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Évaluation du potentiel de rétablissement du saumon atlantique (Unité désignable de hautes terres du sud de la Nouvelle-Écosse)

Examen par des pairs régional - Région des Maritimes

Du 22 au 25 mai 2012
Dartmouth, Nouvelle-Écosse

Présidente de la réunion : Tana Worcester

Contexte

Quand le Comité sur la situation des espèces en péril au Canada (COSEPAC) désigne une espèce aquatique comme étant en voie de disparition ou menacée, c’est à Pêches et des Océans Canada (MPO) qu’il incombe, en tant que ministère compétent selon la Loi sur les espèces en péril (LEP), de prendre certaines mesures. Un bon nombre de ces mesures nécessitent un avis scientifique sur l’état actuel de l’espèce, de la population ou de l’unité désignable (UD) visée, sur les menaces qui pèsent sur sa survie et son rétablissement, sur les besoins de son habitat ainsi que sur la faisabilité de son rétablissement. Cet avis scientifique est formulé généralement dans le cadre d’une Évaluation du potentiel de rétablissement (EPR) effectuée peu de temps après l’évaluation du COSEPAC. Cette façon de procéder permet d’intégrer les analyses scientifiques ayant fait l’objet d’une évaluation par des pairs aux processus associés à la LEP, y compris les décisions d’inscription et la planification du rétablissement.

L’unité désignable des hautes terres du sud de la Nouvelle-Écosse a été désignée comme « en voie de disparition » par le COSEPAC en novembre 2010. Cette UD s’étend du nord-est de la Nouvelle-Écosse continentale (environ 45° 21’ N, 61° 28’ O) vers le sud et dans la baie de Fundy jusqu’au cap Split (environ 45° 20’ N, 64° 30’ O). Les données d’ADNmt et microsatellites portent à croire que le flux génique entre l’UD 14 et les UD voisines (13 et 15) est minimal (MPO et MRNF, 2008). De nombreux cours d’eau de l’UD 14 ont un pH relativement faible. Ces cours d’eau abritent également des proportions plus faibles de saumons PBM que leurs voisins du nord. Les populations méridionales de l’UD 14 présentent également l’un des âges à la smoltification les plus bas au Canada. Cette UD a également fait l’objet de nombreux ensemencements importants. Récemment, des ensemencements y ont été effectués dans le but de ralentir le déclin de certaines populations gravement déprimées. On a demandé au secteur des Sciences d’effectuer une EPR, conformément aux cadres nationaux (MPO, 2007a).

Objectifs

L’objectif global de la réunion consiste à déterminer le potentiel de rétablissement de l’unité désignable de hautes terres du sud de la Nouvelle-Écosse. Plus précisément, il s’agira d’évaluer les éléments décrits ci-après, dans la mesure où le permet l’information disponible et compte tenu des incertitudes :

    Situation et tendances
  1. Évaluer l’abondance et l’aire de répartition actuelles.
  2. Évaluer les trajectoires récentes de l’espèce en ce qui concerne son abondance et son aire de répartition.
  3. Estimer, dans la mesure où le permet l’information disponible, les paramètres actuels ou récents du cycle biologique de l’UD (mortalité totale, mortalité naturelle, fécondité, maturité, recrutement, etc.) ou tout autre paramètre pertinent, ainsi que les incertitudes connexes.
  4. Considérations liées à l’habitat
  5. Fournir des descriptions fonctionnelles (comme il est défini dans MPO, 2007b) des propriétés que doit présenter l’habitat aquatique de l’unité désignable de hautes terres du sud de la Nouvelle-Écosse afin que toutes les étapes de son cycle biologique puissent s’y dérouler correctement.
  6. Fournir de l’information sur l’étendue spatiale des endroits de l’aire de répartition de l’unité désignable de hautes terres du sud de la Nouvelle-Écosse qui sont susceptibles de présenter les propriétés recherchées.
  7. Quantifier la présence et l’étendue des contraintes associées à la configuration spatiale, le cas échéant (p. ex. connectivité, obstacles à l’accès).
  8. Formuler un avis sur le rapport entre la disponibilité d’habitats appropriés et les besoins de l’espèce, tant pour le présent que pour l’avenir, c’est-à-dire lorsque seront atteints les objectifs de rétablissement fondés sur des critères biologiques.
  9. Donner un avis sur les avantages et les inconvénients des diverses options d’utilisation de l’habitat, si de telles options s'offrent au moment de la désignation de certaines zones comme habitat essentiel.
  10. Évaluer les exigences en matière de résidencepour l’espèce, s’il y a lieu.
  11. Faire des recommandations au sujet des travaux de recherche ou des analyses nécessaires pour compléter l'avis sur l'utilisation de l'habitat si l'information actuelle est incomplète.
  12. Objectifs de rétablissement
  13. Établir des cibles en matière de population et de répartition pour le rétablissement, en fonction des lignes directrices du MPO (MPO, 2011).
  14. Menaces
  15. Quantifier dans la mesure du possible l’importance de chaque grande source éventuelle de mortalité définie dans le rapport de situation du COSEPAC (COSEPAC 2010), par les secteurs du MPO et par d’autres sources, y compris:
    • La faible survie en mer,
    • Les changements climatiques,
    • La pêche (prises accessoires, subsistance, récréative, et illicite),
    • Les barrages et les obstacles dans l’habitat dulcicole,
    • l’agriculture, foresterie,
    • L’urbanisation,
    • L’acidification,
    • Les écloseries
    • L’aquaculture, et  
    • Les espèces aquatiques envahissantes
  16. Déterminer quelles sont les activités les plus susceptibles de constituer des menaces aux propriétés fonctionnelles de l’habitat de l’unité désignable de hautes terres du sud de la Nouvelle-Écosse et préciser la portée et les conséquences de ces activités dans l’aire de répartition de l’espèce.
  17. Déterminer comment les menaces pour l’habitat cernées dans le Rapport de situation du COSEPAC (COSEPAC 2010) se sont traduites par des réductions quantitatives et qualitatives de l’habitat à ce jour, le cas échéant.
  18. Atténuation et solutions de rechange
  19. Avec le concours de tous les secteurs du MPO et d’autres sources s’il y a lieu, dresser l’inventaire de toutes les mesures qui pourraient être prises pour limiter ou atténuer l’incidence des activités qui menacent l’espèce et ses habitats (étapes 12 et 13).
  20. Avec le concours de tous les secteurs du MPO et d’autres sources s’il y a lieu, dresser l’inventaire de toutes les solutions de rechange aux activités qui sont des menaces pour l’espèce et ses habitats (étapes 12 et 13).
  21. Avec le concours de tous les secteurs du MPO et d’autres sources s’il y a lieu, dresser l’inventaire de toutes les activités susceptibles d’accroître les valeurs des paramètres de survie et de productivité de l’espèce (étapes 3).
  22. Formuler un avis sur la faisabilité d’un rétablissement de l’habitat au-delà de sa quantité actuelle dans le cas où l’offre ne répondrait pas à la demande lorsque les objectifs de rétablissement de l’espèce seront atteints.
  23. Estimer, dans la mesure du possible, l’impact qu’auraient sur les objectifs d’abondance et de répartition les mesures d’atténuation (étape 15), les solutions de rechange (étape 16) et les activités de rétablissement (étapes 17 et 18).
  24. Évaluation du potentiel de rétablissement
  25. D’après les paramètres actuels de la dynamique et des incertitudes connexes, établir des projections de l’évolution des populations sur trois générations (ou sur un autre laps de temps raisonnable sur le plan biologique) et de leur évolution sur la période nécessaire pour atteindre l’objectif de rétablissement, selon les lignes directrices du MPO sur les projections à long terme (Shelton et coll. 2007).
  26. D’après les taux de mortalité et de productivité associés aux divers scénarios à envisager (étape 17), établir des projections de l’évolution prévue des populations sur trois générations (ou sur un autre laps de temps raisonnable sur le plan biologique) et de leur évolution sur la période nécessaire pour atteindre l’objectif de rétablissement.
  27. Évaluer la probabilité que les objectifs de rétablissement soient atteints selon les paramètres actuels de la dynamique des populations et déterminer comment cette probabilité varierait avec des taux différents de mortalité (en particulier des taux plus bas) et de productivité (en particulier des taux plus élevés).

Publications prévues

Participants

Références

COSEPAC. 2010. Évaluation et Rapport de situation du COSEPAC sur le saumon atlantique (Salmo salar) au Canada. Comité sur la situation des espèces en péril au Canada. Ottawa.

MPO. 2011. Complément au cadre de 2005 pour l’élaboration d’avis scientifiques concernant les cibles de rétablissement dans le contexte de la Loi sur les espèces en péril. Secr. can. de consult. sci. du MPO, Avis sci. 2010/061.

MPO. 2007a. Protocole révisé pour l’exécution des évaluations du potentiel de rétablissement. Secr. can. de consult. sci. du MPO, Avis sci. 2007/039.

MPO. 2007b. Documentation de l’utilisation de l’habitat par les espèces en péril et quantification de la qualité de l’habitat. Secr. can. de consult. sci. du MPO, Avis sci. 2007/038.

Shelton, P.A., B. Best, A. Cass, C. Cyr, D. Duplisea, J. Gibson, M. Hammill, S. Khwaja, M. Koops, K. Martin, B. O’Boyle, J. Rice, A. Sinclair, K. Smedbol, D. Swain, L. Velez-Espino, and C. Wood. 2007. Assessing recovery potential: long-term projections and their implications for socio-economic analysis. Secr. can. de consult. sci. du MPO, Doc de rech. 2007/045.

Avis

La participation aux réunions d'évaluation par les pairs du SCCS est sur invitation seulement.

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