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Plan d'action canadien de lutte contre les espèces aquatiques envahissantes

Groupe de travail sur les espèces aquatiques envahissantes du Conseil canadien des ministres des pêches et de l'aquaculture

Plan d'action canadien de lutte contre les espèces aquatiques envahissantes

Plan d'action canadien de lutte contre les espèces aquatiques envahissantes (PDF, 116 KB)

Table des matières

Principales voies d'entrée ou de propagation

Pour réduire au minimum l'impact des espèces envahissantes, il faut d'abord comprendre de quelle manière ces espèces pénètrent dans les eaux canadiennes et comment elles s'y propagent une fois qu'elles y sont établies. La présente section décrit les principales voies d'entrée ou de propagation : transport maritime; navigation de plaisance et commerciale; appâts vivants; aquariophilie et jardins d'eau; poissons de consommation vivants; introductions et transferts non autorisés; canaux, dérivations et barrages.

En ayant un portrait clair des sept principales voies d'entrée ou de propagation de ces espèces, on disposera des informations nécessaires pour agir efficacement. On reconnaît qu'on pourrait en déceler de nouvelles à l'avenir, suite à l'évolution de la nature des échanges commerciaux ou de l'intérêt du public. Le présent document entend fournir aux gouvernements un cadre souple pour surveiller et évaluer les éventuelles sources d'introduction comme les effluents des établissements de transformation du poisson et les eaux usées.

1. Transport maritime

Cette voie regroupe les gros navires océaniques qui peuvent transporter de l'eau de lest (navires marchands, militaires, de pêche et de croisière) qui naviguent dans les eaux intérieures, côtières et extracôtières du Canada. Ces navires transportent des espèces envahissantes qui se fixent sur la coque ou survivent dans l'eau de lest (aussi appelé eau de ballast ou lest liquide) pompée dans des ports étrangers. Depuis toujours, l'eau de lest est considérée comme la principale source d'espèces aquatiques envahissantes dans les voies navigables canadiennes.

Les navires ont besoin d'eau de lest pour répartir leur masse de manière sécuritaire et pour assurer leur stabilité en l'absence de marchandises, de carburant ou de passagers. L'eau de lest pompée dans un port peut être rejetée dans un autre port, avec les espèces envahissantes qu'elle contient.

Les organismes qui se fixent sur la coque des navires peuvent survivre à une longue traversée et s'établir dans des ports étrangers. L'industrie du transport maritime a recours à différentes substances et méthodes pour limiter la formation de salissures sur les coques. Les revêtements anti salissures des coques réduisent la présence d'espèces envahissantes, mais ils peuvent contenir des substances toxiques.

À l'heure actuelle, les navires qui voguent dans les eaux canadiennes sont soumis à des lignes directrices d'application volontaire établies par Transports Canada. Font exception tous les navires entrant dans les Grands Lacs qui sont soumis à la réglementation de la garde côtière des États-Unis. Un règlement adopté aux termes de la Loi sur la marine marchande du Canada devrait entrer en vigueur en 2004; il harmonisera les mesures similaires adoptées par les États-Unis et l'Organisation maritime internationale. Initialement, ces mesures comprendront la gestion obligatoire du lest liquide par le délestage en mer, ce qui se compare aux dispositions des lignes directrices d'application volontaire. Il s'agit de la seule forme approuvée de gestion de l'eau de lest. À long terme, la mise en œuvre d'une norme de performance relative au délestage devrait assurer une protection plus efficace aux ports d'arrivée.

L'absence de technologie permettant de réduire le nombre d'organismes présents dans l'eau de lest demeure un obstacle à l'établissement et à l'application de normes plus strictes. Plusieurs laboratoires fédéraux au Canada ainsi que plusieurs universités et entreprises privées essaient de trouver des solutions de rechange au délestage. Le Conseil consultatif maritime canadien, de concert avec des organismes gouvernementaux, l'industrie et diverses ONG, a formé des groupes de travail national et régionaux qui s'occupent de la question de l'eau de lest.

Toutefois, ni les lignes directrices d'application volontaire ni la réglementation proposée ne règlent les problèmes liés au fait que plus de 70 % des navires qui entrent dans la partie canadienne des Grands Lacs sont chargés à pleine capacité et qu'ils n'ont donc pas besoin d'eau de lest. Ces navires se déclarent « sans lest » et sont donc exemptés de se conformer à la réglementation existante. Or, le fond de leurs réservoirs est néanmoins couvert de boue qui peut renfermer des représentants d'espèces exotiques ou des agents pathogènes.

2. Navigation de plaisance et commerciale

Cette voie d'entrée et de propagation comprend l'utilisation et le transport par voie terrestre de toutes les embarcations autres que les gros navires océaniques pouvant transporter de l'eau de lest (c. à d. les navires marchands, militaires, de pêche et de croisière), dont il est question dans la section relative au transport maritime. Il s'agit des bateaux à moteur, des yachts, des motomarines, des voiliers, des canots, des hydravions, des pédalos et de l'équipement connexe (p. ex. les remorques ou l'équipement de pêche), ainsi que des bateaux de pêche commerciale, des navires utilisés pour l'enseignement et la recherche et des bateaux nolisés.

L'utilisation et le transport d'embarcations peuvent entraîner la propagation d'espèces aquatiques envahissantes dans les lacs, les cours d'eau, les estuaires et les zones côtières partout au Canada lorsque des organismes, tels que la moule zébrée, l'ascidie plissée et la myriophylle en épi, se fixent ou se logent sur la coque, le moteur, la remorque ou l'équipement (ancre, cordages ou engins de pêche). L'eau qui pénètre dans les embarcations pendant leur utilisation (eau de cale, eau de vivier et eaux du système de refroidissement du moteur) peut contenir des organismes indésirables. Si aucune précaution n'est prise, les activités de navigation sont le plus susceptibles de favoriser la propagation d'espèces aquatiques envahissantes au Canada lorsque les embarcations et l'équipement connexe passent d'une voie navigable à une autre (dans l'eau ou par voie de terre).

Il existe peu de règlements sur la navigation de plaisance et commerciale qui visent à prévenir la propagation des espèces exotiques envahissantes. L'éducation et l'application de pratiques volontaires sont des activités clés pour prévenir la propagation de telles espèces par ces formes de navigation. Les pouvoirs publics et les ONG ont des programmes de sensibilisation du public qui fournissent de l'information sur les espèces aquatiques envahissantes et qui font la promotion de l'utilisation de mesures de prévention volontaires de la part des personnes qui s'adonnent à la navigation de plaisance et commerciale. Les programmes d'inspection des embarcations peuvent servir à sensibiliser le public aux espèces aquatiques envahissantes et à effectuer la vérification des embarcations qui sont remorquées.

3. Utilisation d'appâts vivants

Cette voie d'entrée et de propagation englobe l'utilisation d'organismes vivants par le public et les pêcheurs commerciaux pour capturer des poissons. Les appâts vivants utilisés comprennent des ménés, des grenouilles, des vers (aquatiques ou terrestres), des sangsues, des insectes aquatiques ou terrestres et des larves. Les pêcheurs sportifs capturent leurs propres appâts ou les achètent à des commerçants.

Le ministère des Richesses naturelles de l'Ontario et la Bait Association of Ontario coprésident un comité sur les espèces exotiques qui se penche sur les problèmes liés aux appâts vivants. Ce comité prépare des documents de sensibilisation du public, exploite un site Web, établit des pratiques de gestion optimales pour l'industrie, compile des données présentées par les titulaires de permis de capture d'appâts dans leurs rapports annuels obligatoires et dispense une formation sur l'analyse des risques et la maîtrise des points critiques (HACCP).

La capture d'appâts vivants dans le milieu naturel et leur utilisation peuvent constituer une voie d'entrée de ces organismes ou d'autres qui y sont associés (p. ex. des espèces de poisson non visées, des organismes aquatiques, des agents pathogènes, des parasites, des fragments de plantes aquatiques ainsi que des vers aquatiques et terrestres) dans les seaux à appâts ou fixés aux engins de pêche s'il y a violation intentionnelle ou non de la réglementation sur les appâts vivants. Des poissons ou d'autres organismes peuvent être introduits dans un plan d'eau par des pêcheurs qui y déversent des seaux à appâts ou y effectuent des transferts non autorisés dans l'espoir d'établir de nouvelles populations qu'ils pourront pêcher ou pour accroître la quantité de proies, en croyant que cela augmentera la taille et la densité des espèces recherchées pour la pêche (voir la rubrique Introductions non autorisées).

Même les appâts morts peuvent être accompagnés d'organismes indésirables, tels des parasites ou des agents pathogènes, que ceux-ci se trouvent dans les appâts mêmes ou encore dans ou sur les seaux ou les engins qui portent les appâts.

Là où l'utilisation de poissons-appâts vivants est permise, la réglementation visant à prévenir les introductions semble avoir été inefficace. De nombreux pêcheurs à la ligne relâchent leurs poissons-appâts à la fin de leur voyage de pêche, et divers paliers de compétence ont rapporté des cas d'introduction non autorisée d'espèces en dépit de l'interdiction de se servir de poissons-appâts vivants ou de les relâcher.

Bien que les effets de certaines des espèces exotiques soient assez évidents, les effets d'espèces indigènes à l'extérieur de leur aire de répartition géographique normale tendent à être plus insidieux. Ces effets n'ont pas été étudiés, mais les impacts génétiques et écologiques pourraient être analogues à ceux relevés dans le cas d'autres espèces.

Si les activités d'application et de respect de la loi restent d'importants enjeux, des règlements limitant l'utilisation d'appâts vivants ont été adoptés dans toutes les régions du Canada. Ils s'appliquent au rejet de poissons (y compris les poissons-appâts), au transport interprovincial ou international d'appâts et aux espèces pouvant servir d'appâts.

4. Aquariophilie et jardins d'eau

Cette voie d'entrée et de propagation comprend le rejet intentionnel ou non d'organismes aquatiques, dont des poissons, des invertébrés, des plantes, des amphibiens et des reptiles, destinés aux aquariums, aux étangs ornementaux ou aux jardins d'eau. Les propriétaires peuvent rejeter sciemment ces espèces dans des plans d'eau en raison de leur trop grande taille ou parce qu'ils n'en veulent tout simplement plus. Des espèces peuvent être introduites intentionnellement pour lutter contre des plantes nuisibles ou des organismes indésirables, comme des moustiques, ou encore dans le cadre de certaines pratiques culturales. Des rejets non intentionnels se produisent lorsque des poissons, des invertébrés aquatiques ou des végétaux s'échappent des étangs extérieurs par voie naturelle (p. ex. dissémination des graines) ou par suite de débordements (p. ex. une inondation).

Bien que de nombreuses espèces de poisson d'aquarium soient tropicales et ne puissent survivre aux hivers canadiens, les cas d'introduction ou de propagation de poissons, d'invertébrés et de végétaux d'aquarium sont nombreux au Canada. La vente d'espèces de zones plus tempérées, notamment celles destinées aux étangs ornementaux, soulève des préoccupations. Des études récentes menées aux États-Unis révèlent que l'achat de produits sur Internet contribue à disséminer les végétaux utilisés dans les jardins d'eau.

Le Programme de récupération des poissons est une initiative conjointe des entités suivantes : Musée royal de l'Ontario, Zoo de Toronto, Canadian Association of Aquarium Clubs, gouvernement de l'Ontario, Pet Industry Joint Advisory Council, Ontario Federation of Anglers and Hunters, Pêches et Océans Canada. Il a pour but de sensibiliser les propriétaires d'aquariums aux dangers de rejeter des animaux d'agrément ou des plantes exotiques dans la nature et de faciliter la recherche de foyers d'adoption de poissons d'aquarium dont les propriétaires veulent se défaire.

L'introduction possible d'agents pathogènes associée au rejet d'organismes d'aquarium dans les eaux naturelles constitue un autre sujet de préoccupation. Des liens ont été établis entre les poissons décoratifs (aquariums et jardins d'eau) et l'incidence de maladies qui ont causé une mortalité élevée chez des poissons indigènes.

Dans la majeure partie du Canada, il est illégal de relâcher des organismes aquatiques dans le milieu naturel sans détenir un permis à cet effet, mais la loi n'est pas appliquée de façon systématique ni uniforme. En fait, dans la plupart des provinces et des territoires, les mesures prises pour régler ce problème sont presque inexistantes. L'aquariophilie est une activité largement non réglementée, et il y a très peu de règlements conçus expressément pour répondre aux préoccupations concernant les introductions d'organismes aquatiques par le biais de l'aquariophilie et des jardins d'eau. Chaque année, de nombreux poissons d'aquarium sont capturés dans les eaux canadiennes, ce qui met en évidence l'inefficacité de la réglementation.

La plupart des provinces et des territoires ont mis en œuvre des programmes d'éducation générale portant sur les espèces exotiques et sur les dangers de leur introduction illicite dans le milieu naturel, mais, habituellement, ces programmes ne visent pas expressément les poissons d'aquarium. En Ontario, un groupe multipartite a établi un programme de récupération des poissons (voir l'encadré). Le Pet Industry Joint Advisory Council (PIJAC) s'est occupé de préparer des dépliants qui sont insérés dans les aquariums neufs.

5. Poissons de consommation vivants

Cette voie d'entrée et de propagation s'entend de tout poisson ou organisme aquatique vivant importé ou transporté au Canada en vue d'être distribué et vendu pour consommation humaine.

La Colombie-Britannique et les provinces de l'Atlantique expédient depuis longtemps des produits vivants de la pêche et de l'aquaculture sur les marchés régionaux, nationaux et internationaux. Ces activités sont réglementées et contrôlées, et les expéditions d'organismes marins sur les marchés des produits d'eau douce présentent un risque relativement faible. Toutefois, selon l'espèce et les méthodes/les contenants d'expédition, les activités comme l'expédition d'espèces marines d'une côte à l'autre ou l'importation d'espèces marines vivantes d'autres pays posent un risque beaucoup plus grand.

Les marchés du poisson vivant destiné à la consommation sont en expansion dans les centres urbains du Canada, notamment là où sont établies d'importantes communautés ethniques. Parmi les risques environnementaux, on compte la mise en liberté de poissons exotiques. Il y a également des risques d'introduction d'organismes pathogènes ou associés présents dans l'eau et le matériel d'expédition. Par exemple, on croit que le crabe vert européen (Carcinus maenus) a été introduit dans les eaux côtières de l'ouest des États-Unis par le matériel de transport de poissons vivants importés de la côte est.

Les règlements sur l'importation de poissons de consommation vivants et le matériel d'éducation destiné au public sont axés sur la santé humaine et la sécurité des consommateurs, mais ils ne répondent pas à la nécessité de protéger les espèces aquatiques indigènes et leur habitat. Les dispositions réglementaires qui interdisent l'introduction non autorisée de poissons vivants dans les eaux naturelles (articles 55 et 56 du Règlement de pêche [Dispositions générales]) ne sont pas appliquées partout au Canada, et là où elles le sont, le contrôle de leur application est difficile.

Des règlements portent sur les risques environnementaux que présentent les poissons exotiques vivants, mais ils ne visent pas spécifiquement la vente de poissons de consommation vivants. Dans certaines provinces et certains territoires, les comités sur les introductions et les transferts peuvent s'occuper en partie de certains aspects des risques liés au commerce de poissons de consommation vivants.

Dans certaines provinces et certains territoires, il existe des programmes d'éducation du public sur les effets de l'introduction de poissons vivants dans les eaux naturelles, mais ceux-ci ne portent pas spécifiquement sur le marché des poissons de consommation vivant. Il est possible que les importateurs, les distributeurs et les détaillants connaissent les risques que pose l'utilisation non autorisée de poissons de consommation vivantss pour l'environnement, mais cette connaissance n'est pas répandue ni transmise partout.

6. Introductions non autorisées

Cette voie d'entrée s'entend de tout transfert ou de toute introduction de poissons ou de plantes marines non autorisé ou effectué par un organisme de gestion des pêches fédéral, provincial ou territorial.

Comme on l'a déjà mentionné, le plan canadien NE PORTE PAS sur les introductions autorisées et intentionnelles, qui sont déjà régies par le Code national sur l'introduction et le transfert d'organismes aquatiques.

Au Canada, de nombreuses nouvelles populations de poissons de diverses espèces se sont établies à la suite d'ensemencements non autorisés. Ces introductions sont souvent effectuées par des personnes bien intentionnées qui souhaitent implanter de nouvelles pêches récréatives ou commerciales ou modifier la végétation ou les stocks de poissons existants (p. ex. introduire une source de nourriture dans des lacs où les poissons sont sous-alimentés).

Ces pratiques sont illégales et peuvent nuire considérablement à la pêche récréative, commerciale ou de poissons appâts. Leurs conséquences ne se manifestent souvent que lorsque la nouvelle population envahit les zones de pêche récréatives ou commerciale.

Dans bien des cas, les introductions non autorisées constituent souvent des expansions de l'aire de répartition d'espèces exotiques déjà introduites ou naturalisées. Les espèces introduites se répandent dans d'autres lacs par les voies interlacustres, ce qui accroît l'étendue des répercussions négatives de ces ensemencements.

Bien qu'elles soient recherchées, certaines espèces exotiques peuvent causer beaucoup de problèmes, tant aux poissons indigènes qu'aux gestionnaires, surtout lorsqu'elles sont illégalement introduites dans des lacs gérés en fonction d'autres pêches. Les stratégies de lutte ou d'élimination des poissons introduits illégalement sont difficiles à concevoir et à mettre en œuvre en plus d'être coûteuses et presque toujours inefficaces.

Toutes les lois fédérales, provinciales et territoriales qui régissent la gestion des pêches comportent des dispositions interdisant l'introduction de poissons non autorisée et en vertu desquelles les contrevenants peuvent être poursuivis en justice. Des mesures sont prises de manière ponctuelle dans presque toutes les provinces et tous les territoires afin de sensibiliser les pêcheurs à la ligne et d'autres personnes aux problèmes que pose l'introduction non autorisée de poissons et d'autres organismes aquatiques.

7. Canaux et dérivations

Cette voie d'entrée et de propagation désigne les canaux utilisés pour le transport maritime et la dérivation de grandes quantités d'eau. Ces canaux créent des liens artificiels qui permettent aux espèces de franchir des obstacles physiques entre les bassins versants et à l'intérieur de ceux-ci.

Les canaux et dérivations sont d'importants éléments du paysage nord-américain et servent à des fins diverses : navigation, production d'hydroélectricité, loisirs, commerce, approvisionnement en eau, lutte contre les inondations et agriculture. Cependant, ils favorisent l'introduction et la propagation d'organismes exotiques dans de nouveaux milieux aquatiques.

Le gouvernement du Canada s'oppose aux projets de dérivation d'eau entre bassins au Canada ainsi que dans les bassins partagés par le Canada et les États-Unis qui pourraient entraîner le transfert de biotes exotiques dans des eaux canadiennes.

En ce qui a trait aux transferts d'eau à l'intérieur des bassins, le gouvernement fédéral continue de veiller à ce que tous les projets relatifs à des bassins au Canada ou à des bassins partagés par le Canada et les États-Unis soient complètement assujettis à la Loi canadienne sur l'évaluation environnementale (LCEE) et à ce que les effets environnementaux de la biote exotique soient entièrement évalués. Aux termes de la LCEE, les projets autres que ceux visés par le Règlement sur la liste d'exclusion ou qui sont exécutés en réponse à une urgence nationale doivent faire l'objet d'une évaluation environnementale s'il y a une justification fédéral. Il y a justification lorsque le gouvernement fédéral accorde des fonds pour la mise en œuvre d'un projet, en est le promoteur ou doit rendre une décision réglementaire en regard du projet visé par le Règlement sur la liste d'inclusion. Le gouvernement préconise la prudence en ce qui touche les transferts à l'intérieur des bassins et il appuie les options qui causent moins de perturbations, comme la gestion de la demande et l'économie des ressources en eau, pour répondre aux besoins de la société sans sacrifier les valeurs liées à l'eau par la prise de mesures aux effets irréversibles.

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