Les océans du Canada maintenant : Écosystèmes du Pacifique, 2021 - Les loutres de mer reviennent, les écosystèmes côtiers changent

Infographie illustrant le retour des loutres de mer et leur effet sur les écosystèmes côtiers. À gauche se trouve une carte de l’île de Vancouver et de la côte centrale de la Colombie-Britannique. Les zones en jaune le long de la côte ouest de l’île de Vancouver et de la côte centrale désignent l’aire de répartition 2017 des loutres de mer. La zone en rouge dans la baie Checleset sur la côte nord-ouest de l’île de Vancouver montre le site de réintroduction. Cela indique qu’après leur réintroduction, les loutres de mer se sont déplacées dans de nouvelles zones. À droite, il y a une illustration de loutres de mer interagissant avec le milieu marin. Une loutre plonge, une autre tient un oursin. Elles sont entourées d’herbiers de zostère, de poissons-proies et de forêts de varech.

Retour des loutres de mer et modification des écosystèmes côtiers

La population de loutres de mer a été pratiquement absente des écosystèmes côtiers de la Colombie-Britannique pendant environ 100 ans. Leur nombre a été sévèrement réduit en raison du commerce maritime des fourrures qui a débuté à la fin des années 1700.

Les loutres de mer ont été réintroduites de 1969 à 1972 à partir d'une population qui avait survécu en Alaska. Elles se rétablissent maintenant et continuent d'étendre leur distribution en réoccupant leur aire de répartition historique en Colombie-Britannique.

Le rétablissement de l'espèce s'est accompagné de changements dans les écosystèmes côtiers.

• Île de Vancouver
• baie Checleset
• Site de réintroduction
• aire de répartition 2017

Les loutres de mer se nourrissent de nombreux invertébrés, notamment d'oursins, de crabes, de myes et d'ormeaux. Pour ce faire, elles plongent et creusent à la recherche d'animaux fouisseurs ou les arrachent des récifs et des crevasses rocheuses.

Les loutres de mer contribuent à l'épanouissement des forêts de varech et font augmenter le volume des herbiers de zostère en s'attaquant aux invertébrés qui se nourrissent de varech, comme les oursins, ou en creusant pour trouver des myes. Elles contribuent ainsi à créer des habitats importants pour d'autres espèces.

Les forêts de varechs réduisent l'érosion du littoral et, comme les herbiers de zostères, agissent comme des puits de carbone. Ces deux habitats pourraient être importants devant la menace de l'élévation du niveau de la mer et des changements climatiques.