Stratégies de survie en hiver de la palourde américaine, Mercenaria mercenaria (variété notata)
MG-02-04-008
Description
La palourde américaine, Mercenaria mercenaria, est un bivalve des eaux tempérées qui subit des pertes à divers degrés lorsque mis en grossissement à de petites tailles (hauteur de coquille de moins de 20 mm à peu près) à divers sites au Canada atlantique et aux États-Unis. La présente étude visait à établir les effets à long terme de faibles températures (1, 7 et 12 ℃) sur la survie, les taux physiologiques (consommation d'oxygène, taux d'élimination et taux de croissance) et les réactions biochimiques (composition immédiate sommaire) de palourdes juvéniles mises en culture dans une écloserie terrestre et alimentées d'une quantité modérée d'algue cultivée. Le naissain a connu des taux de mortalité progressifs mais variables à 7 ℃ et à 1 ℃, mais non à 12 ℃. Il a cessé de s'alimenter à 1 ℃, ce qui a mené à une perte de poids progressive et linéaire. La perte de poids était entièrement attribuable à l'utilisation des réserves de glucide, aucune utilisation des réserves de protéines ou de lipides n'ayant été mesurée. Durant des conditions printanières simulées à la suite de l'hivernage, les palourdes ont connu des taux de croissance moins élevés lorsque soumises dans un même temps à une température plus élevée et à une salinité moindre (2 semaines à 17 %) que celles soumises à une température plus élevée à une salinité constante (30 %), ce qui donne à penser que les courants d'eau douce au printemps peuvent aggraver le stress de l'hivernage. Le naissain de la variété notata a connu des taux de mortalité significativement plus élevés durant l'hivernage simulé à 1 ℃ que le naissain indigène provenant de la même écloserie. Les données préliminaires suggèrent que le préconditionnement à des températures plus élevées (18 ℃ et 23 ℃) permet d'améliorer la survie des palourdes juvéniles mis en hivernage à 1 ℃. Un choc thermique froid aigu (réduction de la température de 12 ℃ à 1 ℃) a déclenché un choc thermique chaud ou la production des protéines du stress HSP 70 et HSP 40 chez les palourdes juvéniles, mais cet effet était de plus longue durée et de plus grande ampleur lorsque le choc thermique froid a duré 12 h par opposition à 3 h. Cette étude documente pour la première fois le moment et l'ampleur des pertes de naissain de M. mercenaria dues à l'hivernage et propose plusieurs stratégies possibles pour l'atténuation de ces pertes.
Nom du programme
Programme coopératif de recherche et développement en aquaculture (PCRDA)
Année(s)
2002 à 2004
Écorégion(s)
Atlantique : Golfe du Maine, plateau néo-écossais
Chercheur principal / Chercheurs principaux / Chercheuse principale / Chercheuses principales
Thomas Landry
Courriel: Thomas.Landry@dfo-mpo.gc.ca
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