La place du Canada dans les pêches mondiales

2.1 Capture

L'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) accorde la 22^e place au Canada en ce qui concerne le volume global des débarquements de poissons en 2008. Le Canada compte pour un volume situé légèrement au-dessus de 1% du total mondial. Il s'agit d'une baisse de deux rangs par rapport à l'an dernier, alors que le Canada se situait en 20^e position. En 2008, la Chine, le Pérou et l'Indonésie occupaient respectivement les trois premières positions. À eux seuls, ces pays ont été responsables de plus de 30% des captures mondiales de l'année.

La production aquacole mondiale a poursuivi sa croissance, tandis que les débarquements de poissons sont demeurés stables en 2008 comparativement à 2007.

¹Incluant Hong Kong et Macao.
²Les valeurs pour le Canada peuvent ne pas correspondre exactement à celles de la section 3 en raison des sources de données différentes.
Source : FAO, FishStat Plus, Captures mondiales (Février 2010).

Les pêcheurs canadiens exploitent les eaux situées dans les zones 2, 21 et 67 de la FAO ^{Note de bas de page 1}. La zone 2 couvre la totalité des pêches commerciales en eaux douces intérieures. La zone 21 couvre le nord-ouest de l'océan Atlantique, tandis que la zone 67 inclut le nord-est du Pacifique, c'est-à-dire les zones des deux océans qui bordent le Canada à l'est et à l'ouest. Malgré le fait que nos territoires nordiques bordent la zone de pêche 18 de la FAO, il n'y a en réalité aucune activité dans cette zone.

En 2008, les débarquements mondiaux de poissons pour ces deux zones s'établissaient à 4 638 milliers de tonnes, dont 919 milliers de tonnes provenaient du Canada (20% du total). La majorité des débarquements ont eu lieu aux États-Unis, soit 3 444 milliers de tonnes ou 74% de l'ensemble des débarquements pour ces deux zones. Le total des captures pour les régions du nord-est du Pacifique et du nord-ouest de l'Atlantique représentaient approximativement 5% des prises mondiales en 2008.

Graphique 2.1 : Captures totales sur les côtes atlantique et pacifique du Canada, des États-Unis et du Greonland (zones 21 et 67 de la FAO), par pays, 2008

Source : FAO, FishStat Plus, Captures mondiales (Février 2010).

Le Canada occupe une position significativement plus importante dans la région du nord-est de l'Atlantique que dans celle du nord-est du Pacifique. En 2008, les pêches canadiennes ont compté pour 37% des captures déclarées dans le nord-ouest de l'Atlantique (zone 21) et près de 6% des captures du nord-est du Pacifique (zone 67).

Entre 2006 et 2008, les États-Unis ont récolté près de la moitié (49 %) du total des captures dans le nordouest de l'Atlantique, comparativement à 38% pour le Canada. En termes de volume, le Canada occupait la première position au début des années 1990. À cette époque, les captures canadiennes représentaient 42% du chiffre total (moyenne de 1988-1990), comparativement à 40% pour les captures américaines. Il est à noter que le total des débarquements dans cette région a chuté de près de 40% à la suite du déclin des populations de morues de l'Atlantique au début des années 1990.

2.2 Aquaculture

En 2008, le Canada obtenait la 27^e position mondiale en termes de volume pour sa production aquacole de près de 144 mille tonnes et la 20^e position en termes de valeur. La Chine se positionnait au premier rang autant pour sa production aquacole que dans le cas de ses pêches commerciales. En 2008, le volume total de la production aquacole chinoise s'élevait à 42 674 milliers de tonnes, soit plus de 62% de la production mondiale, et représentait une valeur de 59,8 milliards de dollars.

Contrairement aux pêches marines, la production aquacole mondiale a enregistré une croissance de 11% en termes de volume entre 2006 et 2008. Parmi les pays comptant une production de plus de 50 000 tonnes, l'Indonésie, le Vietnam, la Malaisie, le Nigeria et l'Ouganda ont affiché des taux de croissance variant entre 45% et 70% pour la même période. En comparaison, la production aquacole canadienne a subi une baisse de 16% entre 2006 et 2008.

¹Incluant Hong Kong et Macao.
²Les valeurs pour le Canada peuvent ne pas correspondre exactement à celles de la section 3 en raison des sources de données différentes.
Sources : FAO, FishStat Plus, Production mondiale de l'aquaculture (Mars 2010).

2.3 Commerce international

Depuis 2007, le Canada se positionne au 8e rang mondial des exportateurs de poisson et fruits de mer en termes de valeur des exportations. Il se situe, entre autres, derrière les États-Unis et le Chili. La position du Canada a chuté puisqu'en 2006, il occupait le 6^e rang devant le Chili. La Chine est demeurée le plus grand exportateur de poisson et fruits de mer pour la période 2006 à 2008 avec une part d'exportations de 10,5% en 2008, soit près de 7% de plus que le Canada. Toutefois, la part de 8% que détient la Chine en termes de valeur des exportations mondiales est faible si on la compare à sa part de la production aquacole mondiale (53%) et à son pourcentage des pêches mondiales (17%). Ce faible pourcentage d'exportations s'explique par le fait qu'une importante partie de la production aquacole chinoise est réservée au marché intérieur.

En comparaison, le Canada exporte une plus grande part, environ 85% ^{Note de bas de page 2} (par valeur), de ses captures et de sa production aquacole. Ceci explique en partie que même si les pêches sauvages et la production aquacole du Canada ne représentent qu'environ 0,7% du total mondial (par volume), ses exportations comptent pour 3,6% de la valeur totale des exportations mondiales de poisson et fruits de mer.

Le commerce international du poisson et des fruits de mer a considérablement évolué au cours des vingt dernières années. En 1990, les États-Unis et le Canada occupaient respectivement la première et la seconde position en valeur d'exportations de poisson et fruits de mer. Vers 1991, la diminution graduelle des captures de poisson de fond associée à la croissance de la production aquacole asiatique ont fait glisser le Canada de la 2^e à la 7^e position en 1993. C'est d'ailleurs depuis 1993 que le Canada ne fait plus partie des quatre exportateurs principaux de poisson et fruits de mer. La valeur de ses exportations pour les années 2000-2004 lui avait tout de même mérité la cinquième position des plus grands exportateurs de poisson et fruits de mer au monde. La valeur des exportations du Canada a continué de décliner graduellement jusqu'à sa position actuelle.

¹Incluant les re-exportations.
²Incluant Hong Kong et Macao.
³Les valeurs pour le Canada peuvent ne pas correspondre exactement à celles de la section 4 en raison des sources de données différentes.
Source : FAO, FishStat Plus, Commerce international des produits de la pêche (Décembre 2010).

Le tableau 2.4 présente le volume des principales exportations canadiennes de poisson et fruits de mer par groupe de produits pour 2008. Le Canada détient une part importante de l'exportation de certains produits, notamment le hareng fumé (63% du total des exportations mondiales de ce produit), le homard (51%), le crabe surgelé (39%), le foie et les oeufs de poisson (26%), les flétans du Groenland, de l'Atlantique et du Pacifique (13%) et l'aiglefin frais (14%).

¹Produits groupés selon les catégories systéme harmonisé, (SH).
²Incluant les re-exportations.
³Les valeurs pour le Canada peuvent ne pas correspondre exactement à celles de la section 4 en raison des sources de données différentes.
Source : FAO, FishStat Plus, Commerce international des produits de la pêche (Décembre 2010).

Le Canada importe beaucoup moins de poisson et de fruits de mer qu'il n'en exporte. Il se situait au 16^e rang des importateurs mondiaux en 2008, soit une chute de deux rangs dans cette catégorie depuis 2006 alors qu'il occupait la 14^e position mondiale. Le Japon et les États-Unis étaient les principaux importateurs de poisson et fruits de mer en 2008 et récoltaient 27% de la valeur mondiale des importations.

¹Incluant Hong Kong et Macao.
²Les valeurs pour le Canada peuvent ne pas correspondre exactement à celles de la section 4 en raison des sources de données différentes.
Source : FAO, FishStat Plus, Commerce international des produits de la pêche (Décembre 2010).