La pêche et l'économie canadienne

1.1 Valeur brute

Les débarquements de la pêche commerciale marine au Canada ont atteint une valeur totale de 1,9 milliard de dollars (1,1 million de tonnes) en 2006. Il s'agit d'une baisse de 197 M$ (-9%) par rapport à 2005, principalement due à la chute du prix du crabe des neiges et des prix faibles du hareng, de la panope du Pacifique et du crabe dormeur du Pacifique. La valeur de la pêche commerciale d'eau douce a quant à elle, augmenté légèrement, atteignant 68 M$, une hausse de 3% par rapport à 2005.

L'aquaculture a connu dans l'ensemble une meilleure année que la pêche commerciale. En 2006, la valeur de la production aquacole a augmenté de 198 M$, pour atteindre une valeur totale de 913 M$, ce qui représente une augmentation de 28%. Ces gains en valeur sont attribuables à une hausse de 20% de la production du saumon d'aquaculture, ainsi qu'à une augmentation de 0,82 $/kg (+15%) de la valeur.

Les revenus bruts de l'industrie de la transformation de poissons et fruits de mer ont atteint 4,2 milliards de dollars en 2006, soit 2% de moins qu'en 2005. Une bonne partie de la variation de la production canadienne de poissons et fruits de mer d'une année à l'autre est attribuable aux fluctuations entre les devises canadienne et américaine. Il en est ainsi, puisqu'on estime que 85% ^{Note de bas de page 1} de la production canadienne de poissons et fruits de mer est exportée principalement vers les États-Unis. En tant que telle, la valeur relative des deux devises joue un rôle important lorsque vient le temps de déterminer le rendement annuel du secteur canadien des poissons et fruits de mer. Un dollar canadiens plus faible a comme résultat un prix plus éléve.

¹Valeur au débarquement. Source : MPO, Analyses économiques et statistiques.
²Valeur de la production. Source : Statistique Canada, 2008, Statistiques d'aquaculture 2007, N° 23-222-XIF au catalogue.
³Source : Statistique Canada, EAMEF, Tableau 301-0006, catégorie «Préparation et conditionnement des poissons et fruits de mer». Les revenus totaux de ce secteur comprennent le coût de la matière première, qui incluent le prix versé aux pêcheurs au débarquement, et donc une valeur proche de la valeur de la pêche marine. À noter que la valeur ajoutée par le secteur de la transformation en 2005 était estimée à 1 189 M$ par Statistique Canada.
⁴Pour éviter le double comptage, on ne peut pas additionner les revenus bruts des quatre secteurs montrés dans ce tableau. La pêche et l'économie canadienne

1.2 Nombre d'emplois et PIB par industrie

Le nombre d'emplois dans les industries de la pêche et de l'aquaculture a légèrement diminué en 2006 par rapport à 2005. Le secteur de la capture de l'industrie de la pêche commerciale occupait 51 462 pêcheurs et aide-pêcheurs, soit 1 360 (-3%) de moins qu'en 2005, alors que l'industrie de l'aquaculture employait 3 970 travailleurs, soit environ 1% de plus qu'en 2005.

En 2006, l'industrie de la transformation des poissons et fruits de mer employait 28 587 travailleurs, soit 755 de moins qu'en 2005. Ceci représente une baisse de 3%, qui équivaut à la baisse du nombre de travailleurs embauchés dans les secteurs de la récolte entre 2005 et 2006.

¹Nombre de pêcheurs et d'aide-pêcheurs. Source : MPO, Unités statistiques régionales.
²Source : Statistique Canada, Statistiques financières sur l'aquaculture.
³Source : Statistique Canada, EAMEF, Tableau 301-0006, catégorie «Préparation et conditionnement des poissons et fruits de mer», Statistique principale: «Nombre total d'employés, travail direct et indirect».

En comparaison, le produit intérieur brut (PIB) de l'industrie agricole canadienne a affiché une décroissance annuelle de 2% en 2006. Les industries de la pêche et de la transformation ont suivi une tendance inverse, affichant des taux de croissance positifs de 2% et 1% respectivement, alors que le rendement de l'économie canadienne a connu une augmentation globale de 3%.

¹Les industries présentées dans le tableau correspondent aux SCIAN 11, 114 et 3117. Source : Statistique Canada, Tableau 399-0025.
²À noter que les dollars chaînés permettent de calculer les taux de croissance, mais pas la contribution de chaque industrie au PIB canadien, puisque les totaux ne sont pas égaux à la somme des composantes.
³La contribution de la pêche au PIB de cette categorie est estimée à 90 % par Statistique Canada.
⁴Correspond à la catégorie « Préparation et conditionnement de poissons et de fruits de mer » (SCIAN 3117).