Sélection de la langue

Recherche

Le programme de planeurs à l’institut océanographique de Bedford

Le programme de planeurs côtiers à l’Institut océanographique de Bedford de Dartmouth, en Nouvelle-Écosse, est un programme multirégional qui étudie la chimie et les aspects biologiques et physiques des eaux canadiennes. Pêches et Océans Canada utilise de la technologie de pointe, comme des planeurs autonomes, pour surveiller les changements dans nos océans.

Transcription

Le programme de planeurs est un nouveau programme qui nous permet d'assurer une surveillance régulière au large de la Nouvelle-Écosse dans le cadre du Programme de monitorage de la zone Atlantique.

Il s'agit d'un programme multirégional dont l'objectif est d'étudier la chimie la biologie et la physique de l'eau de la zone atlantique du Canada ... et l'idée consiste à ce que les planeurs améliorent le processus d'échantillonnage que nous effectuons plusieurs fois par année dans certains secteurs de ces régions et qu'ils permettent d'obtenir des données continues et à plus haute résolution que celles tirées des échantillons obtenus des navires. Les eaux des environs se réchauffent à un rythme sans précédent.

Une grande partie du travail entrepris par Pêches et Océans au cours des dernières années a permis de dévoiler les changements à long terme des écosystèmes et des systèmes physiques et biologiques causés par le réchauffement climatique.

Les planeurs sont propulsés par la flottabilité; cela signifie qu'ils peuvent modifier leur densité de manière à couler ou à flotter.

Ils sont dotés de petits ailerons à l'arrière qui les dirigent afin de les faire couler ou flotter en une sorte de mouvement latéral, ce qui assure leur propulsion.

L'aspect qui est vraiment très cool avec le planeur c'est qu'il a une autonomie justement donc il peut aller échantillonner en mer pendant plusieurs semaines pendant qu'on peut travailler ici et avec la communication satellite je peux le piloter à distance donc on peut doubler le temps de travail avec un seul planeur.

Plus tôt aujourd'hui nous préparions le planeur pour un déploiement ; essentiellement, nous devions le placer sur le pont.

Nous communiquons avec le planeur afin de nous assurer qu'il se comporte de la manière souhaitée; une fois ceci effectué, nous le mettons en mode émersion, le déployons par-dessus la poupe du navire puis procédons à quelques plongées d'essai.

En général, nous utilisons une bouée afin de nous assurer que le profil de plongée correspond à ce à quoi nous nous attendons lorsque le planeur est en mission, puis, dès que nous avons vérifié cela, nous pouvons le détacher de la bouée, le laisser aller puis l'envoyer en mission.

Le capteur principal que nous utilisons sur un planeur est appelé CTP. Ce sigle signifie « conductivité, température, profondeur ».

La conductivité nous permet de mesurer la salinité de l'eau; autrement dit, nous voulons savoir à quel point l'eau est salée pour mesurer sa conductivité électrique.

Il est doté d'un capteur de température qui indique la température de l'eau et d'un capteur de pression, qui nous permet de déterminer la profondeur. Nous disposons également de capteurs optiques qui nous donnent un peu plus d'information à propos de la biologie et de la chimie de l'eau dans laquelle nous avons effectué l'échantillonnage.

Les planeurs que nous utilisons sont dotés de capteurs de mesure de la chlorophylle, qui nous sert d'indicateur pour connaître la quantité de phytoplancton qui se trouve dans l'eau.

En ce qui concerne la troisième chose que j'ai mentionnée, il s'agit des MOCD (matières organiques colorées dissoutes), le terme technique.

Celles-ci ont tendance à changer la couleur de l'eau, la manière dont l'eau réagit à la lumière et l'absorbe, ce qui est important pour les organismes qui vivent dans l'eau puisqu'ils ont besoin de la lumière du soleil pour croître.

Si l'eau est remplie de MOCD, la profondeur à laquelle la lumière peut pénétrer dans l'océan est différente et, par conséquent, cela change la réaction de l'écosystème aux conditions de surface. Je crois qu'il s'agit d'un outil formidable et très agréable à utiliser. C'est très excitant d'être à l'avant-garde des méthodes actuelles de collecte de données utilisées par les océanographes.

Lorsqu'il est question d'être en mesure de déterminer les priorités ainsi que les enjeux qui deviendront réellement importants dans un futur proche, il s'agit vraiment d'un outil indispensable.

Date de modification :