La pêche et l'économie canadienne

1.1 Valeur brute

La valeur totale des débarquements de la pêche commerciale canadienne pour l'année 2008 a été estimée à 1,89 milliard de dollars (932 milliers de tonnes). Ceci représente une diminution de 70 M$ (-4%) par rapport à l'année 2007, principalement causée par une baisse de la valeur respective au débarquement du hareng, du maquereau et de la crevette sur la côte de l'atlantique, et des différentes espèces de saumon, à l'exception du saumon rouge, sur la côte Pacifique. La valeur de la pêche en eaux douces, quant à elle, a subi une baisse de 7% comparativement à 2007 pour s'établir à 59 M$ en 2008.

Dans l'ensemble, la production aquacole a connu de meilleurs résultats que le secteur des pêches commerciales. La valeur de la production aquacole a augmenté de 40 M$ en 2008 pour atteindre un total de 801 M$, ce qui représente une hausse de 5% comparativement à 2007. Cette hausse est principalement attribuable à un gain de 6% dans la valeur de production du saumon et de la truite d'élevage.

Les revenus bruts de l'industrie de la transformation du poisson et des fruits de mer ont chuté à 3,9 milliards de dollars en 2008, soit une baisse de 4% par rapport à 2007. Les variations annuelles de la valeur de la production canadienne de poisson et fruits de mer sont en grande partie attribuées aux fluctuations des devises du Canada et des États-Unis. L'impact est significatif puisque le Canada exporte près de 85% ^{Note de bas de page 1} de sa production de poisson et fruits de mer vers les États-Unis. La valeur relative de ces devises joue par conséquent un rôle important lorsqu'il s'agit de déterminer le rendement annuel du secteur canadien du poisson et des fruits de mer : un dollar canadien plus faible entraînera une hausse des prix.

¹Valeur au débarquement. Source : MPO, Analyses économiques et statistiques.
²Valeur de la production. Source : Statistique Canada, 2010, Statistiques d'aquaculture 2009, N° 23-222-XIF au catalogue.
³Source : Statistique Canada, EAMEF, Tableau 301-0006, catégorie «Préparation et conditionnement des poissons et fruits de mer». Les revenus totaux de ce secteur comprennent le coût de la matière première, qui incluent le prix versé aux pêcheurs au débarquement, et donc une valeur proche de la valeur de la pêche marine. À noter que la valeur ajoutée par le secteur de la transformation en 2008 était estimée à 1 072 M$ par Statistique Canada.
⁴Pour éviter le double comptage, on ne peut pas additionner les revenus bruts des quatre secteurs montrés dans ce tableau. La pêche et l'économie canadienne

1.2 Nombre d'emplois et PIB par industrie

Par rapport à l'année 2007, le nombre d'emplois dans les domaines de la pêche commerciale et de l'aquaculture a légèrement décliné en 2008. Le secteur des captures de l'industrie de la pêche commerciale occupait 52 107 pêcheurs et membres d'équipage, soit 1 713 travailleurs de moins qu'en 2007 (-3%). Du côté de l'industrie de l'aquaculture, on retrouvait 4 510 employés, soit près de 3% de plus qu'en 2007.

En 2008, l'industrie de la transformation du poisson et des fruits de mer comptait 27 641 travailleurs, soit 2 584 de moins qu'en 2007. Cette chute de 9% est plus importante que la baisse du nombre de travailleurs subie dans le secteur des captures entre 2007 et 2008.

¹Nombre de pêcheurs et d'aide-pêcheurs. Source : MPO, Unités statistiques régionales.
²Source : Agence du revenu du Canada, Division de Statistiques.
³Source : Statistique Canada, EAMEF, Tableau 301-0006, catégorie «Préparation et conditionnement des poissons et fruits de mer», Statistique principale: «Nombre total d'employés, travail direct et indirect».
⁴Les emplois à titre de pêcheurs et de membres d'équipage dans la région du Pacifique reposent sur les données qu'on retrouve sur la carte d'enregistrement de pêcheur (CEP).

Le produit intérieur brut (PIB) de l'industrie agricole canadienne pour l'année 2008 a connu une légère hausse de 2% comparativement à 2007. Les secteurs de la capture et de la transformation du poisson ont toutefois démontré des tendances différentes : le taux de croissance dans le secteur des captures est demeuré relativement stable, alors que le secteur de la transformation a enregistré une croissance de 6%. Entre 2007 et 2008, le rendement général de l'économie canadienne a connu une simple augmentation de 1%.

¹Les industries présentées dans le tableau correspondent aux codes SCIAN 11, 114 et 3117. Source : Statistique Canada, Tableau 399-0025.
²À noter que les dollars chaînés permettent de calculer les taux de croissance, mais pas la contribution de chaque industrie au PIB canadien, puisque les totaux ne sont pas égaux à la somme des composantes.
³La contribution de la pêche au PIB de cette catégorie est estimée à 90 % par Statistique Canada.
⁴Correspond à la catégorie «Préparation et conditionnement de poissons et de fruits de mer» (SCIAN 3117).
⁵Source : Statistique Canada, CANSIM, Tableau 379-0027.