Sélection de la langue

Recherche

Hypertrophie gamétocytaire virale de l'huître

Sur cette page

Catégorie

Catégorie 2 (au Canada et d'intérêt régional)

Noms courants et généralement admis de l'organisme ou de l'agent pathogène

Hypertrophie virale des gamitocytes, « VGH », « Ovacystis ».

Nom scientifique ou classification taxonomique

La pathologie a été associée à un virus de type papillomavirus (ou virus de type papovavirus ou virus du polyome), et présente des caractéristiques morphologiques semblables aux virus de la famille Papillomaviridae et Polyomarviridae Renault (2016) a indiqué que le terme virus de type papillomavirus doit être utilisé car leurs affiliations exactes n'ont pas encore été trouvées.

Répartition géographique

L'hypertrophie gamétocytaire virale a été rapportée chez les Crassostrea virginica du Canada atlantique, de l'est des États-Unis, de la côte de la Floride dans la partie nord-est du golfe du Mexique et les lagunes côtières du sud du golfe du Mexique, au Mexique (Farley, 1978, 1985; Meyers, 1981; McGladdery, 1990, 1999, 2011; McGladdery et al. 1993; Winstead, 1998, 2004; Winstead et Courtney, 2003; Aguirre-Macedo et al. 2007). Des lésions similaires ont été observées chez d'autres espèces d'huîtres provenant de la France (Garcia et al. 2006), Allemagne (Watermann et al. 2008), Irlande (Cheslett et al. 2009), côte ouest des États-Unis (Meyers et al. 2009), de la Corée (Choi et al. 2004) et du Japon (Farley 1985, Arzul et al. 2017). Les particules virales décrites par Cheslett et al. (2009) pour Crassostrea gigas en Irlande semblent être semblables à celles décrites pour C. virginica des États-Unis et du Canada et à celles décrites pour C. gigas de la Corée et de la France (Renault, 2016).

Espèces hôtes

Crassostrea virginica, et signalements non confirmés chez des Crassostrea gigasSaccostrea (=CrassostreacommercialisCrassostrea rhizophorae et Ostrea conchaphila (=Ostrea lurida) (Farley 1985). On a signalé l'infection d'autres bivalves, notamment Pinctada maxima et Mya arenaria, par des virus de type papova.

Impact sur les hôtes

Entraîne une hypertrophie massive des gamètes et de l'épithélium gamétogénique grâce à une réplication du noyau des cellules hôtes. En cas d'infiltration de légère à modérée d'hémocytes dans des zones localisées proches des gamètes infectés, la réaction de l'hôte à l'infection est négligeable. d'habitude, le niveau d'infection est faible (habituellement moins de 5 cellules infectées par coupe tissulaire de 6 µm), mais on observe sporadiquement une prévalence de l'infection pouvant aller jusqu'à 80 % (McGladdery 1999, 2011). Au Canada atlantique, on observe également cette infection chez des huîtres immatures dont les cellules germinales sont infectées (McGladdery  et al.  1993). Malgré l'hypertrophie massive et le déplacement des tissus autour des cellules infectées, on n'a pas observé d'effet nocif sur la santé ou la fécondité des huîtres ni d'indice de mortalité connexe (McGladdery 1999). Des études expérimentales sont nécessaires pour déterminer si le virus peut nuire à la productivité du stock de géniteurs de l'écloserie (McGladdery  et al.  1993) Arzul et al. (2017) ont suggéré que la réaction de défense négligeable de l'hôte peut indiquer que les particules virales ont un faible impact sur les huîtres.

Techniques de diagnostic

Histologie

Examiner des coupes transversales de la gonade et observer les ovules hypertrophiés anormalement gonflés (jusqu'à 500 µm de diamètre), le sperme et les cellules germinales basophiles (coloration à l'hématoxyline et à l'éosine) ou positifs à la coloration Feulgen (Choi et al. 2004, Meyers et al. 2009, McGladdery 2011). Les ovules hypertrophiés avaient un niveau réduit de cytoplasme et des inclusions nucléaires granulaires qui ont réagi positivement à la coloration Feulgen, indiquant ainsi la présence d'ADN (Farley 1985).

Microscopie électronique

Présence de particules virales icosahédriques sans enveloppe de 38 à 55 nm de diamètre dans le noyau des cellules gonadiques hypertrophiées (Farley 1985, Choi et al. 2004, Meyers et al. 2009).

Méthodes de contrôle

On ne connaît aucune méthode de prévention ou de contrôle.

Références

Aguirre-Macedo, M.L., R.A. Simá-Álvarez, M.K. Román-Magaña and J.I. Güemez-Ricalde. 2007. Parasite survey of the Eastern oyster Crassostrea virginica in coastal lagoons of the southern Gulf of Mexico. Journal of Aquatic Animal Health 19: 270–279.

Arzul, I., S. Corbeil, B. Morga and T. Renault. 2017. Viruses infecting marine molluscs. Journal of Invertebrate Pathology 147: 118-135.

Cheslett, D., F. Mc Kiernan, C. Hickey and E. Collins. 2009. Viral gametocytic hypertrophy of the Pacific oyster Crassostrea gigas in Ireland. Diseases of Aquatic Organisms 83: 181-185.

Choi, D.L., N.-S. Lee, H.J. Choi, M.-A. Park, S.E. McGladdery et M.S. Park. 2004. Viral gametocytic hypertrophy caused by a papova-like virus infection in the Pacific oyster Crassostrea gigas in Korea. Diseases of Aquatic Organisms 59: 205-209.

Elston, R. 1997. Special topic review: bivalve mollusc viruses. World Journal of Microbiology and Biotechnology 13: 393-403.

Farley, C.A. 1978. Viruses and virus-like lesions in marine molluscs. Marine Fisheries Review 40: 18-20.

Farley, C.A. 1985. Viral gametocytic hypertrophy in oysters. In: C.J. Sindermann (ed.) Identification Leaflets for Diseases and Parasite of Fish and Shellfish, No. 25. ICES, Copenhagen. 5 pp.

Garcia, C., M. Robert, I. Arzul, B. Chollet, J.P. Joly, L. Miossec, T. Comtet et F. Berthe. 2006. Viral gametocytic hypertrophy of Crassostrea gigas in France: from occasional records to disease emergence? Diseases of Aquatic Organisms 70: 193-199.

McGladdery, S. 1990. Shellfish parasites and diseases on the east coast of Canada. Bulletin of the Aquaculture Association of Canada 90 (3): 14-18.

McGladdery, S.E., R.E. Drinnan et M.F. Stephenson. 1993. A manual of parasites, pests and diseases of Canadian Atlantic bivalves. Canadian Technical Report of Fisheries and Aquatic Sciences 1931: 1-121 (specifically pg. 53-55).

McGladdery, S.E. 1999. Shellfish diseases (viral, bacterial and fungal). In: Woo, P.T.K., D.W. Bruno (eds.) Fish Diseases and Disorders, Volume 3: Viral, Bacterial and Fungal Infections, Vol. 3. CABI Publishing, Wallingford, UK. pp. 723-842.

McGladdery, S.E. 2011. Shellfish diseases (viral, bacterial and fungal), In: Woo, P.T.K., D.W. Bruno (eds.) Fish Diseases and Disorders Second Edition, Volume 3: viral bacterial and fungal infections. CABI Publishing, Wallingford, UK. pp. 748-854.

Meyers, T.R. 1981. Endemic diseases of cultured shellfish of Long Island, New York: adult and juvenile American oysters (Crassostrea virginica) and hard clams (Mercenaria mercenaria). Aquaculture 22: 305-330.

Meyers, T.R., T. Burton, W. Evans and N. Starkey. 2009. Detection of viruses and virus-like particles in four species of wild and farmed bivalve molluscs in Alaska, USA, from 1987 to 2009. Diseases of Aquatic Organisms 88: 1-12.

Renault, T. 2016. Chapter 38 - Papillomalike Viruses and Polyomalike Viruses of Mollusks. In: Kibenge, F.S.B., M.G. Godoy (eds.) Aquaculture Virology. Academic Press, San Diego, pp. 525-526.

Watermann, B.T., M. Herlyn, B. Daehne, S. Bergmann, M. Meemken et H. Kolodzey. 2008. Pathology and mass mortality of Pacific oysters, Crassostrea gigas (Thunberg), in 2005 at the East Frisian coast, Germany. Journal of Fish Diseases 31: 621-630.

Winstead, J.T. et L.A. Courtney. 2003. Ovacystis-like condition in the eastern oyster Crassostrea virginica from the northeastern Gulf of Mexico. Diseases of Aquatic Organisms 53: 89-90.

Winstead, J.T., R.M. Overstreet et L.A. Courtney. 1998. Novel gonadal parasites in the eastern oyster Crassostrea virginica from two Gulf of Mexico bays. (Résumé). Journal of Shellfish Research 17: 341-342.

Winstead, J.T., A.K. Volety et S.G. Tolley. 2004. Parasitic and symbiotic fauna in oysters (Crassostrea virginica) collected from the Caloosahatchee River and estuary in Florida. Journal of Shellfish Research 23: 831-840.

Citation

Bower, S.M. (2022): Synopsis of Infectious Diseases and Parasites of Commercially Exploited Shellfish: Viral Gametocytic Hypertrophy of Oysters.

Date de la dernière révision : Décembre 2022
Faire parvenir les commentaires à Susan Bower

Date de modification :