Tendances macroéconomiques
Ensemble du monde
Cinq ans après le début de la crise économique mondiale, on envisage une reprise hésitante et inégale au cours des deux prochaines années et une expansion économique mondiale modeste en 2013, mais les risques en Europe pourraient ralentir considérablement cette expansion. L'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) prédit une croissance de 3,4 % du PIB réel mondial en 2013.Note de bas de page 32
Une récession persiste dans la zone euro et elle va se poursuivre pendant encore un bon moment en 2013. L'économie des États-Unis progresse, mais sa performance demeure inférieure aux attentes exprimées plus tôt l'an dernier. Certaines incertitudes subsistent quant aux éventuelles répercussions des mesures visant à surmonter les difficultés financières auxquelles doivent faire face les États-Unis, ce qui pourrait avoir une incidence négative sur le rendement économique. Les économies asiatiques passent du mode production en vue de l'exportation au mode production en vue de la consommation intérieure. Les économies asiatiques émergentes en particulier affichent des taux d'épargne relativement élevés, mais vu la forte croissance de leur revenu, ces économies pourraient accroître substantiellement leurs dépenses. Les augmentations des dépenses et l'accroissement continu de la productivité vont propulser ces économies émergentes.Footnote 33 L'inflation s'est révélée une source de préoccupation dans plusieurs pays, mais la croissance y a été légèrement plus lente. L'Amérique latine a bénéficié du boom des matières premières à l'échelle du globe, mais la consommation intérieure stimule énormément l'activité économique.Footnote 34
Canada
La Banque du Canada s'attend à un taux de croissance du PIB réel de 2,3 % en 2013, tandis que, selon les perspectives économiques de l'OCDE, cette croissance pour le Canada sera de l'ordre de 1,8 %. Les exportations totales du Canada devraient poursuivre leur remontée depuis la récession de 2008-2009, quoique celles-ci n'atteindront les niveaux d'avant la récession qu'en 2014.Footnote 35 Néanmoins, les exportations canadiennes de poissons et de produits de la mer ont atteint 4,1 milliards de dollars en 2011, dépassant de 7 % les niveaux d'avant la récession (c.-à-d. 2008).Footnote 36 La valeur totale des exportations de produits de la mer pour la période s'étendant de janvier à octobre 2012 (3,6 milliards de dollars) correspond aux niveaux observés pendant la même période en 2011.Footnote 37
Canada | États-Unis | Zone euro | Royaume- Uni |
Japon | Chine | ||
Croissance du PIB réel * |
2012p1 | 2,0% | 2,2% | -0,4% | -0,1% | 1,6% | 8,5% |
2013p2 | 1,8% | 2,0% | -0,1% | 0,9% | 0,7% | 7,5% | |
Taux de change (pour 1 $ CA) ** |
2012p1 | - | 1,00 | 0,78 | 0,63 | 80,7 | 6,31 |
2013p2 | - | 1,01 | 0,81 | 0,63 | 83,0 | 6,15 |
* Perspectives économiques de l'OCDE, Volume 2012, Numéro 2 - No 92 - © OCDE 2012, Annexe statistique, Tableau 1 de l'annexe. PIB réel : http://www.oecd.org/fr/eco/perspectiveseconomiquesdelocde.htm
** Prévisions concernant les taux de change moyens émises par les banques canadiennes ci-après : RBC, TD, Banque Scotia, BMO, CIBC et BNC.
p1: Prévision
p2: Préliminaires
Remarque : Les prévisions concernant les taux de change pour 2012 sont fondées sur un amalgame de données historiques et des prévisions de six banques pour le quatrième trimestre.
Coûts du carburant
Les prix du pétrole brut Brent ont chuté de 14 %, passant de 110 $ US/baril à 95 $ US/baril entre mai et juin 2012, une baisse de 16 % par rapport à 2011. Ils ont ensuite augmenté tout au long de l'été pour atteindre 112 $ US/baril en septembre 2012, puis ils ont diminué légèrement à 109 $ US en octobre 2012.
On n'anticipe aucune perturbation majeure qui pourrait avoir une incidence sur les prix du pétrole à l'échelle mondiale; cependant, la fragilité géopolitique au Moyen-Orient reste problématique dans cette région. La US Energy Information Administration (EIA) prévoit une baisse des prix de détail du pétrole, lesquels pourraient atteindre 103 $ US/baril en 2013, tandis que la valeur du dollar canadien devrait augmenter par rapport au dollar américain, ce qui réduirait légèrement les coûts d'exploitation des pêcheurs.Footnote 38 Les coûts du pétrole ne sont pas inclus dans le modèle, car les données probantes portent à croire que l'offre n'est pas élastique, en ce qui concerne les coûts d'exploitation.
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