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Programme sur les données environnementales côtières de référence – Tsleil-Waututh

Découvrez comment la nation Tsleil-Waututh aide à caractériser l’état de l’écosystème côtier et les conditions environnementales.

Nous avons établi le Programme sur les données environnementales côtières de référence (le Programme) en 2017, parmi les nombreuses initiatives créées dans le cadre du pilier « Protection du milieu marin » du Plan de protection des océans du gouvernement du Canada. Nous contribuons à la protection des côtes et des voies navigables en finançant des activités scientifiques qui nous aident à en savoir plus sur les écosystèmes côtiers du Canada.

Transcription

Spencer Taft : Il s’agit du Programme sur les données environnementales côtières de référence (PDECR) pour le MPO. Il constitue un excellent exemple de programme au sein du MPO dont le mandat chevauche ou complète celui de la Nation de Tsleil Waututh, qui recueille des données sur les conditions actuelles des ports du Canada, y compris Vancouver et l’inlet Burrard, qui sont au cœur du territoire de Tsleil Waututh. Le travail d’intendance de Tsleil Waututh comporte une surveillance importante des conditions de l’écosystème, des conditions actuelles pour comprendre la santé de l’environnement, ce qui nous permet de comprendre l’intégralité des changements dans l’inlet Burrard depuis l’époque du contact avec les Européens.

Janet Mossman : La Nation Tsleil Waututh s’intéresse à tout, des salmonidés juvéniles aux poissons fourrage en passant par les bivalves sur les plages locales. Elle étudie également l’acidification des océans. Elle cherche véritablement à avoir une vue d’ensemble de l’écosystème et souhaite savoir dans quelle mesure un aspect influe sur un autre.

Colin Rawlinson : Ça fait du bien de faire partie de quelque chose pour la communauté à un niveau plus large. Les gens se promènent toujours - des enfants, des groupes et des groupes scolaires. « Que faites-vous? Que faites-vous? » Et dans un endroit comme la baie, ça se répand de bouche à oreille, plus vite que sur l’internet.

Haley Crozier : Aujourd’hui, nous allons pêcher des salmonidés juvéniles à la senne de plage. Nous allons faire des prélèvements dans l’océan avec un instrument appelé CTP. Nous effectuerons également des relevés sur les crabes pour évaluer les populations de crabes dans l’inlet. La pêche à la senne de plage, que nous pratiquons, consiste à capturer des salmonidés juvéniles, et c’est ce que je préfère faire.

Donc, nous nous approchons de la plage où nous allons. Une personne descend le filet, le bateau s’éloigne alors de la plage, recule, fait une boucle afin de redresser le filet, puis le bateau revient. Une autre personne descend, et nous tirons le filet. Cette méthode nous permet de capturer diverses espèces, y compris des saumons roses et des saumons coho.

Nous mesurons un sous-ensemble de chacune de ces espèces. Nous les gardons dans un seau jusqu’à ce que nous ayons fait trois séries sur cette plage. Ensuite, nous les remettons tous à l’eau, ayant alors recueilli suffisamment de données.

En ce qui concerne les crabes, ces relevés visent à mieux comprendre ces populations dans l’inlet Burrard. Nous étudions donc des caractéristiques telles que la santé du crabe, le sexe et s’ils se sont accouplés récemment. Et quelques autres paramètres.

Nous réalisons également une partie de nos levés océaniques. Il s’agit donc d’examiner les paramètres de la colonne d’eau tels que la conductivité, la température, l’oxygène dissous et quelques autres éléments. Et ce, de la surface de la mer jusqu’au fond de la mer, afin de pouvoir réellement saisir ce qui se trouve tout en bas dans la colonne d’eau.

J’ai grandi sur le territoire de Tsleil Waututh. En fait, je suis allée à l’école avec quelques-uns de mes collègues, et j’ai beaucoup appris. Le fait de travailler avec cette équipe m’a permis d’apprendre des choses que je n’aurais jamais apprises autrement.

Colin Rawlinson : Je pense que c’est important d’avoir ce savoir traditionnel et, tout simplement, de connaître la configuration du terrain. Nous savons beaucoup de choses sur ce qui se passe ici. Notre peuple utilise cette terre, qui l’a nourri et s’est soucié de sa qualité bien avant que cela ne devienne un travail en soi.

Spencer Taft : Il y a ce savoir traditionnel et ce savoir ancestral. La Nation Tsleil Waututh apporte une compréhension vraiment intime du territoire de bien des façons.

Colin Rawlinson : Le fait d’être sur l’eau tous les jours donne aux gens le sentiment que le peuple de la Nation Tsleil Wauthuth se soucie des autres. Nous sommes là tous les jours.

Janet Mossman : Les Premières Nations et les organisations côtières décident de ce sur quoi elles veulent recueillir des données et de la manière dont elles vont le faire. Les ensembles de données que nous obtenons grâce à cette approche sont plutôt intéressants.

Haley Crozier : Comme vous l’entendez souvent, les communautés autochtones pensent sept générations à venir. Et je pense qu’il est très important que chacun y réfléchisse, car nous voulons laisser les choses en meilleur état que nous les avons trouvées.

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