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Épisode 1 : Voguer vers les agents des pêches - partie 1

Le 27 avril 2022

Rejoignez Lauren et Mikey alors qu'ils discutent avec Gabriel Albert, un agent des pêches du N.-B., de la façon dont il est entré dans le domaine et pourquoi il aime son travail ; Heather McCready, directrice générale de la conservation et de la protection au MPO, discute de la façon dont son cheminement de carrière unique l'a menée à ce ministère et de ce qu'il faut faire pour devenir un agent des pêches.

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Épisode 1 : Voguer vers les agents des pêches - partie 1 – Transcription audio

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Ce qu’on aime de notre travail c’est qu’on peut faire une différence, s’assurer que la ressource va être là pour le futur. On fait une différence jour à jour. Je pense que c'est quelque chose qui rend le travail intéressant.

Gabriel Albert (chef de secteur NENB)

Mikey : Bonjour et bienvenue aux balados du MPO. Je m’appelle Mikey.

Lauren : Je m’appelle Lauren.

Nous sommes vos animateurs.

Qu’est-ce qu’allons-nous discuter aujourd'hui?

Mikey : Aujourd’hui nous sommes en compagnie de deux invités très intéressants. Nous allons débuter notre épisode avec Gabriel Albert, agent des pêches de la région du Golfe, suivi de Heather McCready, la directrice générale de Conservation et Protection.

Lauren : Sans plus tarder, voici notre première conversation.

Mikey : Gabriel, merci d’être avec nous.

Gabriel Albert (chef de secteur NENB, Pêches et Océans Canada) : Bonjour.

Mikey : Gabriel, aujourd'hui nous voulons discuter du rôle d’un agent de pêches. Donc pouvez-vous expliquer brièvement qu'est-ce qu’un agent de pêches?

Albert : Un agent de pêches en fin de compte c’est un agent d’application de la loi principalement sur l’application de la Loi sur les pêches et tous les règlements qui s’apparentent à cette loi-là. Principale tâche va être l’application, faire la vérification, l’inspection des pêches commerciales, récréatives, les pêches aussi alimentaires autochtones. Fait aussi le côté habitat, ça fait qu’au niveau plus on va faire des vérifications dans des cours d’eau, sur le long des rives, s’assurer aussi que les règles au niveau de l’habitat des poissons est respectée. Et puis il y a toutes sortes, une gamme d’applications de la loi qu’on va faire avec différents équipements, soit avec l’avion, le bateau ou encore les embarcations rapides que nous avons avec le programme.

En général ce qui est plaisant dans le poste d’agent de pêches c'est que chaque journée est différente. Chaque jour est un nouveau défi, puis ça rend disons le travail peu monotone. Donc c’est intéressant pour les personnes qui aiment le plein-air puis travailler comme ça avec les gens.

Donc moi, je viens du coin de la Péninsule acadienne, dans le nord-est du Nouveau-Brunswick, Caraquet. J’ai grandi dans un village de pêcheurs. La pêche a toujours été présente dans ma vie, au niveau de ma famille aussi. Ça fait que c’est un emploi qui me tenait à cœur. C’était un peu normal pour moi de, après mes études, de vouloir continuer un peu avec Pêches et Océans puis devenir un agent de conservation et protection.

Ça fait que c'est un peu ça, ma journée. Je pense que j’ai toujours voulu être un agent des pêches. Tu vois, ça va faire ma quatorzième année que je suis avec Pêches et Océans, puis habituellement, les gens qui commencent avec Conservation et Protection, ils sont là pour une carrière. C'est habituellement ça qu’on fait. Le cheminement va être agent des pêches puis au cours de ta carrière, t’auras l’opportunité dans les postes de superviseur puis de gestionnaire.

Mikey : Um-hum.

Albert : Et comme je disais, les gens veulent rester. Ils vont faire une pleine carrière avec nous.

Mikey : J’aimerais ça retoucher un peu au début lorsque vous avez parlé de votre éducation. Quel type d’éducation as-tu besoin pour devenir un agent de pêches?

Albert : Vous avez besoin d’un diplôme d’école secondaire et puis deux ans postsecondaire ou une équivalence en expérience variée là. Mais habituellement ça va demander pour deux ans postsecondaires là. Mais exemple si vous avez des cours reliés à l’application de la loi ou encore vous avez travaillé dans l’industrie de la pêche, c'est des atouts qui vont vous aider à rentrer avec Pêches et Océans en tant qu’agent des pêches.

Mikey : Donc c’est quand même intéressant qu’il y ait plusieurs parcours qui peuvent mener à devenir un agent de pêches. Dans votre cas, quel était votre parcours spécifique? Une fois que vous avez gradué de l’école secondaire, avez-vous été à l’université?

Albert : Ça fait que moi, en terminant l’école, je suis allé à l’université. J’ai fait un baccalauréat en gestion, gestion des affaires. Puis de là, j’ai travaillé un peu dans le privé là. Quand j’ai eu l’opportunité d’appliquer comme agent des pêches, je l’ai fait. J’avais quand même de l’expérience. J’ai travaillé pendant mes années étudiantes là, j’ai travaillé au provincial avec les pêches. J’ai aussi travaillé dans l’industrie. J’ai travaillé dans les usines de poisson. J’ai fait le débarquement des bateaux de crabe qu’on a ici dans le coin. J’ai travaillé dans la crevette aussi, dans le poisson de fond. C'est un peu ça mon background pêche. Puis au niveau éducationnel, c'est ça, j’avais un baccalauréat en gestion des affaires.

Mikey : Donc c’était vraiment un domaine qui était fait pour toi dans le fond parce que tes jobines ou tes expériences ou tes activités étaient très, très reliées à la pêche et à ce domaine-là.

Albert : Bien, d’où que je viens, c’est, la pêche représente le plus gros moteur économique qu’on a. Ça fait que la pêche, ça a toujours fait partie des discussions quotidiennes, je te dirais. Mes amis, mes parents, ma famille ont tous travaillé dans les pêches. Ça fait que je pense que c’était naturel pour moi, d’où est-ce que je viens, que je m’intéresse à travailler dans les pêches. Puis quand j’étais jeune, bien l’application de la loi un peu m’intéressait aussi. Ça fait que c’est un bon mix des deux, les pêches et puis l’application de la loi. Ça fait que c'est ça qui m’a apporté là.

J'ai aussi une de mes tantes qui était la première agente des pêches dans la région du Golfe qui m’a encouragé aussi à appliquer. Ça fait que ce côté-là familial. Puis mon père travaillait aussi au ministère de Pêches et Océans dans la gestion des ressources. Ça fait que j’avais ce côté-là au niveau du gouvernement peut-être qui m’a aussi guidé faire la carrière que j’ai aujourd'hui.

Lauren : Est-ce que tu peux discuter un peu le travail que tu fais dans la communauté, parce que ce n’est pas seulement le travail avec MPO. Tu travailles beaucoup avec les gens avec qui tu vis et tu as des événements sociaux, non?

Albert : Oui. Non, c'est sûr. Bien comme la majorité des autres agents des pêches dans le coin ici bien, tu sais, avec nos jeunes enfants on s’implique dans la communauté dans différentes activités. Je pense à comme pour moi, le hockey, mes deux garçons jouent au hockey. Ça fait qu’on s’implique là-dedans. Ça fait que j’entraîne les jeunes au hockey, le golf l’été aussi. Mais quand ça vient avec le lien sur les pêches, bien on s’implique beaucoup dans la communauté avec. C'est ça que je veux dire. On s’implique beaucoup dans la communauté comme agent de pêches, mais c'est relié quand même au MPO, Lauren. Ça fait que c'est plus que l’application de la loi.

On est aussi des représentants du gouvernement locaux. On est souvent les seuls, les seuls représentants du gouvernement canadien dans nos petites communautés qu’on vit. Pour ces raisons-là, on est souvent... souvent on reçoit des appels ou des questions hors de nos heures de travail pour certaines questions qui sont liées aux pêches. Les gens vont chercher de l’information. C'est souvent nous autres, les agents des pêches, qui vont être les premiers contactés.

Si qu’on a n’importe quelle situation qui est reliée soit à la pêche ou encore à de quoi par rapport à la faune, souvent automatiquement ils vont penser bien les agents des pêches vont pouvoir nous aider. Ça fait qu’on est souvent en demande dans nos communautés. On est souvent aussi, je pense à certaines communautés où est-ce que même la police est pas là mais les agents des pêches sont là. Ça fait qu’on est appelés à faire plus que notre rôle. Les agents des pêches en général à travers le pays, là, surtout dans les petites communautés côtières comme ça, on est beaucoup appelés au niveau de la communauté pour donner un coup de main pour une raison ou une autre de répondre à toutes les questions et les demandes que le public peut avoir.

Lauren : C'est si intéressant. Alors qu'est-ce que vous aimez le plus dans votre travail?

Albert : Je pense que ce que j’aime le plus, je crois que les pêches c'est tellement important dans nos communautés, comme j’expliquais. On le sait que si les pêches, par exemple, dans mon coin disparaîtraient, ça aurait un énorme effet sur la population ici parce que c'est l’économie principale. Ça fait que je crois que ce qu’on aime de notre travail c’est qu’on peut faire une différence, s’assurer que la ressource va être là pour le futur, s’assurer que les règlements en place sont suivis pour s’assurer d’avoir des pêches ordonnées. Ça fait que le côté qu’on fait une différence jour à jour je pense que c'est quelque chose qui rend le travail intéressant.

Le fait aussi comme j’expliquais plus tôt que chaque journée est différente, on a tout le temps des nouveaux défis. Ça rend le travail toujours intéressant, contrairement à certains autres emplois là, c'est très peu monotone. Une journée, on peut répondre à une situation où est-ce qu’on a une baleine d’empêtrée par exemple dans un casier; ou encore on a des dauphins qui sont rentrés dans un estuaire puis il faut essayer de trouver une manière de les sortir de là. Ou encore, on reçoit un appel pour du braconnage de homard, par exemple. Ça fait que ça varie tellement.

Puis je pense aussi que le travail est intéressant mais ça rend aussi notre travail très complexe parce qu’il faut qu’on ait énormément de connaissances par rapport, reliées aux pêches, que ce soit au niveau de la réglementation, toute la réglementation au niveau de la pollution, l’habitat et aussi tout ce qui a rapport avec les pêches commerciales, les nombreuses pêches commerciales qu’on a dans chaque communauté.

Mikey : Par rapport aux lois et à ce que vous devez connaître, lorsque t’as décidé de t’engager pour devenir un agent de pêches, j’ai cru voir sur le site qu’il y a un système de formation qui était quand même assez détaillé. Pourrais-tu élaborer un peu sur le type d’entraînement que vous avez reçu et que vous recevez encore aujourd'hui pour rester à jour avec ces lois et pour pouvoir pratiquer toutes ces régulations et ces lois avec le public?

Albert : Oui, mais en fin de compte, c'est ça, la formation, c’est quand même un processus assez long pour être engagé en tant qu’agent des pêches. C'est très complexe là de suivre toutes les étapes mais pour s’assurer aussi que les bonnes personnes soient engagées. Suite à ce processus-là, on envoie nos agents des pêches, là, comme moi j’ai passé la formation c'est-à-dire on a une première partie qui va être en classe, qui a une durée d’à peu près neuf semaines où qu’on va apprendre les différentes espèces et les engins de pêche qui sont utilisés puis la réglementation qui s’apparente à ces pêches-là. Puis le côté plus gestion des pêches, biologie de l’espèce et ces choses-là vont être faites en classe.

Après ça, la deuxième partie de formation qui est plus au niveau du côté plus d’application de la loi puis de la défense, d’apprendre en fin de compte à pouvoir faire notre travail de manière sécuritaire.

Mais la formation ensuite quand tu sors, tu gradues de ce programme-là, t’as quand même une période sur le terrain qui va durer un autre à peu près trentaine de mois. Ça fait que cette partie-là, on va apprendre sur le terrain avec d’autres agents qui ont plus d’expérience toutes les différentes réglementations locales. Mais aussi, on va être appelés à aller dans d’autres détachements, dans d’autres secteurs pour apprendre aussi ces pêches-là.

C'est un travail qui est très complexe vu l’étendue des pêches, vu chaque région a différentes réglementations ou conditions de permis qui s’appliquent, qui rend le travail très complexe. Donc c'est beaucoup de lecture de bien comprendre les discussions avec nos autres agents des pêches d’expérience. Chaque situation peut être différente, dépendant dans quel secteur on est. Donc c’est important de toujours, on est toujours en mode apprentissage je pense quand on est agent des pêches, puis aussi on sait que la loi ou la réglementation peut changer d’année en année. Donc on a souvent de la formation qui va être ouvert au cours de l’année pour s’assurer que nos agents des pêches soient au courant de tous les changements réglementaires ou encore qui peut avoir lieu au niveau des décisions au niveau de la cour parce que ça, ça a souvent des incidences sur la manière qu’on fait notre travail.

Mikey : Donc c'est quand même un processus qui est très long. C'est presque trois ans pour être entièrement formé comme agent de pêches. D’un point de vue technologique, est-ce que le domaine de la pêche est quelque chose qui évolue beaucoup avec des technologies différentes qui sont utilisées pour pêcher? Et si oui, est-ce que vous avez constamment des formations pour rester à jour sur une nouvelle technologie que certains pêcheurs peuvent utiliser?

Albert : Oui, bien je pense pendant longtemps les pêches étaient pêchées d’une manière traditionnelle plus pour des raisons peut-être que la pêche était pas aussi lucrative qu’elle l’est aujourd'hui. Puis on le voit peut-être depuis une cinquantaine d’années où est-ce qu'on a eu des modifications, des plus grosses embarcations pour aller chercher la ressource. C'est là qu’on a vu aussi le déclin de certaines populations de poissons. Au cours des dernières années, les modifications qu’on a dans la pêche est plus pour être capable de cohabiter avec d’autres espèces, comme par exemple les baleines ici dans le golfe du Saint-Laurent. Donc on voit vraiment une modification là au niveau technologique. On a des nouvelles technologies qui est là. On l’entend dernièrement, je sais dans mon coin, au niveau, on a beaucoup de baleines noires qui vient dans le secteur où est-ce que nos pêcheurs de crabes pêchent le printemps, crabe des neiges. On a des nouveaux engins de pêche qu’on appelle sans cordage là, ropeless en anglais.

Donc c’est une adaptation à savoir d’un, présentement, si seulement on essaie. L’industrie espère l’avoir en place dans les prochaines années. Donc nous, on apprend à s’adapter à savoir comment on peut faire l’application de la Loi par rapport à ces nouveaux engins-là, ces nouveaux casiers. Et on travaille de près avec la compagnie justement qui fait l’innovation sur ce côté-là pour s’assurer qu’il y a un côté conservation et protection pour s’assurer que les pêcheurs vont pouvoir respecter les mesures qui sont en place. Ça fait qu’on travaille de près avec eux. Là-dessus, on les rencontre, on fait le suivi, puis voir que si les nouvelles technologies vont être capables d’être, que nous, on va être capables de faire notre travail, s’assurer exemple que le nombre de casiers par pêcheur est respecté. Donc il y a une app qui est en train de développer pour s’assurer et savoir où chaque casier va être pour chaque pêcheur. Puis nous, on travaille de près avec eux autres pour s’assurer qu’on a ces outils-là puis qu’on est prêts la journée qu’ils vont implémenter ces nouveaux engins-là pour qu’on peut faire notre travail.

C’est juste un exemple mais il y en a plusieurs mais je te dirais qu’en général, Mikey, les pêches sont quand même assez traditionnelles, puis c'est pas de quoi qui évolue extrêmement vite. Mais c'est sûr qu’au niveau des technologies que nous, on utilise à Conservation et Protection, dans les dernières années, on est en train d’évoluer parce qu’il y a tellement de choses qui s’offrent à nous, que ce soit des drones, des drones marins là, on est tout après former nos agents pour qu’ils soient en mesure d’utiliser cette nouvelle technologie-là. On utilise aussi GPS, on a des nouvelles technologies au niveau de la communication, au niveau de faire la surveillance aussi. On a des nouveaux outils qu’on utilise, qu’on regarde aussi avec d’autres agences.

Mikey : Quelle conversation intéressante avec Gabriel. J’ai bien aimé le fait qu’il a partagé ses expériences de jour le jour en tant qu’agent de pêches. Nous allons maintenant discuter avec Heather McCready, la directrice générale de Conservation et Protection.

Heather, bienvenue aujourd'hui.

Heather McCready (Directrice générale, Conservation et Protection pour Pêches et Océans Canada) : Salut!

Mikey : Donc nous allons commencer en discutant de votre rôle en tant que directrice générale de la Conservation et la Protection. C’est un rôle qui est très important. Pouvez-vous un peu nous expliquer que consiste votre rôle au sein du MPO?

McCready : Donc Conservation et Protection est le programme d’application de la Loi du ministère des Pêches et Océans, et je suis le chef fonctionnaire de ce programme. Donc je suis la personne qui doit rendre compte de ce programme au ministre et au sous-ministre et souvent au public. Mon rôle consiste donc à diriger ce programme, à fournir une orientation générale.

Mikey : Comment êtes-vous arrivée à ce rôle? C’est un programme qui est quand même très spécifique mais vous devez avoir un parcours assez unique?

McCready : Eh bien, la route était longue et rien ne s’est passé comme prévu. Et certaines des meilleures choses qui sont arrivées sont arrivées complètement par accident. J’ai toujours été intéressée par l’environnement, les droits humains, la justice sociale. J’étais entrée à l’université dans l’espoir de faire de la politique, mais au fil des années, j’ai commencé à m’intéresser davantage aux études, plus au droit, et je me suis retrouvée à la Faculté de droit, que j’ai vraiment, vraiment aimé. J’ai travaillé avec des gens vraiment incroyables, mais ce n’était vraiment pas pour moi. J’ai donc quitté le droit et j’ai rencontré un conseiller d’orientation professionnelle qui m’a conseillée d’arrêter comme ça, de prendre mes économies et de retourner au Canada et me débrouiller.

J'ai donc trouvé un emploi à Ottawa, à Gatineau, où se trouve le siège social d’Environnement Canada, qui s’appelle maintenant Environnement et Changements climatiques Canada, et j’ai travaillé à l’analyse réglementaire dans la direction de l’application de la loi.

Mais quand j’ai vu que ce poste était ouvert à Pêches et Océans, je me suis dit que je ne pouvais pas ne pas postuler et j’ai pensé aux océans, j’ai pensé aux poissons et j’ai pensé aux choses qui me tiennent à cœur et j’ai senti que cela pourrait être la bonne prochaine étape pour moi. Et cela fait un peu plus d’un an que je fais partie de ce programme.

Mikey : Donc c'est clair que nous avons appris de votre histoire que votre parcours professionnel n’est pas linéaire, et c'est le cas pour plusieurs personnes. Il est intéressant de noter que vous avez une formation en droit et que vous travaillez maintenant dans le domaine de la conservation et la protection. Comment vos connaissances et vos habiletés en droit ont-elles influencé votre travail que vous faisez ici maintenant au MPO?

McCready : Il fait beaucoup et c'est quelque chose que je suis vraiment heureuse d’avoir et c'est quelque chose sur laquelle je m’appuie beaucoup. Je l’ai certainement fait à Environnement Canada et je le fais absolument ici.

Lauren : Et c'est évident que c'est vous qui êtes à la supervision. Alors il s’agit d’appliquer la loi. C'est ce que font les agents de pêches. Mais pouvez-vous clarifier certaines de vos idées en ce qui concerne les agents?

McCready : Ce que j’ai appris au cours de l’année passée ici et en rencontrant des agents des pêches, c'est que vous serez immédiatement frappés par la passion qu’ils ont pour leur travail et la passion qu’ils ont pour la conservation et la protection des ressources aquatiques du Canada. Et c'est donc un peu différent du maintien de l’ordre traditionnel dans ce sens.

Je pense donc que c’est la première chose qui frapperait les gens s’ils avaient l’occasion de passer du temps avec des agents des pêches.

L’autre chose que je pense être une idée fausse, alors les officiers sont en uniforme, ils ressemblent aux forces de l’ordre. C'est une façon de communiquer au public les types de pouvoirs qu’ils ont et que les gens doivent les traiter comme des forces de l’ordre. Vous savez, c’est un travail très dangereux qu’ils font, mais ce que la plupart des gens essaient de faire la plupart du temps, c'est d’obtenir un résultat positif pour la conservation de la ressource. En fait, le plus souvent ce n’est pas fait par la force. Nous faisons beaucoup d’éducation, nous faisons beaucoup de sensibilisation de la communauté. Nous aidons les gens à comprendre les règles et nous leur expliquons pourquoi elles sont importantes. Et si nous pouvons atteindre l’objectif de conservation à cette façon plutôt que de donner une contravention ou d’arrêter quelqu'un, ou de faire quelque chose comme ça, alors c'est absolument ce que nous allons faire.

Mikey : Quelle conversation fascinante avec Heather.

Lauren : Oui, c’était bien intéressant. Elle avait beaucoup d’information au sujet des officiers de pêches que je ne savais pas.

Mikey : Oui, moi aussi, j’ai trouvé que c’était quand même intéressant aussi de comprendre son parcours qui l’a menée à devenir directrice générale. Je trouve qu’aujourd'hui, on a eu un bel aperçu de l’emploi d’un agent de pêches mais aussi l’emploi dans l’organisation d’agent de conservation.

Lauren : Oui, absolument, leur travail ne cesse pas.

Mikey : Oui, c'est un emploi qui dure 24 heures sur 24 des fois, puis ce n’est pas évident.

Donc, ceci est tout pour notre premier épisode. Si vous avez des questions, nous avons l’adresse courriel qui est disponible dans la description. Et venez nous rejoindre dans le prochain épisode, où nous allons discuter davantage avec Gabriel et Heather.

Lauren : À la prochaine.

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