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Effet de la photopériode et de l'intensité lumineuse sur la croissance et la maturation de la morue franche dans la baie de Fundy

MG-04-09-001

Description

Un projet du PCRDA (Harmon et al., 2003) exécuté entre 2001 et 2003 a examiné les effets de la photopériode sur la croissance et la maturation du saumon atlantique dans la baie de Fundy. Le taux de maturation précoce des saumons dans les cages témoins s'élevait à 21,5 %, alors que dans le cas des cages dont les lumières ont été allumées en novembre, 1,1 % ont atteint la maturité. Le coût d'achat, de câblage et d'utilisation des lumières était moins de 5 000 $ par cage. Les économies s'élevaient à plus de 100 000 $ par cage de 70 m de circonférence. Ces résultats impressionnants ont soulevé la question à savoir si la manipulation de la photopériode dans les cages mouillées en mer peut être appliquée avec succès à d'autres espèces de poisson au Canada atlantique.

Lors d'essais préliminaires, presque toutes les morues de taille pré-commerciale élevées en cages ont connu une maturation précoce. Ce problème n'est pas unique à la baie de Fundy. Le problème de maturation précoce de la morue est donc pire que dans le cas du saumon. La maturation répétée des individus avant la mise en marché peut également se produire, les mâles pouvant atteindre la maturité sexuelle à 1 an (0,3 kg) et les femelles, à 2 ans (1,5 kg), même si les morues ne sont mises en marché que lorsqu'elles ont 3 ans (~ 2,7 kg). En cage, la maturation et l'expulsion des gamètes coïncident avec une perte de poids saisonnière de 25 % dans le cas des femelles et de 12 % dans le cas des mâles. Il se produit également une perte d'appétit durant la fraie, ce qui résulte en un ralentissement de la croissance. Durant la fraie et par après, la chair devient gélifiée (à cause d'une teneur élevée en eau), ce qui réduit la valeur marchande des filets. Ce projet vise à évaluer une méthode pour réduire le taux de maturation précoce.

La lumière pose également d'autres problèmes. Les poissons de fond, telle la morue, se trouvent à des profondeurs de 100 m (communément de 30 à 300 m), où l'intensité lumineuse est très faible. Chaque espèce produit son propre « filtre solaire », mais aucune étude n'a été menée pour établir les concentrations de ce filtre chez une espèce de gadidés, comme la morue. Les molécules nécessaires pour la synthèse du filtre solaire sont tirées directement de la nourriture; il se peut donc que les poissons soumis à un régime alimentaire artificiel soient plus sensibles aux rayons ultraviolets que leurs congénères sauvages. L'installation d'une toile à ombrer sur les cages permettrait peut-être d'atténuer le stress dû à ces rayons chez les poissons de fond mis en élevage, comme la morue.

Le projet vise les objectifs primaires suivants :

  • adapter la technologie éprouvée pour des espèces comme le saumon atlantique (Hansen et al., 1992) à la morue franche;
  • établir le niveau de suppression de la maturation chez la morue des deux sexes de taille commerciale et pré-commerciale;
  • analyser le potentiel d'accroissement de la croissance somatique par traitement lumineux;
  • étudier la production de filtre solaire et la possibilité d'utiliser une toile à ombrer sur les cages illuminées pendant 24 heures.

Nom du programme

Programme coopératif de recherche et développement en aquaculture (PCRDA)

Année(s)

2004 à 2007

Écorégion(s)

Atlantique : Golfe du Maine, plateau néo-écossais

Chercheur principal / Chercheurs principaux / Chercheuse principale / Chercheuses principales

Edward Trippel
Courriel: Ed.Trippel@dfo-mpo.gc.ca

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