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Épisode 2 : Voguer vers les agents des pêches - partie 2

Le 4 mai 2022

Dans la deuxième partie de notre série, Lauren et Mikey discutent de la formation et des compétences avec l'agent des pêches Gabriel Albert, ainsi que d'histoires intéressantes et passionnantes vécues sur l'eau. Ensuite, Heather McCready, directrice générale de la conservation et de la protection au MPO, décrit le processus de recrutement des agents ainsi que l'excellent travail qu'ils accomplissent dans nos collectivités

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Épisode 2 : Voguer vers les agents des pêches - partie 2 – Transcription audio

Transcription

« On a des bateaux, on a des véhicules tout-terrain, on a même des motos, on a des kayaks, des canots, toutes sortes d’équipements pour le plein-air qu’on peut faire l’application. »

-  Gabriel Albert (chef de secteur NENB)

Mikey: Bonjour et bienvenue aux balados du MPO. Je m’appelle Mikey.

Lauren: Je m’appelle Lauren.

Nous sommes vos animateurs.

Qu’est-ce qu’allons-nous discuter aujourd'hui?

Mikey: Alors aujourd’hui nous sommes accompagnés de deux invités très spécials encore une fois. Nous avons Gabriel Albert, agent de pêches à la région du Golfe, ainsi que Heather McCready, directrice générale de Conservation et Protection. Durant nos conversations, Gabriel a partagé l’importance qu’il joue en tant qu’agent des pêches dans sa communauté ainsi qu’une journée typique de son emploi. Sans plus tarder, voici Gabriel.

Donc, Gabriel, en tant qu’agent de pêches, vous êtes constamment en train de communiquer et d’imposer les règles et des réglementations par rapport aux pêches. Quelle est l’importance de développer des relations avec ces communautés de pêcheurs et juste la communauté en général d’où vous habitez?

Gabriel Albert (chef de secteur NENB, Pêches et Océans Canada): Tu parles de communication et de relations. On entretient des excellentes relations avec l’industrie de la pêche locale. Comme j’expliquais plus tôt – puis là je vais prendre l’exemple de la Péninsule acadienne parce que je viens de là – on parle d’une industrie qui vaut des centaines de millions à chaque année, même voire jusqu’à un milliard les dernières années, par année. Ça représente jusqu’à presque 50 pour cent des emplois indirects et directs liés aux pêches ici dans le coin; de là l’importance de bâtir ces relations-là et d’être capable de travailler ensemble pour s’assurer que la ressource est là pour les générations futures.

Il y a Conservation et Protection mais aussi les autres branches du Ministère qui travaillent de près avec les pêcheurs, soit avec Sciences, Gestion de la ressource, Ports et petits bateaux, pour nommer que quelques-uns des secteurs qui travaillent de près avec l’industrie. Et on travaille tous ensemble pour justement trouver des solutions.

Au cours des dernières années, par exemple, dans certains secteurs on avait des conflits entre pêcheurs parce que, comme vous le savez, le prix des ressources a augmenté beaucoup, beaucoup dernièrement; et ce que ça crée, bien ça crée une compétition sur les fonds de pêche. Mais là présentement, on travaille avec l’Union des pêcheurs des maritimes, par exemple, pour essayer de voir si on ne peut pas trouver des solutions pour diminuer le nombre de conflits, que les gens peuvent aller pêcher puis ils n’ont pas besoin de se stresser à savoir s’il va y avoir des conflits ou des situations qui pourraient être déplaisantes sur l’eau. Ça fait qu’on travaille avec eux, avec la GRC aussi. Ça fait que c'est des communications qu’on fait ensemble pour essayer de trouver des solutions pour s’assurer que la pêche se fait d’une manière ordonnée.

Ça fait qu’au niveau de la communication, on essaie aussi à tous les printemps de rencontrer chaque communauté, de répondre à leurs questions qui pourraient être liées aux changements réglementaires qui s’appliqueraient à leur pêche ou à leur secteur. C'est quelque chose qu’on fait de plus en plus au niveau de Conservation et Protection.

Comme vous le savez, j’en ai parlé tantôt mais les baleines noires ont eu une incidence majeure sur les pêches dans le secteur, surtout dans les pêches à casier, on parle de homard et de crabe. Donc on parle avec les pêcheurs. Aussi l’information qu’on voit sur le terrain, nous, on peut l’apporter aussi à la gestion de nos observations pour voir s’il n’y a pas des manières de changer un peu notre manière de faire ou changer les conditions de permis pour mieux gérer la pêche d’une manière, comme j’expliquais, plus ordonnée ou que ce soit plus efficace pour tout le monde.

Mikey: C'est vraiment intéressant, c'est vraiment un travail de collaboration que vous avez avec les pêcheurs et les agents de pêches. Vous avez mentionné tantôt qu’il y avait une application qui va être développée, que vous allez pouvoir utiliser dans le futur. Est-ce que cette application-là qui va déterminer où sont les casiers va être quelque chose qui va aider par rapport aux engins de pêche fantômes?

Albert: Oui, en fin de compte, puis il reste encore du travail à faire au niveau de l’application là. Puis c'est un exemple parmi tant d’autres. Au niveau des engins fantômes, c’est quelque chose qui est très important. Je pense qu’au niveau des agents des pêches aussi, on va travailler avec les pêcheurs si qu’on sait qu’il y a des casiers qui est perdu, bien l’information va être passée à cause que maintenant, on a de l’aide qui vient de l’industrie qui va aller exemple après la pêche ou encore à l’automne, essayer de récupérer ces casiers-là.

Ça fait que nous, on va travailler avec eux puis on va s’assurer aussi que la réglementation qui est dans les conditions de permis qui demande aux pêcheurs de déclarer leurs engins perdus avec les endroits le plus approximatif qu’ils l’auraient perdus est respectée. Toutes ces nouvelles mesures-là vont permettre justement la diminution des engins fantômes dans nos eaux. Je pense que même les agents des pêches, ils reconnaissent l’effet néfaste de la pêche fantôme. On va souvent en récupérer durant puis on peut voir l’état de certains homards, par exemple, dans les casiers qui sont laissés plusieurs mois à l’eau puis l’effet cannibale que ça fait puis l’effet néfaste que ça peut avoir à long terme sur l’espèce.

Oui, puis je pense que le Gouvernement du Canada puis Pêches et Océans c’est une de leurs priorités de diminuer les casiers ou les engins fantômes dans l’eau et aussi le plastique. Ça fait que tout ça ensemble c'est important en tant que programme Conservation et Protection qu’on suit aussi les priorités ministérielles pour s’assurer qu’au bout de la ligne, en tant que travaillant pour les Canadiens qu’on s’attaque à ces problèmes-là qu’on a. On entend de plus en plus parler de la pollution, le plastique, le microplastique dans les océans. Nos agents sont très conscients de ça puis on va faire tout ce qu’on peut en essayant de trouver des moyens d’aider.

Lauren: Alors vous êtes agent de pêches depuis longtemps. Est-ce qu'il y a une partie plus difficile de votre travail que d’autres sujets? Est-ce qu'il y a quelque chose que tu dois travailler plus fort là-dessus?

Albert: Je pense que les conflits entre pêcheurs est probablement une situation qui est plus difficile parce que souvent, on n’a pas grand moyen en fin de compte. Souvent, exemple, on a deux pêcheurs qui vont pêcher dans un certain secteur. Les deux le font d’une manière légale. Mais certains pêcheurs, vu que ça fait exemple 40, 50 ans que soit ce pêcheur-là ou son père auparavant ou sa mère auparavant ont pêché dans le secteur là, pour eux c’est leur secteur. Ça leur appartient. Mais il n’y a rien dans la réglementation qui dit qu’une partie d’un secteur appartient à un pêcheur.

Ça fait que souvent, c'est difficile pour nous, les agents des pêches, d’arriver dans ces situations-là pour essayer de trouver des solutions parce qu’il y a rien d’illégal d’un pêcheur ou l’autre. Mais il va y avoir des menaces ou des choses qui se disent entre ces pêcheurs-là, et ça peut être très difficile pour les agents des pêches de gérer ça. Ça, c'est un exemple.

L’autre situation qui est compliquée puis difficile pour les agents des pêches, puis on le voit je pense dans les médias dernièrement, c’est tout ça qui est le côté des pêches, des pêches autochtones, la réconciliation, c'est complexe comme situation. Il y a des droits aux Premières Nations, on a des gens qui pêchent aussi dans ces secteurs-là, puis comment on peut faire cohabiter les pêcheurs des Premières Nations et nos pêcheurs commercials. Souvent cette situation-là peut être très complexe.

Pour l’agent des pêches c'est pas facile, puis on reconnaît les droits de tous et chacun, mais souvent on va être perçus d’un groupe ou de l’autre comme si on est plus d’un côté. Mais nos agents des pêches sont impartials puis c'est des situations qui est très difficile pour nos agents des pêches. On vit dans les communautés, on vit avec les gens qui vivent de la pêche, puis on aimerait ça que tout le monde pourrait être capable de le faire d’une manière avec le respect. Mais c'est pas toujours ça qu’on remarque parce que n’importe quel temps qu’on touche au gagne-pain de quelqu'un, bien les émotions habituellement sont très hautes. Ça fait que ce côté-là je te dirais au cours des dernières années est très difficile.

La même situation aussi qui était difficile dans mon coin à moi c'est l’arrivée des baleines noires. Au début il manquait tellement d’information à ce sujet-là à savoir, tu sais, il y avait certains pêcheurs qui comprenaient pas qu’il fallait qu’on mette des mesures en place pour diminuer les empêtrements avec les baleines, par exemple, parce que pour eux, exemple, dans la pêche de homard, les baleines vont pas là.

Au niveau du crabe, parce qu'ils ont pêché d’une telle manière pendant 40, 50 ans, du jour au lendemain, on dit on va fermer les zones de pêche pour permettre aux baleines d’aller, bien c'est sûr que ça n’a pas bien passé au début. Mais, tu sais, au fil des années avec les discussions, avec l’éducation par rapport à l’importance de l’espèce, c'est beaucoup mieux que ça l’était.

Mais je peux vous dire que les premières années qu’on a instauré des fermetures de pêche, ça a été très difficile pour nous. N’importe où est-ce qu'on allait dans le secteur, on allait faire l’épicerie, qu’on allait voir nos amis, bien le sujet était toujours le même. Qu'est-ce qui se passe avec les baleines? Qu'est-ce que vous allez faire avec les baleines? Ça fait que, puis il y a des gens qui voyaient ça très néfaste pour l’industrie, que ça allait en fin de compte un peu tuer cette industrie-là dans le secteur.

Mais ce qu’on peut voir, le Ministère, avec l’aide des industries puis des pêcheurs, ont trouvé des solutions pour cohabiter ensemble et puis au cours des trois, quatre dernières années, ça va très bien sur ce côté-là. On a une diminution de taux de mortalité exemple des baleines noires, diminution des empêtrements, puis la ressource a continué à grandir. Au niveau économique, ça va super bien dans ces deux pêches-là. Ça fait que c'est un exemple de situation où est-ce qu'on peut travailler main dans la main entre le Ministère puis l’industrie. On peut trouver des solutions puis qui peut être gagnant pour tout le monde.

Mikey: Oui, je pense que c’est important de garder ça en tête que c'est un travail de collaboration. Lorsque le Ministère décide de faire un changement à la dernière minute et d’ajouter des restrictions, cela peut mener à des situations un peu plus complexes dans votre emploi?

Albert: Oui. C'est souvent l’implantation, genre le nouveau, quand on a des changements réglementaires, on a des changements qui arrivent rapidement, je pense que c’est les situations qui est le plus dur pour les agents des pêches parce que souvent, on est les seuls représentants locals de Pêches et Océans.

Mikey: Oui, je peux imaginer. Vous avez dit tout à l’heure que votre rôle comme agent de pêches peut changer de jour en jour. Donc quelle serait une journée typique dans votre vie d’agent de pêches?

Albert: En fin de compte, une journée typique d’un agent des pêches, souvent le matin, les agents vont rentrer, ils vont mettre leur uniforme, on va avoir une discussion à savoir qu'est-ce qu'on va faire durant la journée, dépendant des priorités qu’on a au niveau du détachement.

De là, on va partir en patrouille, certains secteurs. Ça fait qu’habituellement, en allant à un quai, on va patrouiller des secteurs où est-ce qu'on a des, par exemple les pêches contaminées, s’assurer qu’il n’y a pas personne dans ces zones-là. On est toujours en communication constante entre les agents des pêches.

On va faire souvent des inspections aléatoires dans certaines pêches. Par exemple, dans le homard, on va vérifier le homard qui est débarqué est dans la bonne limite minimale. Donc il n’y a pas de petit homard là vu qu’on a une grandeur minimale. On va s’assurer aussi qu’il n’y a pas des femelles homards avec des œufs qui seraient aussi débarquées. On fait la vérification là. On va s’assurer aussi que tout au niveau des conditions de permis, les enregistrements de pêcheurs est respecté. De là on va passer, exemple, quelques bateaux dans certains secteurs. Puis on peut faire plusieurs communautés, plusieurs quais dans la journée. Ça, ça pourrait être une journée plus normale qu’on a, exemple, au printemps.

D’autres journées, on a reçu des plaintes, par exemple, qu’il y aurait du braconnage de homard dans un certain secteur. Les agents des pêches vont passer un peu de temps au bureau à essayer d’établir un plan d’attaque pour voir comment ils peuvent appréhender le suspect. Donc on va mettre un plan, et s’il faut qu’on change notre horaire, des choses comme ça, on va le faire; exemple, pour travailler le soir ou la nuit, dépendant des horaires qu’on a en place. Pour la saison des pêches, on travaille avec des heures variées. Souvent on va travailler le jour mais aussi on travaille le soir, la nuit, tôt le matin. Ça fait qu’on va s’ajuster puis on va travailler, par exemple, certains agents des pêches pourraient travailler directement ou se concentrer sur le cas de braconnage.

On peut avoir d’autres agents des pêches une journée aussi qu’on va recevoir des plaintes au niveau de l’habitat du poisson. On a des nouvelles constructions de plus en plus dans le secteur, donc on va aller faire des inspections au niveau de l’habitat, s’assurer que les mesures en place sont suivies.

On va souvent avoir des rencontres, des appels aussi de différents comités que les agents des pêches vont siéger dessus. On a de la formation aussi continue par rapport à chaque année, on doit s’assurer qu’on est à jour dans nos formations au niveau de l’utilisation de la force. Les agents sont aussi appelés à faire au niveau communautaire dans les... des relations, on va aller dans les écoles, faire des présentations, on va rencontrer aussi des groupes d’intérêt qu’on a dans le secteur. Ça fait que c'est des choses qu’on est appelés à faire.

Au niveau de l’avion ou encore les gros bateaux, les bateaux qui vont en haute mer, habituellement les agents des pêches vont être affectés. Exemple, ils vont aller passer une semaine sur le bateau ou deux à faire de l’application de la loi en haute mer. Certains vont aussi demander d’aller sur l’avion ou encore les hélicoptères dans le secteur pour faire de la surveillance aérienne pour certaines pêches.

Je pense au flétan, par exemple. La dernière saison, on avait utilisé l’hélicoptère de la Garde côtière pour nous permettre de faire une vérification que les bateaux soient dans les bonnes zones et puis qu’ils suivent les heures qu’ils ont le droit de pêcher.

Et puis localement, on a aussi nos embarcations. On va, certaines journées, les agents des pêches vont, si la température le permet, vont faire des vérifications en mer près des côtes. Et puis aussi, on a aussi une embarcation qui va lever des casiers pour s’assurer que les casiers qui sont à l’eau respectent les conditions de permis, qu’il y a des étiquettes pour chaque attaché qui suivent le permis de pêche, que les mécanismes d’échappement, les mécanismes biodégradables justement qui est en place pour empêcher si qu’un casier est perdu que la pêche fantôme soit respectée. Ça fait que c'est toutes ces choses-là qu’on fait comme vérification.

Ça fait que je t’ai expliqué un peu là beaucoup de choses en général là, mais c'est ça qu’on va faire habituellement dans une journée jour à jour. Mais c'est jamais pareil.

Mikey: Oui, c’est très occupé. Vous avez différentes obligations et c'est clair que les agents de pêches ont plusieurs dossiers à accomplir dans une journée. Gabriel, avez-vous autre chose à ajouter?

Albert: Pour terminer, je veux juste faire peut-être un commentaire au public en général qui a peut-être jamais vu ou connaît pas le travail d’un agent des pêches. Je pense qu’on est unique au pays par rapport au niveau de l’application qu’on fait puis qu'est-ce qu'on fait, la variété de travail. Aussi, la pression aussi qui peut être mis dans certaines communautés pour nos agents des pêches. De plus en plus, on essaie de trouver des manières, exemple, pour s’assurer que la santé mentale de nos agents soit bonne. Ça fait qu’on a développé des lignes d’aide, des groupes d’entraide entre agents pour s’assurer aussi que les agents des pêches soient bien parce que c'est pas toujours facile. La pression qu’il peut y avoir dans certains conflits peut être très difficile, surtout quand qu’un de nos agents vient de ces communautés-là. On a des agents, exemple, qui viennent de certaines communautés autochtones qui travaillent dans la communauté autochtone et puis qui doivent faire l’application, puis c'est pas toujours facile. Donc on est là pour, on est une petite communauté, les agents des pêches au pays, puis on essaie de s’entraider le mieux qu’on peut.

Mais c'est pas toujours un travail qui est facile, surtout au cours des dernières années. Je pense que vous pouvez le voir dans les médias. Ça fait qu’il y a beaucoup d’entraide. On a des agents des pêches aussi qui sont dans certains secteurs où est-ce qu'on n’a pas ces situations-là qui sont prêts à n’importe quel moment de tout laisser derrière puis d’aller aider leurs confrères, leurs consoeurs dans certains secteurs pour justement être capables de répondre à notre mandat qu’on est demandé au niveau de Conservation et Protection.

Mikey: Donc, Gabriel, vous venez de discuter des défis qui viennent avec l’emploi d’un agent de pêches. C'est sûr que chaque emploi a ses défis. Aucun emploi n’est parfait. Toutefois, si vous vous mettez dans les souliers d’un étudiant qui termine le secondaire et qui pense peut-être devenir agent de pêches, quels seraient vos deux, trois points pour les convaincre à poursuivre cette carrière?

Albert: C'est un travail qui est très intéressant pour les jeunes qui pensent à une carrière plus tard. On a beaucoup d’équipements qui permet que ce soit, on a des bateaux, on a des véhicules tout-terrain, on a même des motos, on a des kayaks, des canots, toutes sortes d’équipements pour le plein-air qu’on peut faire l’application. Ça fait que si c’est quelque chose qui vous intéresse de faire la conservation et la protection de la ressource dans les pêches mais aussi au niveau de l’habitat puis de l’environnement, je pense que c'est un métier qui pourrait être intéressant pour vous.

Lauren: Quelle conversation intéressante!

Mikey: Oui, Gabriel a vraiment parlé de sujets intéressants, telle qu’une journée typique d’un agent de pêches, ce qui est vraiment pas une journée typique.

Lauren: C’est un emploi très occupé. Ils ont beaucoup de défis durant leur journée.

Mikey: Oui, au jour le jour, ils savent jamais vraiment ce qu’ils vont faire. Puis c'est vraiment un emploi qui est très unique, puis il faut vraiment admirer leur beau travail qu’ils font.

Lauren: Oui, absolument.

Mikey: Donc maintenant, on va aller avec la deuxième conversation. C’est avec Heather McCready encore une fois.

Donc, Heather, vous avez mentionné à quel point que les agents de pêches ont un travail qui n’est pas facile. Pouvez-vous élaborer un peu sur les défis que vous avez dans votre rôle et que les agents de pêches ont dans leur rôle?

Heather McCready (Directrice générale, Conservation et Protection pour Pêches et Océans Canada): Je pense qu’ils ont un travail plus difficile que moi, franchement, et l’une des principales raisons est que dans les petites communautés, particulièrement dans le Canada atlantique, les agents des pêches sont très bien connus et la pêche est très importante dans les communautés et ils vivent dans les petites communautés où ils travaillent.

Ce que j’ai remarqué au cours de la dernière année, particulièrement dans certaines de nos situations les plus stressantes, ils ne peuvent jamais vraiment rentrer chez eux après le travail. Imaginez que vous avez une journée de travail très, très dure puis que vous rentrez chez vous et que votre enfant pleure parce qu’elle a été malmenée à l’école sur le même sujet que cela sur lequel vous avez dû travailler toute la journée. Je suis donc très consciente de cela, qu’ils sont dans une situation très différente de la mienne.

Mikey: Donc c'est clair qu’il y a des agents de pêches partout à travers le pays. Toutefois, quelles sont les étapes ou le processus pour devenir un agent de pêches?

McCready: Donc nous organisons régulièrement des concours où vous pouvez postuler pour devenir un agent des pêches et ils sont annoncés en ligne. Nous embauchons généralement dans tout le pays.

Mikey: Lorsque vous devenez agent de pêches, est-ce que le type de formation va varier d’un endroit à l’autre au pays, et est-ce que c’est possible de changer de région une fois que vous êtes engagé?

McCready: Tous les agents des pêches reçoivent une formation générale qui est la même. Une fois que vous travaillez ici, nous avons un peu de mouvement entre les régions. Je n’encouragerais pas les gens à accepter un emploi n’importe où juste pour mettre un pied dans la porte avec l’intention de déménager dès que possible. Je pense que vous devrez vraiment considérer cela comme un engagement envers la région dans laquelle vous allez.

Lauren: Bien Heather avait beaucoup à discuter quand ça vient à l’emploi, à l’éducation d’un officier de pêches et comment trouver les emplois pour les officiers.

Mikey: Oui, c’était vraiment intéressant de comprendre le processus pour devenir un agent de pêches. Elle a partagé beaucoup d’information sur la façon dont vous devez postuler votre C.V. et du type d’emploi que vous pouvez avoir. Vous pouvez travailler vraiment n’importe où au Canada, pas juste sur les côtes. Il y a aussi les Grands Lacs puis d’autres cours d’eau qui sont super importants plus au centre du pays.

Lauren: Oui, c'est vrai. Ce n’est pas un emploi de neuf à cinq. C’est bien intéressant. Ils ont beaucoup à faire.

Mikey: Contrairement à nous. Tu sais, Lauren, nous, on va rentrer au bureau virtuel la majorité du temps puis on va ouvrir notre ordinateur à huit heures et à quatre heures, cinq heures, bien c'est la fin de notre journée. Mais un agent de pêches, des fois, c'est des shifts qui sont doubles ou c'est des shifts où qu’ils doivent rentrer à cinq heures le matin pour aller dans un bateau pour aller faire une inspection.
Lauren: Oui, absolument.

Mikey: Donc ceci termine notre épisode pour aujourd'hui. Nous allons être de retour avec une troisième épisode sur d’autres agents de pêches canadiens. Toutefois, ces agents de pêches font du travail à l’extérieur des eaux canadiennes et ils vont dans les eaux internationales pour trouver et inspecter d’autres navires et d’autres types de pêches.

Donc si vous avez des questions, n’hésitez pas à nous envoyer un courriel. L’adresse est dans la description. Sinon, ça va être tout pour aujourd'hui.

Lauren, merci.

Lauren: Merci, Mikey. À la prochaine.

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