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R et D en aquaculture au Canada de 2015

Pou du poisson

VARIATIONS INTRAFAMILIALES ET INTERFAMILIALES DE LA FIXATION DU POU DU POISSON CHEZ LE SAUMON DE L’ATLANTIQUE DANS LES STOCKS D’ÉLEVAGE DE LA RIVIÈRE SAINT-JEAN

La diminution de l’implantation du pou du poisson chez le saumon de l’Atlantique par des mécanismes de résistance naturelle profitera à l’industrie en améliorant la santé, la croissance et la survie des poissons, tout en permettant de réduire l’utilisation d’agents thérapeutiques ainsi que le nombre d’individus de moindre qualité au moment de la récolte.

L’industrie aquacole du saumon de l’Atlantique est à la recherche de stratégies de gestion des infestations de poux du poisson dans l’ensemble de ses activités maritimes. Les agents thérapeutiques chimiques sont couramment utilisés pour éliminer le pou du poisson dans les stocks de poisson contaminé. Cependant, les solutions de remplacement non chimiques sont hautement préférées de l’industrie, dans la mesure où elles se révèlent efficaces. L’exploitation de la résistance naturelle d’individus et de famille au pou du poisson constitue un moyen prometteur de réduire les charges de poux du poisson dans les milieux d’aquaculture commerciale. Le Centre des sciences de la mer Huntsman a utilisé son modèle éprouvé d’infection par le pou du poisson afin d’étudier la variabilité naturelle de 2 227 individus de saumon de l’Atlantique de la rivière Saint-Jean à l’égard de la contamination par le pou du poisson de la baie de Fundy. Ces tests ont été effectués en conditions de provocation expérimentale auxquelles ont été soumises 132 familles (issues de 67 géniteurs mâles et 77 femelles) de deux classes annuelles. Un degré élevé de variabilité intrafamiliale et interfamiliale de la résistance a été mis en évidence. L’héritabilité de ce caractère est estimée à 0,20. Les résultats de ces provocations serviront à déterminer la faisabilité de l’intégration de la résistance au pou du poisson dans le modèle de sélection d’un programme commercial visant au développement de stocks de reproduction.

Oct. 2010 – Sep. 2015

Financement : Agence de Promotion Économique du Canada de l’Atlantique – Fonds d’Innovation de l’Atlantique (APECA – FIA) Co-financement : Fondation de l’Innovation du Nouveau-Brunswick (FINB); Northern Harvest Sea Farms Ltd.; Centre des Sciences de la Mer Huntsman (CSMH)

Nom du responsable : Amber Garber (CSMH)

Équipe du projet : Susan Hodkinson, Chris Bridger (CSMH); Jane Tosh (U Guelph); Aaron Craig, Robin Muzzerall (Northern Harvest Sea Farms Ltd.)

Contact : agarber@huntsmanmarine.ca

www.huntsmanmarine.ca

PRÉVISIONS SUR LA TRANSMISSION DU POU DU POISSON ENTRE LES SITES AQUACOLES DE LA CÔTE EST DU CANADA

L’objectif de cette étude consiste à intégrer des données hydrologiques dans un modèle statistique de la maladie afin de mieux prévoir les infections ainsi que les tendances de transmissions à l’échelle de l’exploitation sur la côte Est du Canada. Notre travail permettra à l’industrie de mettre en place un protocole relatif à des stratégies efficaces de gestion des baies, réduisant ainsi les impacts environnementaux ainsi que les coûts de production.

Les maladies infectieuses du poisson marin peuvent avoir une incidence économique importante sur l’industrie mondiale de l’aquaculture. Des mesures de lutte efficaces contre la transmission d’agents pathogènes entre les exploitations aquacoles en milieux marins sont essentielles pour réduire les pertes de poissons attribuables aux maladies infectieuses, les coûts de production et la pollution environnementale découlant des traitements thérapeutiques. La propagation d’agents pathogènes d’une exploitation à l’autre dans l’industrie aquacole du saumon de l’Atlantique a été décrite sur différentes distances dans plusieurs pays, dont le Canada. Cependant, à l’heure actuelle, nous ne comprenons pas l’incidence des mouvements des eaux côtières (hydrologie) sur la transmission d’agents pathogènes. Approfondir notre compréhension des tendances de transmission dans les eaux côtières améliorera la délimitation des zones existantes de gestion de l’aquaculture pour permettre des stratégies plus efficaces de traitement coordonné visant le contrôle d’agents pathogènes spécifiques.

Ce projet intégrera les renseignements hydrologiques et les données de surveillance continue des maladies du poisson pour élaborer et valider des modèles statistiques des tendances de transmission de la maladie du pou du poisson dans les eaux côtières de l’est du Canada.

Nous émettons l’hypothèse que la variation hydrodynamique dans l’espace et dans le temps est un facteur clé à l’occurrence des infections et des tendances de transmission à l’échelle de l’exploitation. Afin d’étudier cette hypothèse, nous mettrons l’accent sur le pou du poisson, un parasite qui continue de causer des problèmes dans l’industrie salmonicole au sud-ouest du Nouveau-Brunswick.

Mai 2014 – Avr. 2015

Financement : Chaires d’excellence en recherche du Canada (CERC) – Épidémiologie aquatique, UPEI

Nom du responsable : Raphael Vanderstichel (UPEI)

Équipe du projet : Fred Page (MPO); Erin Rees, Larry Hammell, Crawford Revie, Sophie St-Hilaire (UPEI)

Contact : rvanderstich@upei.ca

ÉLABORATION DE MOYENS NON CHIMIQUES POUR ENRAYER TOUTE FORME DE POU DU POISSON DANS LES EXPLOITATIONS SALMONICOLES EN UTILISANT DE L’EAU TIÈDE

Les résultats du projet devraient fournir les renseignements requis pour la modification du dispositif commercial de douche à l’eau tiède, et devraient également informer les stratégies de gestion des poux du poisson.

Le pou du poisson (Lepeophtheirus salmonis) est un problème qui touche les exploitations salmonicoles étant reconnu à l’échelle mondiale. Une importante quantité de ressources est d’ailleurs consacrée à la lutte contre ce parasite. Auparavant, des agents thérapeutiques chimiques et des pratiques d’élevage étaient utilisés pour lutter contre ce parasite, mais on constate maintenant que les poux du poisson sont parvenus à développer une résistance à bon nombre des agents chimiques utilisés. De plus, selon de récentes études, certains de ces agents chimiques sont mortels pour les organismes non ciblés. Par conséquent, de nombreux traitements non chimiques alternatifs sont mis à l’essai pour lutter contre le pou du poisson, comme l’utilisation de prédateurs (poissons-nettoyeurs), de pièges (physiques ou biologiques) et de dispositifs d’exclusion physique (filets, champs électriques). L’une des techniques les plus prometteuses ayant été mises au point pour éliminer le pou du poisson chez les saumons en captivité est l’utilisation d’eau tiède. À cet égard, le Canada a récemment introduit une innovation qui consiste en une douche fonctionnant à l’eau tiède qui semble éliminer tous les poux du poisson fixés, quel que soit leur stade de développement, et qui empêche les poux délogés de retourner dans l’océan. Ce projet vise à élaborer des protocoles concernant la meilleure utilisation de la technique de la douche à l’eau tiède pour éliminer efficacement, et en toute sécurité, les poux du poisson qui se sont fixés aux saumons de l’Atlantique, de même qu’à comprendre le mécanisme permettant d’enlever les poux du poisson à l’aide d’eau tiède.

Avr. 2014 – Mar. 2016

Financement : MPO – Programme Coopératif de Recherche et Développement en Aquaculture (MPO – PCRDA) Co-financement : Kelly Cove Salmon Ltd.

Nom du responsable : Shawn Robinson (MPO)

Équipe du projet : Steve Neil (MPO); Keng Pee Ang (Kelly Cove Salmon Ltd.)

Collaborateur : Kelly Cove Salmon Ltd.

Contact : Shawn.Robinson@dfo-mpo.gc.ca

Programme coopératif de recherche et développement en aquaculture (PCRDA)

ESSAI SUR LE TERRAIN DE TECHNOLOGIE VERTE CONSISTANT EN DES PIÈGES À POU DU POISSON, ET DOCUMENTATION DE LA DYNAMIQUE DU POU DU POISSON EN DÉBUT DE CYCLE DE VIE

Les renseignements recueillis dans le cadre de cette étude sur la répartition des larves et leurs aptitudes physiques indiquent qu’il semble y avoir des interactions considérables au site qui pourraient être liées à la rétention des larves. Les pièges lumineux doivent toutefois être améliorés pour être efficaces.

Le pou du poisson (Lepeophtheirus salmonis) constitue toujours un problème pour l’ensemble des activités de salmoniculture et les études ont montré que le parasite commençait à développer une résistance aux agents thérapeutiques après une exposition prolongée, créant ainsi un besoin pour le développement de nouvelles approches. On craint également que les pratiques opérationnelles sur les sites aquacoles contribuent à la prolifération des infections chez les saumons si les mesures de contrôle ne sont pas efficaces à tous les stades biologiques (p. ex., œufs, larves). Dans le cadre de ce projet mené sur le terrain, on a mis à l’essai le concept selon lequel les pièges lumineux, couplés à la compréhension de la dynamique des larves de pou du poisson sur le terrain, peuvent jouer un rôle dans le contrôle des populations de pou du poisson. Les pièges n’ont cependant pas été efficaces dans la réduction de la densité de pou du poisson dans les cages de saumon en raison des effets confondants liés à d’autres traitements contre le pou du poisson utilisés sur le site et d’une défaillance des filtres autonettoyants. Par contre, les pièges ont très bien fonctionné pour la surveillance en permanence des niveaux de larves et ont révélé des tendances saisonnières en matière d’abondance. Les études en laboratoire ont montré que les chapelets d’œufs ont pu éclore sans que la femelle soit présente et que les larves étaient de très bonnes nageuses. D’autres recherches devraient chercher à combiner les pièges lumineux avec un autre attractif pour accroître l’efficacité de la capture du pou du poisson.

Avr. 2012 – Mar. 2014

Financement : MPO – Programme Coopératif de Recherche et Développement en Aquaculture (MPO – PCRDA) Co-financement : Kelly Cove Salmon Ltd.

Nom du responsable : Shawn Robinson (MPO)

Équipe du projet : Frank Powell (Cooke Aquaculture Inc.)

Collaborateurs : Keng Pee Ang (Kelly Cove Salmon Ltd.)

Contact : Shawn.Robinson@dfo-mpo.gc.ca

Programme coopératif de recherche et développement en aquaculture (PCRDA)

Piège lumineux pour le pou du poisson fonctionnant à l’énergie solaire et attaché à une cage à saumon dans la baie de Fundy. Photo : Nathaniel Feindel (MPO)

ENQUÊTE SUR LA RELATION ENTRE LES PARAMÈTRES ENVIRONNEMENTAUX, LES ZONES D’INFLUENCE OCÉANOGRAPHIQUES ET LA PRÉVALENCE DES COPÉPODES PARASITAIRES SUR L’ÉPINOCHE À TROIS ÉPINES DANS LA BAIE D’ESPOIR, À TERRE-NEUVE-ET-LABRADOR, PARTICULIÈREMENT DANS LES SITES DE SALMONICULTURE

Les résultats de cette recherche permettront d’obtenir de l’information sur la possibilité selon laquelle des espèces de poissons sauvages autres que les salmonidés servent de réservoirs aux poux du poisson (risque de réinfection), ainsi que de fournir un facteur prédictif potentiel des niveaux d’infestation dans les zones de gestion des baies.

La salmoniculture à Terre-Neuve-et-Labrador (T.-N.-L.) a connu une expansion rapide au cours de la dernière décennie. Parallèlement, l’occurrence des infestations de poux du poisson chez le saumon d’élevage a également augmenté dans certaines baies (p. ex., baie d’Espoir et baie de Fortune). On soupçonne que des espèces autres que les salmonidés pourraient agir comme réservoirs pouvant conduire au déclenchement de futures infections du pou du poisson, ou bien que ces espèces pourraient constituer des indices de prévision des taux d’infection chez les poissons sauvages et les poissons d’élevage dans les prochaines années. Malgré tout, on dispose de très peu de données sur le lien entre les poissons sauvages autres que les salmonidés aux sites aquacoles et les épidémies de poux du poisson à ces sites. D’après les résultats d’une étude pilote menée en 2013 dans la baie d’Espoir, à T.-N.-L., l’épinoche à trois épines était l’espèce de poisson sauvage prédominante aux alentours des sites aquacoles, et Ergasilus était l’espèce de pou du poisson la plus abondante observée. Ergasilus sp. semble capable de compléter son cycle vital sur l’épinoche à trois épines; toutefois, la portée de son impact sur les salmonidés d’élevage à T.-N.-L. n’a pas encore été caractérisée. Ce projet étudiera la corrélation potentielle entre la répartition du pou du poisson et d’autres espèces de poux de poisson sur l’épinoche à trois épines et les salmonidés d’élevage dans la région de la baie d’Espoir.

Avr. 2014 – Mar. 2016

Financement : MPO – Programme Coopératif de Recherche et Développement en Aquaculture (MPO – PCRDA) Co-financement : Cold Ocean Salmon Inc.

Nom du responsable : Harry Murray (MPO)

Équipe du projet : Andry Ratsimandresy, Alexandra Eaves, Sebastien Donnet, Dwight Drover, Sharon Kenny (MPO); Keng Pee Ang (Cold Ocean Salmon Inc.)

Collaborateurs : Cold Ocean Salmon Inc.

Contact : Harry.Murray@dfo-mpo.gc.ca

Programme coopératif de recherche et développement en aquaculture (PCRDA)

ÉVALUATION DE LA SENSIBILITÉ DU SAUMON DE L’ATLANTIQUE D’ÉLEVAGE AU BENZOATE D’ÉMAMECTINE (SLICE®) CONTENU DANS LE POU DU POISSON LEPEOPHTHEIRUS SALMONIS EN COLOMBIE-BRITANNIQUE

Puisque cette recherche constitue le premier effort de documentation des effets sublétaux de ce traitement couramment utilisé contre le pou du poisson, les résultats de ce projet contribueront à accroître les connaissances et à améliorer les stratégies de gestion des maladies afin de réduire au minimum les effets des agents pathogènes sur le saumon d’élevage.

Les infestations du pou du poisson (Lepeophtheirus salmonis) représentent un lourd fardeau économique pour la salmoniculture commerciale. Bien qu’il existe une variété de stratégies de contrôle du pou du poisson, l’ajout de benzoate d’émamectine (nom commercial : SLICE®) dans l’alimentation est le traitement privilégié contre le pou du poisson chez le saumon de l’Atlantique d’élevage en raison de son efficacité élevée et de sa facilité d’application. Cependant, de récents échecs du traitement ont été associés à la résistance de certaines populations de poux du poisson au SLICE®. Bien que les données in vitro (cultures cellulaires) soutiennent la conclusion selon laquelle le pou du poisson demeure sensible au SLICE® en Colombie-Britannique, et que l’efficacité du traitement varie d’un site à l’autre. Les effets sublétaux du SLICE® sont peu documentés, et si ce traitement demeure une stratégie de gestion efficace, il sera important de déterminer ses effets sur les individus ayant survécu au traitement et sur le pou du poisson avant la mortalité. Le présent projet tentera d’améliorer ces connaissances : 1) en évaluant le taux d’éclosion, le taux de développement et la viabilité des larves de pou du poisson d’élevage (L. salmonis), 2) en produisant la première génération (génération F1) de poux du poisson pour permettre des évaluations comparatives de la sensitivité au SLICE® par rapport aux poux géniteurs, et 3) en effectuant des évaluations biologiques afin de déterminer la sensitivité au SLICE® des poux géniteurs et de la génération F1, avant et après le traitement, à trois sites de production du saumon.

Avr. 2014 – Mar. 2015

Financement : MPO – Programme Coopératif de Recherche et Développement en Aquaculture (MPO – PCRDA) Co-financement : Marine Harvest Canada Inc.

Nom du responsable : Simon Jones (MPO)

Équipe du projet : Amelia Mahoney (MPO); Brad Boyce, Diane Morrison (Marine Harvest Canada Inc.)

Collaborateur : Marine Harvest Canada Inc.

Contact : Simon.Jones@dfo-mpo.gc.ca

Programme coopératif de recherche et développement en aquaculture (PCRDA)

SURVEILLANCE ET MODÉLISATION DE L’INTERACTION DU POU DU POISSON AVEC LES SAUMONS D’ÉLEVAGE ET SAUVAGES DE L’ARCHIPEL BROUGHTON

Ce projet a permis d’améliorer notre compréhension de l’interaction du pou du poisson avec les saumons d’élevage et sauvages. Les résultats de ces recherches permettront d’informer les décisions en matière de choix d’emplacement et de gestion des sites piscicoles en Colombie-Britannique. De plus, ces résultats permettront de soutenir l’industrie piscicole et la santé des populations de poissons sauvages à long terme.

L’interaction des poux du poisson avec les saumons d’élevage et les saumons sauvages est une question qui suscite des préoccupations internationales depuis au moins une décennie. Les problèmes liés à la santé et à la performance de croissance, qui sont associées aux infestations de poux du poisson, continuent de préoccuper vivement l’industrie mondiale de la salmoniculture et ces préoccupations ont mené à la mise en place de mesures de prévention dans les régions menacées par de telles infestations. Le projet a permis d’élaborer un modèle de prévision de la répartition des poux du poisson provenant des piscicultures et d’estimer le nombre de rencontres entre les saumons sauvages et les poux du poisson durant la migration vers la mer. Il a également permis d’établir des modèles statistiquement robustes pour déterminer les associations entre les taux d’infestation des poissons sauvages par le pou du poisson et les conditions des piscicultures de la Colombie-Britannique. Les modélisations ont permis d’associer, à l’infestation du saumon kéta et du saumon rose par le pou du poisson, divers facteurs, tels que l’année, le mois, le type de senne utilisé, l’espèce et la longueur des poissons. Au moyen d’un logiciel doté d’un système d’information géographique (SIG), il a été possible de générer : 1) des cartes des trajectoires qui indiquent le sens du mouvement des particules et la distance qu’elles parcourent, 2) des cartes des densités de particules pour les exploitations aquacoles de Broughton, et 3) des tableaux de leur connectivité qui indiquent le chevauchement des flux de particules entre les exploitations.

Avr. 2012 – Mar. 2014

Financement : MPO – Programme Coopératif de Recherche et Développement en Aquaculture (MPO – PCRDA) Co-financement : Marine Harvest Canada Inc., Grieg Seafood BC, Mainstream Canada

Nom du responsable : Peter Chandler (MPO)

Collaborateurs : Marine Harvest Canada; Grieg Seafood BC; Mainstream Canada

Contact : Peter.Chandler@dfo-mpo.gc.ca

Programme coopératif de recherche et développement en aquaculture (PCRDA)

Région de l’archipel Broughton avec l’emplacement des exploitations aquacoles et des sites échantillonnés dans le cadre du programme de surveillance de 2012.

ÉVALUATION DE L’ABONDANCE SAISONNIÈRE, DE LA PRÉVALENCE ET DE LA DIVERSITÉ DES ESPÈCES DE POUX DU POISSON SUR LES ESPÈCES MARINES AUTRES QUE LES SALMONIDÉS DE LA BAIE D’ESPOIR, À TERRE-NEUVE-ET-LABRADOR, ET ATTENTION PARTICULIÈRE AUX ZONES AVOISINANT LES SITES D’ÉLEVAGE DE SAUMON DE L’ATLANTIQUE EN CAGE

Bien que la présence du copépode (Ergasilus labracis) ait précédemment été signalée à Terre-Neuve-et-Labrador, celui-ci possède un large éventail d’hôtes et est considéré comme un pathogène pour les salmonidés d’élevage. Par conséquent, les répercussions possibles de ce parasite sur les populations de poissons sauvages et d’élevage dans les environs de Terre-Neuve ne doivent pas être sous-estimées.

Ce projet vise à évaluer la possibilité que les poissons sauvages ne faisant pas partie des salmonidés puissent agir comme des réservoirs de copépodes parasitaires sur la côte sud de Terre-Neuve (baie d’Espoir). Étant donné l’expansion de la pisciculture sur la côte sud de Terre-Neuve au cours des deux dernières décennies, il est essentiel de comprendre l’écologie du parasite de cette région. On sait que de nombreuses espèces de poissons marins fréquentent les zones avoisinant les sites d’élevage en cages, notamment la morue franche, la goberge, le hareng, le maquereau et les épinoches (au moins trois espèces différentes), y compris l’épinoche à trois épines. Il est donc raisonnable de formuler l’hypothèse selon laquelle, d’après les observations faites sur la côte ouest du Canada, bon nombre de ces espèces pourraient également servir d’hôte à des parasites d’importance économique comme les espèces de Lepeophtheirus et où de Caligus dans les baies de Terre-Neuve-et-Labrador où la salmoniculture est en expansion et où des infestations ont été signalées par le passé. La présence de L. salmonis sur les épinoches à trois épines et d’autres espèces ne faisant pas partie des salmonidés pourrait ainsi être considérée comme une variable prédictive des niveaux d’infestation dans la baie d’Espoir et les baies voisines. Le parasite le plus commun observé dans le cadre du projet était Ergasilus labracis (n = 4 684). D’autres copépodes parasitaires ont été observés sur les épinoches pendant le relevé, notamment Lepeophtheirus au stade chalimus (n = 3), Argulus alosae au stade adulte (n = 2) et Thersitina gasterostei (n = 1). Ces observations représentent le premier relevé de cette espèce comme hôte pour E. labracis.

Avr. 2013 – Mar. 2014

Financement : MPO – Programme Coopératif de Recherche et Développement en Aquaculture (MPO – PCRDA) Co-financement : Cold Ocean Salmon Inc.

Nom du responsable : Harry Murray (MPO)

Équipe du projet : Alexandra Eaves, Dwight Drover, Sharon Kenny (MPO).

Collaborateur : Keng Pee Ang (Cold Ocean Salmon Inc.)

Contact : Harry.Murray@dfo-mpo.gc.ca

Programme coopératif de recherche et développement en aquaculture (PCRDA)

Caractéristiques morphologiques des femelles adultes Ergasilus labracis recueillies sur une épinoche à trois épines (Gasterosteus aculeatus) dans la baie d’Espoir, à Terre-Neuve-et-Labrador. Photo : Alexandra Eaves (MPO)

DÉVELOPPEMENT ET PROGRÈS DU PROGRAMME DE SÉLECTION DE LA TANCHE-TAUTOGUE

L’utilisation d’une espèce indigène de poisson-nettoyeurs, la tanche-tautogue, dans la salmoniculture canadienne a le potentiel de faire diminuer considérablement l’utilisation d’agents chimiothérapeutiques. Les poissons-nettoyeurs, comme la tanche-tautogue et la lompe, devraient faire partie d’un programme de lutte antiparasitaire intégré.

Les recherches sur des moyens plus écologiques de contrôler le pou du poisson (Lepeophtheirus salmonis), un ectoparasite présent dans les conditions naturelles, demeurent une priorité pour Kelly Cove Salmon Ltd. Après des essais sur le terrain démontrant l’efficacité de la tanche-tautogue (Tautogolabrus adspersus) pour le contrôle du pou du poisson adulte dans des cages et en laboratoire (2011), des tanches-tautogues supplémentaires ont été transférées à une écloserie du Centre des sciences de la mer Huntsman à St. Andrews en 2012. Des progrès considérables ont été faits dans tous les aspects du programme d’élevage depuis le premier frai en captivité de la tanche-tautogue en 2011. Un frai important en 2013 a permis de produire environ 33 000 juvéniles sains.

Avec l’assistance de l’Université Memorial (D. Boyce et personnel) et de Scotian Halibut Ltd (B. Blanchard et personnel), la saison 2014 de frai a permis d’améliorer la santé du stock de géniteurs, la récolte des œufs et la production de nourriture vivante. Cela, ajouté à de nouvelles méthodes de récolte des œufs, a permis de recueillir 27 fois plus d’œufs en 2014 qu’en 2013. Compte tenu des stocks larvaires actuels, on s’attend à obtenir de deux à trois fois plus de juvéniles de la génération F1 2014. Une portion des tanches-tautogues de la génération F1 2013 sera classée et transférée dans des cages marines commerciales en 2015 pour mener des essais d’efficacité sur le terrain comparativement aux tanches-tautogues sauvages capturées. Les autres tanches-tautogues formeront le stock reproducteur pour des études sur la fécondité et la viabilité de la génération F2. L’objectif général est d’avoir un programme de reproduction de tanches-tautogues entièrement captives chez Kelly Cove Salmon Ltd.

Mai 2012 – Déc. 2015

Financement : CNRC – Programme d’Aide à la Recherche Industrielle (CNRC-PARI) Co-financement : Kelly Cove Salmon Ltd.

Nom du responsable : Keng Pee Ang (Kelly Cove Salmon Ltd.)

Équipe du projet : Geoffrey McBriarty, Joshua Francis, Erin Carpenter, Arianna Smith, Jessica Binney, Ashton Bradley (Kelly Cove Salmon Ltd.)

Contact : keng.pee.ang@cookeaqua.com

Tanche-tautogue de Kelly Cove Salmon Ltd. Photo : Roger Wysocki (MPO)

ÉLABORATION DE BIOMARQUEURS BACTÉRIENS DE LA RÉSISTANCE MÉDIÉE PAR LE MICROBIOTE DU SAUMON CONTRE LE POU DU POISSON (LEPEOPHTHEIRUS SALMONIS)

Le pou du poisson (Lepeophtheirus salmonis) est un parasite que l’on trouve naturellement dans l’eau de mer, mais qui constitue toutefois une menace pour la santé du saumon sauvage et d’élevage, et qui peut entraîner des pertes économiques importantes pour l’industrie salmonicole. Les aquaculteurs utilisent plusieurs stratégies afin de lutter contre le pou du poisson, notamment l’utilisation de produits chimiques, qui mènent à l’obtention de résultats mitigés, en plus de susciter des inquiétudes concernant les effets d’un tel traitement sur les organismes non ciblés comme le homard.

De nombreux travaux de recherche ont été entrepris afin de : 1) mieux comprendre le pou du poisson, 2) ses relations avec le milieu marin et les poissons ainsi que 3) les traitements et les méthodes utilisés pour limiter sa présence à proximité des espèces de saumon sauvage et d’élevage. Les chercheurs explorent de nouvelles stratégies, comme l’administration de vaccins et de nouveaux médicaments aux poissons d’élevage dans le but de traiter les infections par le pou du poisson et l’éliminer. Une approche novatrice prometteuse est le recours à des programmes d’élevage génétique sélectif visant à tirer parti de la résistance naturelle de certaines familles de saumon au pou du poisson.

Cette étude constitue la première étape de l’élaboration de stratégies de contrôle du pou du poisson qui combinent l’élevage sélectif avec une approche probiotique. C’est-à-dire le traitement du saumon d’élevage au moyen de bactéries bénéfiques isolées du microbiote du poisson-hôte et contribuant à protéger le saumon contre les parasites et les agents pathogènes. Les objectifs à long terme de ces recherches appuient l’élaboration d’une stratégie durable visant à prévenir les infections transmises ou causées par la prévalence et la fixation du pou du poisson.

Avr. 2013 – Mar. 2015

Financement : MPO – Programme Coopératif de Recherche et Développement en Aquaculture (MPO – PCRDA) Co-financement : Kelly Cove Salmon Ltd.; Université Laval

Nom du responsable : Steven Leadbeater (MPO)

Collaborateurs : Kelly Cove Salmon Ltd.; U Laval

Contact : Steven.Leadbeater@dfo-mpo.gc.ca

Programme coopératif de recherche et développement en aquaculture (PCRDA)

EFFET DU POU DU POISSON SUR LA MODULATION DE LA VULNÉRABILITÉ DES SALMONIDÉS AUX VIRUS

Le pou du poisson (Lepeophtheirus salmonis) est un parasite important du saumon de l’Atlantique d’élevage dans l’est et l’ouest du Canada. Comme le pou du poisson est omniprésent dans l’environnement marin et cohabite avec des virus endémiques, il est inévitable que des infections mixtes par le pou du poisson et des virus se produisent sur les deux côtes. Malgré l’occurrence répandue de ces infections tant chez les poissons sauvages que chez les poissons d’élevage, aucune étude contrôlée ne s’est penchée de façon explicite sur les effets de L. salmonis sur des maladies causées par des agents pathogènes viraux. Le virus de la nécrose hématopoïétique infectieuse (VNHI) est un rhabdovirus qui infecte les salmonidés sauvages et d’élevage dans tout le secteur du Pacifique Nord-Ouest de l’Amérique du Nord. Le virus de l’anémie infectieuse du saumon (VAIS) est un orthomyxovirus qui infecte les saumons de l’Atlantique d’élevage de l’est du Canada et qui cause des maladies chez ces poissons. En ce qui concerne ces deux agents pathogènes viraux, il est nécessaire de mieux comprendre si le parasitisme par le pou du poisson est un facteur prédisposant qui influe sur la transmission des virus et la vulnérabilité du saumon aux infections. Notre recherche aborde cet enjeu en intégrant des études menées en parallèle sur les interactions du VNHI et du VAIS avec le pou du poisson dans l’ouest et l’est du Canada, respectivement. Notre but est d’établir un niveau acceptable d’infestation du pou du poisson à partir duquel une intervention ou des stratégies de gestion antiparasitaire pourraient être nécessaires pour empêcher tout dommage supplémentaire lié aux infections virales.

Cette recherche permettra d’orienter la prise de décisions concernant la mesure dans laquelle les seuils de gestion du pou du poisson peuvent être utiles à la salmoniculture.

Sep. 2014 – Mar. 2016

Financement : MPO – Programme de Recherche sur la Réglementation de l’Aquaculture (MPO-PRRA)

Nom du responsable : Simon Jones (MPO)

Équipe du projet : Kyle Garver (MPO)

Collaborateur : Mark Fast (CVA)

Contact : Simon.Jones@dfo-mpo.gc.ca

Poux du saumon (Lepeophtheirus salmonis).

NIVEAUX D’INFECTION PAR LE POU DU POISSON DES SAUMONS JUVÉNILES DURANT LE SÉJOUR PRÉCOCE EN MER ET LA MIGRATION HORS DU DÉTROIT DE GEORGIE

Certains rapports suggèrent que la faible proportion de montaison du saumon rouge du fleuve Fraser pourrait être attribuable à des infections par le pou du poisson acquises dans les exploitations salmonicoles lors de leur migration vers le nord à partir du détroit de Georgie. Pour déterminer l’impact possible, le cas échéant, des infections acquises dans les exploitations salmonicoles, des données générales sont nécessaires sur les espèces de pou du poisson présentes et sur le nombre de ces parasites chez les saumons et les hôtes autres que des salmonidés juvéniles. Ce projet pluriannuel a nécessité l’échantillonnage de salmonidés et de non-salmonidés juvéniles pour dénombrer les poux du poisson durant la période de migration hors du détroit. Des échantillons ont été prélevés sur de nombreux sites dans le détroit de Georgie et le détroit de Johnstone pour examiner le rôle que peuvent jouer les exploitations salmonicoles en tant que sources d’infection des poissons sauvages. On a établi la prévalence et l’abondance des différentes espèces de pou du poisson ainsi que les stades de développement de ces espèces. Des échantillons de saumons rouges juvéniles du fleuve Fraser ont également été analysés afin de déceler la présence d’autres agents pathogènes et maladies. Ce projet a permis d’obtenir de l’information précieuse sur : 1) la composition et l’abondance des espèces de pou du poisson dans ces zones, 2) les moments et les endroits où les poissons sont infectés par le pou du poisson, 3) les variations des profils d’infection par le pou du poisson d’une année à l’autre, et 4) l’état de santé global des saumons rouges juvéniles du fleuve Fraser.

Avr. 2010 – Mar. 2014

Financement : MPO – Programme de Recherche sur la Réglementation de l’Aquaculture (MPO-PRRA)

Nom du responsable : Stewart Johnson, Richard Beamish, Marc Trudel (MPO)

Équipe du projet : Chrys Neville, Kyle Garver, Simon Jones (MPO)

Contact : Stewart.Johnson@dfo-mpo.gc.ca

DÉTERMINATION DES RISQUES D’INFECTION PAR LE POU DU POISSON PAR L’AMÉLIORATION DE LA COMPRÉHENSION DE LA DYNAMIQUE DE LA POPULATION DE POUX DU POISSON AU DÉBUT DE LEUR CYCLE BIOLOGIQUE AUX SITES D’AQUACULTURE DU SAUMON DE L’ATLANTIQUE DE LA BAIE DE FUNDY

Il est essentiel de mieux comprendre la dynamique des infections de poux du poisson au début de leur cycle biologique dans les exploitations afin de mettre en œuvre des mesures de gestion plus efficaces visant à perturber le cycle de reproduction du parasite. La plupart des approches de gestion précédentes ont considéré les poux du poisson aux stades larvaires comme des particules passives étant transportées par advection hors des exploitations grâce aux courants océaniques, mais peu de données sont disponibles pour confirmer cette hypothèse. Un échantillonnage sur le terrain a montré que les larves se trouvent presque exclusivement à proximité des exploitations salmonicoles en activité, et des études en laboratoire ont indiqué que les populations de poux du poisson peuvent se reproduire dans des réservoirs où les taux de renouvellement de l’eau sont élevés. Ces observations suggèrent que les larves sont loin d’être des particules passives et présentent certaines caractéristiques au début de leur cycle biologique qui leur permettent de se multiplier rapidement dans les exploitations salmonicoles. La prolifération rapide du pou du poisson à des niveaux épidémiques a des impacts importants sur l’industrie aquacole et peut avoir des conséquences non voulues sur les populations sauvages de saumons, ainsi que d’autres espèces de poissons et d’invertébrés. Ce projet vise à examiner les risques relatifs d’amplification et de transmission d’épidémies infectieuses causées par le pou du poisson dans l’industrie salmonicole de la baie de Fundy. La recherche permettra d’obtenir des connaissances supplémentaires sur la dynamique de l’infection dans une exploitation et permettra d’évaluer les risques de transmission du pou du poisson à l’extérieur de l’exploitation.

Juil. 2014 – Mar. 2017

Financement : MPO – Programme de Recherche sur la Réglementation de l’Aquaculture (MPO-PRRA)

Nom du responsable : Shawn Robinson (MPO)

Équipe du projet : Terralynn Lander, Emily Nelson, Fred Page (MPO)

Collaborateurs : Keng Pee Ang (Cooke Aquaculture Inc.); Gregor Reid (UNB)

Contact : Shawn.Robinson@dfo-mpo.gc.ca

TRANSPORT ET DISPERSION DES AGENTS CHIMIOTHÉRAPEUTIQUES UTILISÉS CONTRE LE POU DU POISSON ET ÉTANT REJETÉ DANS L’ENVIRONNEMENT DU SUD-OUEST DU NOUVEAU-BRUNSWICK

L’utilisation d’agents chimiothérapeutiques pour le traitement des épidémies de pou du poisson dans les exploitations salmonicoles du sud-ouest du Nouveau-Brunswick a soulevé des préoccupations concernant les répercussions de ces produits chimiques sur le milieu marin et, plus particulièrement, sur les organismes non ciblés. Cette étude s’appuyait sur une combinaison des techniques suivantes : la mesure de la concentration des colorants et des pesticides, la chronophotographie, l’utilisation de courantomètres amarrés et de bouées dérivantes flottant librement, le suivi par GPS et la localisation des limites de l’étendue du colorant, la fluorimétrie in situ, la modélisation par ordinateur de l’hydrodynamisme et du suivi de particules dans le but d’étudier et de quantifier le mélange, l’évacuation, le transport et la dispersion du colorant et des pesticides rejetés lors de l’utilisation de bâches, de jupes au sein des parcs en filet ainsi que les traitements en bateaux viviers. Deux pesticides ont été utilisés principalement, soit du peroxyde d’hydrogène (Paramove®) et de l’azaméthiphos (Salmosan®), bien que la deltaméthrine (Alphamax®) ait également été utilisée pour certains travaux. L’étude a d’abord été réalisée dans le sud-ouest du Nouveau-Brunswick et a par la suite été élargie de façon à inclure des zones extracôtières et les îles de Grand Manan. Les travaux étaient axés sur l’incidence des panaches de colorants thérapeutiques sur les communautés de zooplancton. Les différences physiques propres aux sites avaient une influence sur la profondeur, la direction et la portée du transport des pesticides. Les traitements en bateaux viviers présentent les risques environnementaux les plus faibles puisqu’ils nécessitent moins de pesticides que les traitements par bâche et jupe. De plus, le taux de dilution associé aux rejets des effluents des bateaux viviers était également plus élevé. Les résultats de ces études fournissent des données scientifiques supplémentaires en vue d’orienter les évaluations de risque environnemental et l’élaboration d’une stratégie de gestion intégrée des parasites.

Avr. 2010 – Mar. 2014

Financement : MPO – Programme de Recherche sur la Réglementation de l’Aquaculture (MPO – PRRA)

Nom du responsable : Fred Page (MPO)

Contact : Fred.Page@dfo-mpo.gc.ca

Colorant rejeté à un site aquacole du Nouveau-Brunswick dans le cadre d’un essai sur le terrain visant à étudier le transport et la dispersion des agents thérapeutiques chimiques utilisés pour lutter contre le pou du poisson. Photo : Fred Page (MPO)

IMPACTS D’UNE INFECTION SIMPLE OU RÉPÉTÉE PAR LEPEOPHTHEIRUS SALMONIS (POU DU POISSON) SUR LA SANTÉ DES SAUMONS JUVÉNILES DU PACIFIQUE

Selon certains éléments probants, diverses espèces de saumons du Pacifique diffèrent quant à leur vulnérabilité aux infections par le pou du poisson (Lepeophtheirus salmonis) dans des conditions de laboratoire. Par exemple, on a montré que le saumon rose et le saumon coho sont moins vulnérables aux infections par le pou du poisson que le saumon quinnat ou le saumon kéta. Ce projet pluriannuel consistait à examiner la vulnérabilité aux infections de saumons rouges, cohos et kétas juvéniles par L. salmonis, ainsi que les taux d’infection mortelle de ces poissons. En outre, les effets d’expositions précédentes à L. salmonis sur la vulnérabilité aux infections et sur les réponses physiologique et immunologique ont été établis pour ces espèces. Le projet permet de doter les gestionnaires d’outils qui les aident à évaluer les risques associés aux infections par le pou du poisson qui pèsent sur les saumons juvéniles, notamment les saumons rouges. Les résultats pourraient être utiles pour établir des critères relatifs à l’établissement de sites pour les parcs en filet des exploitations salmonicoles et la définition de seuils propres aux sites comme des limites de production et des densités de mise en charge.

Avr. 2010 – Mar. 2014

Financement : MPO – Programme de Recherche sur la Réglementation de l’Aquaculture (MPO – PRRA)

Nom du responsable : Simon Jones, Stewart Johnson (MPO)

Contact : Simon.Jones@dfo-mpo.gc.ca

BIOESSAI RÉALISÉ AVEC DES POUX DU POISSON RECUEILLIS DANS DES SITES AQUACOLES PROVENANT DE TOUTES LES ZONES DE GESTION DES BAIES DU NOUVEAU-BRUNSWICK ET QUI METTENT EN ŒUVRE TOUTES LES OPTIONS APPROUVÉES DE TRAITEMENT CONTRE LE POU DU POISSON

Le ministère de l’Agriculture, des Pêches et de du Nouveau-Brunswick (MAPA N.-B.) doit mener des bioessais afin de déterminer l’efficacité de toutes les options approuvées de traitement contre le pou du poisson, tel qu’indiqué dans les règlements du gouvernement et dans le plan de gestion intégrée de lutte antiparasitaire du Nouveau-Brunswick. Il est essentiel d’effectuer des bioessais afin de confirmer l’efficacité ou la résistance de la population de poux du poisson à l’intérieur de zones géographiques distinctes (p. ex., les zones de gestion des baies) par rapport à un composé de traitement et à une concentration spécifiques (p. ex., Salmosan®). À l’inverse, les bioessais permettent de confirmer que la résistance à un produit a été inversée ou perdue (p. ex., SLICE®) à l’intérieur d’une zone géographique distincte. Le projet permettra la réalisation de bioessais à l’aide de deux options de traitement approuvées sur les poux du poisson recueillis dans les sites à cage marine actifs à l’intérieur des cinq zones de gestion des baies (ZGB) du Nouveau-Brunswick. Les bioessais seront réalisés après les collectes de poux du poisson en été et à l’automne afin de permettre la comparaison de l’efficacité de chaque option de traitement, en fonction de la saison, à l’intérieur des ZGB du N.-B. Ce processus permettra de lancer un « outil de diagnostic d’alerte rapide » essentiel pour avertir le gouvernement, les producteurs de saumon de l’Atlantique et les entreprises pharmaceutiques d’une résistance imminente à l’une des options de traitement du pou du poisson enregistrée tout en maintenant la capacité du Nouveau-Brunswick à effectuer des études de bioessais sur le pou du poisson et les espèces apparentées.

La détection rapide d’une résistance imminente du pou du poisson à une option de traitement enregistrée est essentielle pour la mise en œuvre d’un plan de gestion intégrée de lutte antiparasitaire efficace. L’obtention de tels résultats en temps opportun offrira à l’industrie l’occasion de s’orienter vers d’autres traitements et de recommander l’enregistrement d’agents thérapeutiques supplémentaires issus du secteur pharmaceutique.

Juil. 2014 – Déc. 2014

Financement : Ministère de l’Agriculture, des Pêches et de du Nouveau-Brunswick (MAPA N.-B.) Co-financement : Centre des Sciences de la Mer Huntsman (CSMH)

Nom du responsable : Chris Bridger (CSMH)

Équipe du projet : Mike Beattie (MAPA N.-B.)

Contact : Chris.Bridger@huntsmanmarine.ca

www.huntsmanmarine.ca

POTENTIEL LIÉ À L’UTILISATION DE LA TANCHE-TAUTOGUE DE TERRE-NEUVE-ET-LABRADOR POUR MAÎTRISER LE POU DU POISSON (LEPEOPHTHEIRUS SALMONIS) CHEZ LES SAUMONEAUX DE L’ATLANTIQUE INFECTÉS : ESSAIS EN BASSIN

L’utilisation prolongée d’agents thérapeutiques chimiques (p. ex., SLICE®) pour maîtriser les infestations par le pou du poisson (Lepeophtheirus salmonis) chez les saumons de l’Atlantique d’élevage risque d’entraîner l’apparition de populations locales de poux du poisson qui ont développé des résistances au traitement. Les poissons nettoyeurs (p. ex., les labridés) ont démontré une certaine efficacité dans la lutte contre le pou du poisson chez les saumons de l’Atlantique élevés en cages. La gravité de l’apparition de résistances aux agents chimiques au Canada, ainsi que la volonté de l’industrie et des organismes de réglementation d’adopter une stratégie plus durable de lutte antiparasitaire intégrée, a amené un intérêt dans l’utilisation potentielle d’espèces de poissons locales en tant que poissons nettoyeurs pour compléter l’œuvre des agents thérapeutiques chimiques et en réduire l’utilisation. Ce projet a évalué l’efficacité avec laquelle les tanches-tautogues se nourrissent des poux du poisson dans des bassins contenant des saumoneaux infestés. Le nombre de poux du poisson présents dans les bassins contenant des tanches-tautogues a fortement diminué par rapport au bassin témoin ne contenant pas de poissons nettoyeurs. Des enregistrements vidéo ont confirmé qu’ils ont activement débarrassé les saumoneaux de leurs poux. Les tanches-tautogues se sont révélées plus actives lorsqu’elles cohabitaient avec des saumons. La concentration de cortisol (un indicateur de stress physiologique) était plus élevée dans le sang des saumons dont le groupe comprenait des tanches-tautogues. Le groupe qui n’était pas exposé aux tanches-tautogues présentait des quantités de cortisol plus faibles (de manière non significative).

Cette recherche a démontré que, dans un système d’élevage en bassins, les tanches-tautogues de Terre-Neuve-et-Labrador protègent efficacement les saumoneaux de l’Atlantique contre les poux du poisson. L’apparition de poux du poisson ayant développé une résistance aux agents chimiothérapeutiques sur la côte Est est très préoccupante pour l’industrie aquacole. La possibilité de recourir à des poissons nettoyeurs dans cette région offre de nouvelles perspectives pour assurer la durabilité de l’industrie.

Avr. 2013 – Mar. 2014

Financement : MPO – Programme Coopératif de Recherche et Développement en Aquaculture (MPO – PCRDA) Co-financement : Cold Ocean Salmon Inc.

Responsables du projet : Dounia Hamoutene, Harry Murray (MPO)

Collaborateurs : Cold Ocean Salmon Inc.

Contact : Dounia.Hamoutene@dfo-mpo.gc.ca, Harry.Murray@dfo-mpo.gc.ca

Programme coopératif de recherche et développement en aquaculture (PCRDA)

Un tanche-tautogue débarrassant un saumon de ses poux. Photo : Lynn Lush (MPO)

GÉNOMIQUE DES MALADIES RELATIVE À LA RÉSISTANCE DU SAUMON AU POU CHEZ UNE SOUCHE COMMERCIALE DE SAUMON DE L’ATLANTIQUE

Le développement de saumons de l’Atlantique qui sont génétiquement plus résistants aux poux du poisson serait bénéfique à l’économie de l’industrie de l’aquaculture au Canada, et permettrait de réduire l’utilisation d’agents chimiothérapeutiques. Le pou du saumon, Lepeophtheirus salmonis, est un ectoparasite qui a des répercussions néfastes sur l’industrie de l’aquaculture au Canada, et particulièrement sur le saumon de l’Atlantique (Salmo salar) au Nouveau-Brunswick. Nous étudions actuellement la possibilité de mettre en place un programme d’amélioration génétique relativement à la résistance au pou du saumon, qui serait appliqué à la souche de saumon de l’Atlantique d’élevage de la rivière Saint-Jean, et qui utiliserait la sélection à l’aide de marqueurs, étant donné que la résistance au pou du poisson est un caractère héritable.

En exposant de jeunes saumoneaux à cette espèce de pou du poisson, nous avons établi le niveau de résistance de chaque poisson en comptant le nombre de poux qui y étaient accrochés. Ensuite, en utilisant les données génétiques, nous avons recherché des marqueurs d’ADN appelés polymorphismes mononucléotidiques (SNP), associés à cette résistance. Notre méthodologie actuelle surpasse nos études passées, en ce sens que nous réalisons aujourd’hui le génotypage de 50 000 polymorphismes mononucléotidiques associés aux poissons sujets à ce pou, et de 220 000 polymorphismes mononucléotidiques associés au stock de géniteurs possibles, parmi lesquels 126 000 fonctionnent pour les sous-espèces d’Amérique du Nord. Étant donné que le génotypage des parents des poissons sujets est également réalisé, nous pourrons fournir des résultats pour 126 000 polymorphismes mononucléotidiques, ce qui nous permettra de couvrir une plus grande partie du génome par rapport à nos précédentes études. Les polymorphismes mononucléotidiques associés à un niveau élevé de résistance seront introduits dans les programmes de reproduction du saumon de l’Atlantique, de même que les polymorphismes mononucléotidiques associés à d’autres caractères ayant une importance économique.

Avr. 2014 – Mar. 2017

Financement : Génome Canada Co-financement : Cooke Aquaculture Inc, CNRC – Programme d’aide à la recherche industrielle (CNRC – PARI), Agence de promotion économique du Canada atlantique (APECA)

Nom du responsable : Elizabeth Boulding (U Guelph)

Équipe du projet : Melissa Holborn, Larry Schaeffer, Sarah Loker (U Guelph); Keng Pee Ang, Jake Elliott, Frank Powell (Cooke Aquaculture Inc); Steven Leadbeater (MPO); Brian Glebe (Genome Atlantic)

Contact : boulding@uoguelph.ca

www.uoguelph.ca/ib/people/faculty/boulding.shtml

Melissa Holborn, étudiante à la maîtrise, prélevant des bouts de nageoire pour le génotypage. Photo : Derek Lapp

Larves de pou du poisson (Lepeophtheirus salmonis) dans le stade nauplii. Photo : Emily Nelson (MPO)

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