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Définition des risques d’infections par le pou du poisson : Analyse de la population de poux du poisson en début de cycle biologique aux sites d’aquaculture de saumons atlantique situés dans la baie de Fundy

17-M-01

Description

Ce projet visait une meilleure compréhension de la répartition et de la dynamique des larves de pou dans les fermes d’élevage de saumon atlantique dans la baie de Fundy. Ces renseignements permettraient de trouver les meilleures solutions de traitement ou techniques de gestion pour cibler les larves de pou du poisson et réduire la fréquence générale ou la gravité des infestations dans les fermes salmonicoles. Comme le pou du poisson est actuellement l’un des principaux problèmes nuisant à la salmoniculture dans la baie de Fundy et qu’on en sait très peu sur les premiers stades vitaux de l’espèce, cette étude est cruciale pour la gestion efficace de ce secteur. Le projet combinait des composantes de laboratoire et de terrain pour mieux comprendre les mécanismes régissant la dynamique d’infection des larves qui trouvent des poissons-hôtes et s’y fixent.

Sur la côte Est du Canada, le pou du poisson montre des signes de résistance à la gamme actuelle de traitements thérapeutiques, ce qui exacerbe la pression exercée sur les saumons d’élevage. Une meilleure compréhension du début du cycle biologique du pou du poisson permettrait d’élaborer d’autres processus plus efficaces pour lutter contre les parasites.

Constatations

Les larves de pou du poisson présentes dans les fermes d’élevage étaient principalement des larves nauplius (non infectieuses) et étaient réparties en groupes aléatoires et inégaux dont la concentration était la plus élevée près des cages à poissons. On a constaté que les zones côtières de la région de la baie Passamaquoddy (Nouveau-Brunswick) situées à plusieurs centaines de mètres ou kilomètres de distance, étaient des réservoirs de larves de pou du poisson. Ces zones possédaient de grandes concentrations (des millions) de larves de pou du poisson copépodite infectieux qui présentent un risque d’infection pour les fermes d’élevage et potentiellement pour les espèces sauvages. Les observations océanographiques ont montré des voies potentielles de réinfection dans les exploitations aquacoles en raison des marées et des vents. Les résultats indiquent également que la principale voie d’attachement pour les copépodes infectieux est probablement la bouche d’un saumon.

Figure 1. Photographie du petit canal utilisé pour tester le succès de l’attachement du pou du poisson copépodite sur les saumons atlantique qui nagent.

Si ces observations sont généralement applicables au mécanisme d’infection des élevages de saumon côtiers, un système d’alerte précoce pourrait être mis en place. Ce système d’alerte permettrait de surveiller les infections imminentes par le pou du poisson et d’évaluer l’efficacité des mesures de lutte contre le pou du poisson dans une zone géographique donnée. Elle peut également permettre aux chercheurs de rechercher les « points névralgiques » de rétention des larves, ce qui facilitera la sélection des sites. La réduction du taux d’infection du pou du poisson sur le saumon pourrait entraîner des avantages importants pour tous les secteurs de l’industrie aquacole.

Nom du programme

Programme coopératif de recherche et développement en aquaculture (PCRDA)

Année(s)

2017 à 2020

Chercheur(euse) principal(e)

Shawn Robinson, chercheur, Pêches et Océans Canada, Station biologique de St. Andrews, Région des Maritimes
Courriel : shawn.robinson@dfo-mpo.gc.ca

Membre(s) de l'équipe

  • Emily Nelson, biologiste, Pêches et Océans Canada, Station biologique de St. Andrews, Région des Maritimes

Collaborateur(rice)

  • Keng Pee Ang, vice-président, Alimentation et nutrition, Cooke Aquaculture Inc.
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