de 0,072. L'aiguillat commun est actuellement au-dessus du point de référence supérieur, c.-à-d. dans la zone saine.
- La perte de concurrents au niveau trophique en raison du déclin des populations d'autres espèces de poissons pourrait avoir généré un écosystème non équilibré dans lequel l'aiguillat commun a répondu de manière très positive, ce qui a possiblement conduit à exagérer l'estimation de la capacité de charge en tant qu'attente à long terme.
- Le modèle de population actuel fournit un fondement raisonnable pour définir les points de référence et des niveaux de captures prudents, mais il ne peut être rigoureusement mis à jour sans les données américaines.
Le présent avis scientifique découle des réunions sur le cadre et l'évaluation de l'aiguillat commun de l'Atlantique Nord-Ouest des 20 et 21 janvier et du 29 mai 2014. Toute autre publication découlant de cette réunion sera publiée, lorsqu'elle sera disponible, sur le calendrier des avis scientifiques de Pêches et Océans Canada.
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