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Utilisation de la tanche-tautogue (Tautogolabrus adspersus), un labridé, pour l'enlèvement et le contrôle des poux du poisson dans les fermes salmonicoles

Rapport final

Kelly Cove Salmon Ltd.

PIAAM 2011-M03

Sommaire

Avec la demande mondiale en fruits de mer qui augmente et les populations de poissons sauvages qui se stabilisent ou déclinent, l'aquaculture, y compris la salmoniculture, devient un élément de plus en plus important de l'approvisionnement alimentaire mondial. Les salmoniculteurs du Canada atlantique et du Maine peuvent être d'importants contributeurs. Toutefois, ces éleveurs et leurs vétérinaires doivent avoir accès à des outils de gestion adéquats pour protéger la santé et le bien-être des animaux dont ils s'occupent.

Les poux du poisson (Lepeoptherius salmonis) sont des ectoparasites présents à l'état naturel qui peuvent, s'ils ne sont pas maîtrisés, avoir de sérieuses répercussions sur le saumon d'élevage. Les éleveurs du Canada atlantique et du Maine luttent depuis les années 1990 pour contrôler les poux du poisson présents à l'état naturel dans leurs exploitations, mais ne disposent pas des outils de traitement approuvés dans d'autres pays. Même si des plans intégrés de lutte antiparasitaire ont été élaborés, à la fois au Canada et aux États-Unis, les éleveurs ne sont pas en mesure de les mettre en œuvre, car ils manquent d'outils de traitement. Ces plans combinent des pratiques de gestion des exploitations à un accès à de nombreux traitements approuvés, que les éleveurs peuvent utiliser de façon stratégique pour cibler divers stades de vie du pou du poisson tout en tenant compte de facteurs environnementaux complexes, comme les conditions locales, la température de l'eau et la taille des poissons. Les plans intégrés de lutte antiparasitaire efficaces offrent aux éleveurs la possibilité d'utiliser le bon produit au bon moment, ce qui permet de réduire l'ampleur du traitement tout en maintenant le nombre de poux à un niveau d'une faiblesse acceptable.

L'un des aspects importants d'un plan intégré de lutte antiparasitaire est le déploiement de poissons nettoyeurs, prédateurs naturels des poux du poisson, qui peuvent coexister avec le saumon et aider à réduire le nombre de parasites.

La raison d'être de ce projet est, par conséquent, d'étudier l'efficacité d'un labridé ou d'un poisson nettoyeur en tant que solution de rechange non chimique pour éliminer les poux du poisson dans l'élevage du saumon de l'Atlantique.

L'objectif de ce projet était de déterminer l'utilité de la tanche-tautogue en tant que moyen commercial pour lutter contre les poux sur le saumon dans les fermes salmonicoles du Canada atlantique. Les objectifs étaient les suivants : 1. étudier (observer et documenter) le comportement de la tanche-tautogue et ses interactions avec le saumon et vice-versa, ainsi que déterminer si elle consommera des granulés formulés (essais sur les préférences alimentaires) lors d'essais en bassin; 2. vérifier l'efficacité de cette espèce de labridés en tant que poisson nettoyeur dans le cadre d'essais sur le terrain avec des cages marines commerciales.

Au cours d'essais répétés sur les préférences alimentaires menés dans le cadre de l'objectif 1, la tanche-tautogue n'a montré aucun intérêt pour les granulés formulés de toutes les tailles qui ont été utilisés à tous les stades du cycle de vie du saumon et ni le saumon ni la tanche-tautogue n'ont eu de réaction négative l'un envers l'autre.

Au cours des essais sur le terrain avec des cages marines commerciales menés dans le cadre de l'objectif 2, on a étudié trois stades du cycle de vie du pou du poisson (chalimus, préadulte et gravide) au moyen de comptages hebdomadaires tout au long des essais. Cela nous a permis de constater que la tanche-tautogue avait un impact plus important sur la réduction du nombre de gravides (par rapport aux deux autres stades du cycle de vie), démontrant ainsi son efficacité dans l'élimination d'au moins un stade (essentiel) du cycle de vie des poux du poisson sur les saumons en cage marine. L'élimination des gravides est importante, car elle représente une rupture essentielle dans le cycle de vie des poux du poisson. Il s'agit également du stade où les adultes atteignent leurs plus grandes dimensions et nuisent le plus au saumon; ce sont précisément les individus de cette taille que la tanche-tautogue a préférés comme aliments.

La prochaine étape du développement de la tanche-tautogue comme poisson nettoyeur viable sur le plan commercial dans le cadre d'un plan intégré de lutte antiparasitaire consistera à élaborer un programme d'élevage, afin que l'industrie du saumon d'élevage n'ait pas besoin de compter sur un approvisionnement de tanche-tautogue sauvage pour lutter contre le pou du poisson.

1. Introduction/renseignements de base

La lutte contre les poux du poisson chez les populations de saumon de l'Atlantique constitue un problème pour l'industrie depuis sa création en Norvège il ya 30 ans. Les poux du poisson sont des ectoparasites que l'on trouve couramment chez le saumon sauvage de l'Atlantique, mais qui ne semblent pas nuire en général aux poissons en raison de la faible abondance de saumon sauvage par rapport aux zones de migration de l'océan. À ce jour, la réserve de poux du poisson reste inconnue, bien qu'ils aient été signalés sur d'autres poissons, notamment sur les espèces de clupéidés. La probabilité qu'il y ait des infections plus importantes est accrue en milieu d'aquaculture. Ce type de taux accru d'infection ne se limite pas à la salmoniculture, mais concerne également les plantes, les oiseaux et les mammifères qui sont produits de façon intensive.

Avec la croissance de l'industrie de la salmoniculture et les récentes hausses de la température des eaux côtières, la fréquence et la gravité des infections par le pou du poisson a augmenté à un point tel que les entreprises ont besoin d'utiliser un éventail d'agents thérapeutiques combinés à des techniques de gestion améliorées (par exemple, une rotation entre les zones de gestion en baie et la mise en jachère) pour lutter contre les infections. Habituellement, la plupart des agents thérapeutiques de lutte contre le pou du poisson sont appliqués soit comme produit dans l'alimentation, soit dans le cadre de bains thérapeutiques au cours desquels, pour contrôler le dosage, on utilise une bâche ou on pompe le poisson dans la cale d'un bateau vivier.

Les pays concurrents dans le domaine de la salmoniculture, comme la Norvège, l'Écosse et le Chili, ont accès à un large éventail d'agents thérapeutiques approuvés pour lutter contre le pou du poisson, alors que le Canada n'a accès, pour le moment, qu'à un très petit nombre de ces agents, dont certains uniquement dans le cadre d'homologations en cas d'urgence, car les entreprises pharmaceutiques cherchent à obtenir l'homologation complète de ces produits. De plus, avec des choix de traitement limités, certains agents thérapeutiques deviennent moins efficaces à mesure qu'ils sont utilisés. Les salmoniculteurs pensent pouvoir lutter contre le pou du poisson sans qu'il y ait de répercussions sur le milieu marin s'ils ont accès aux outils les plus efficaces.

Même si l'accès à une gamme élargie de produits approuvés constitue une initiative importante de l'industrie de la salmoniculture au Canada, il existe aussi d'autres initiatives visant à élaborer des moyens de lutte contre le pou du poisson sans faire appel à des agents thérapeutiques. Tous ces moyens regroupés constituent le Plan intégré de lutte antiparasitaire élaboré et mis en œuvre par des groupes de travail composés de représentants du secteur et du gouvernement.

Des chercheurs de Kelly Cove Salmon Ltd. (Kelly Cove Salmon) étudient d'autres approches novatrices qui viendraient s'ajouter aux traitements dans l'alimentation et aux bains thérapeutiques actuellement disponibles pour lutter contre le pou du poisson. Dans notre entreprise, nous pensons qu'une approche axée sur un plan intégré de lutte antiparasitaire représente la voie à suivre pour que le secteur dispose d'une stratégie à volets multiples de choix de traitements.

La raison d'être de ce projet est, par conséquent, d'étudier l'efficacité d'un labridé ou d'un poisson nettoyeur en tant que technique possible pour éliminer les poux dans l'élevage du saumon de l'Atlantique. Depuis les 20 dernières années, l'industrie de la salmoniculture en Norvège effectue des recherches sur les labridés et les utilise, mais il y a récemment eu un regain d'intérêt pour l'amélioration de cette approche en raison de la diminution de l'efficacité du benzoate émamectin (communément connu sous le nom de marque SliceMD) en tant que traitement dans l'alimentation. Les espèces de labridés qui font l'objet de recherches en Norvège ou sont utilisées par le secteur sont le rouquié, le crénilabre mélops, la vieille coquette, le centrolabre et la vieille commune. Chacune de ces espèces possède des avantages différents ce qui les rend toutes intéressantes pour les salmoniculteurs norvégiens. Kvenseth et al (2002) ont démontré l'efficacité des labridés dans une exploitation commerciale de Villa Organic qui comprend 450 000 saumons et 4 % de labridés. Au cours des essais, l'exploitation a connu des infestations répétées de poux du poisson, mais à chaque fois, les labridés ont permis de contrôler le nombre de poux en ne leur permettant pas d'atteindre la maturité sexuelle. L'avantage qu'il y a à utiliser des labridés est qu'ils peuvent maintenir un « contrôle continu » des poux dans les cages, contrairement à d'autres types de traitements qui n'offrent qu'un contrôle périodique. On estime que 20 % des salmonicultures en Norvège utilisent actuellement certains types de labridés pour lutter contre le pou du poisson.

Malheureusement, aucune des espèces de labridés utilisées en Norvège n'est une espèce indigène dans le Canada atlantique. Cela nous a donc obligés à envisager une espèce différente, soit la tanche-tautogue (Tautogolabrus adspersus). Même si cette espèce est différente de celles utilisées en Norvège, il est important de noter que la tanche-tautogue fait partie de la famille des labridés (Labridae) tout comme les poissons nettoyeurs norvégiens. On peut trouver la tanche-tautogue autour des piliers de quais dans les eaux peu profondes du Canada atlantique et elle est connue pour être un poisson nécrophage, qui se nourrit d'une variété d'organismes, comme les mollusques, les crustacés, les oursins, les vers marins, les œufs de poisson et les zostères marines. On sait que la tanche-tautogue arrive à maturité à une taille de 8 à 11 cm de longueur et, comme elle peut vivre jusqu'à 7 ans, sa taille peut atteindre environ 40 cm. Les études menées en Norvège sur différentes espèces de labridés suggèrent des ratios de 3 à 4 % environ, mais ces taux devront être étudiés pour la tanche-tautogue du Canada atlantique.

Les travaux préliminaires réalisés par Kelly Cove Salmon sur l'efficacité de la tanche-tautogue en milieu de laboratoire au cours de l'été 2010 ont permis de constater que cette espèce élimine efficacement les poux des saumons infectés. Ces travaux ont été menés dans le cadre d'essais en bassin contenant des tanches-tautogues sauvages capturées et des saumons infectés par le pou du poisson. L'interaction entre la tanche-tautogue et le saumon a été filmée sur plusieurs jours. Afin de déterminer la capacité de nettoyage ou de broutage de la tanche-tautogue, on a compté le nombre de poux sur le saumon avant d'introduire cette espèce de labridés, puis toutes les 24 h après son introduction. Un essai de MacKinnon (1995) effectué plus tôt sur la tanche-tautogue avait également permis d'établir le fait que cette espèce consomme les poux du poisson sur les saumons infectés dans des conditions expérimentales en bassin. Grâce à ce résultat positif, établi par la preuve apportée par des études conceptuelles menées au laboratoire du Centre des sciences de la mer Huntsman, Kelly Cove Salmon a pu passer à la phase suivante de la recherche, afin de déterminer si la tanche-tautogue constitue un choix viable comme poisson nettoyeur dans le cadre d'un site commercial de salmoniculture en cage et de déterminer si cette espèce de labridés pourrait montrer une préférence pour les aliments formulés destinés aux saumons en cages marines.

2. Objectifs et produits livrables

Voici les objectifs et les produits livrables du projet :

  1. Essais en bassin :

    Mener des essais en bassin pour faire le suivi d'expériences menées par Kelly Cove Salmon en 2010, cette fois-ci pour étudier (observer et documenter) le comportement de la tanche-tautogue et ses interactions avec le saumon et vice-versa, et afin de déterminer si cette espèce de labridés consomme des granulés, des aliments mous ou des organismes salissants que l'on trouve généralement sur les filets des cages marines (essais sur les préférences alimentaires).

  2. Essais sur le terrain avec des cages marines :

    Mener des essais sur le terrain avec la tanche-tautogue dans des cages marines pour déterminer si cette espèce élimine efficacement les poux du poisson dans des conditions de salmoniculture commerciale et afin de déterminer le rapport optimal de tanches-tautogues par rapport au nombre de saumons pour lutter efficacement contre les poux du poisson.

3. Méthodologie

i) Essais en bassin

La tanche-tautogue a été transférée par camion du site de cages L & J (cage de secours) vers des bassins de 1 600 litres au Centre des sciences de la mer Huntsman, le 5 décembre 2011. Quatre caméras sous-marines de haute définition ont été achetées et installées dans les quatre bassins expérimentaux de 1 600 L, le 2 décembre 2011. La tanche-tautogue a initialement été placée dans des gardoirs du biocentre du Centre des sciences de la mer Huntsman, ce qui lui a permis de s'acclimater pendant trois jours avant d'être transférée dans des bassins expérimentaux. Afin de s'assurer que le protocole mis au point pour ces essais sur les préférences alimentaires et le comportement pouvait être suivi, un essai de pratique a été réalisé le 10 novembre 2011. En conséquence, certaines modifications ont été apportées au protocole, comme la sélection d'une taille d'aliments précise et le fait de répéter les essais cinq fois pour obtenir un nombre raisonnable de tailles d'échantillons (n). Les réels essais sur les préférences alimentaires et le comportement ont été menés sur deux jours, du 13 au 14 décembre 2011, avec la participation de M. Shawn Robinson de la station biologique de St. Andrews (Pêches et Océans Canada) le premier jour.

Deux bassins expérimentaux contenaient chacun 10 tanches-tautogues (4 petites, 3 moyennes et 3 grosses) et aucun saumon, et deux autres bassins expérimentaux contenaient chacun 10 tanches-tautogues (de diverses tailles) et 10 saumons (d'environ 1,6 kg chacun). Les tanches-tautogues ont été triées visuellement en trois groupes en fonction de leur taille et des tailles relatives des poissons disponibles avant les essais. Voici les types d'aliments testés :

  1. Une section de 1 m de corde très encrassée avec des organismes salissants typiques des sites d'élevage en cage, y compris un grand nombre de moules (pour représenter le type de salissures que l'on retrouve sur les filets) obtenu par le groupe technique de M. Shawn Robinson;
  2. La chair entière de moules décortiquées;
  3. Des granulés de la taille de ceux destinés au saumon qui pourraient potentiellement être utilisés pour nourrir le saumon en cage marine, à savoir 3,5 mm, 5 mm, 6,5 mm et 10 mm.

Une corde avec des salissures et des moules a été placée dans chaque bassin un peu avant d'offrir des granulés aux poissons. On a offert un total de 20 granulés aux poissons, en prenant soin de leur en proposer deux à la fois et d'attendre qu'ils atteignent le fond du bassin avant de leur présenter deux autres granulés, puis on a attendu 2 à 3 minutes avant de récupérer les granulés non consommés. Ces essais sur les préférences alimentaires et le comportement ont été menés sur deux jours, du 13 au 14 décembre 2011, et ont tous été enregistrés à l'aide d'une caméra haute définition.

Pour nous assurer que les tanches-tautogues n'étaient pas intéressées par les granulés simplement par manque d'appétit, nous avons, lors du quatrième essai, remplacé les granulés par de la chair de moule et toutes les tanches-tautogues ont attaqué et consommé énergiquement l'ensemble des moules.

ii) Essais sur le terrain

Le lancement des essais sur le terrain avec des cages marines du site L & J a pris du retard, ce qui a rendu impossible la collecte de données à l'étape concernant les infestations faibles et moyennes. Le projet a, par conséquent, été prolongé jusqu'à octobre 2012; les données et les résultats ont été présentés dans les parties 1 et 2.

Partie 1 des essais sur le terrain (du 1er septembre 2011 au 31 mars 2012)

Selon le plan initial, le projet devait débuter en juin ou juillet 2011, lorsque le nombre de poux du poisson était relativement faible et que les températures de l'eau augmentaient. Cela aurait représenté la meilleure des occasions de mener des essais sur l'efficacité de la tanche-tautogue, car elle aurait rencontré un faible nombre de poux du poisson au début, ce qui lui aurait permis d'apprendre à s'en nourrir. Cela aurait également permis à la tanche-tautogue de ne pas se laisser déborder par le nombre croissant de poux du poisson. Cependant, au moment où le projet a commencé, les poux sur les poissons du site avaient atteint un niveau très élevé, d'où la nécessité de traiter le saumon avec du SalmosanMD (azaméthiphos) et de l'Interox-ParamoveMD 50 (peroxyde d'hydrogène) avant d'introduire la tanche-tautogue. Le premier traitement a eu lieu le 19 septembre 2011 avec du SalmosanMD. Ce traitement a été suivi environ un mois plus tard par un deuxième traitement avec de l'InteroxMD, puis par un troisième, le 11 décembre 2011, également avec de l'InteroxMD.

Au total, 36 800 saumons d'environ 2 kg chacun ont été transférés dans les 20 cages expérimentales
du site L & J, en août 2011, soit 4 800 saumons par cage, plus précisément. Des filets de saumoneaux mesurant 12 m x
12 m x 7 m de profondeur ont été installés dans un système de cage en acier à deux rangées. Les saumons ont d'abord été nourris avec des granulés (Signature Salmon) de 5 mm, puis on a augmenté la taille des granulés jusqu'à 6,5 mm en septembre 2011, 7,5 mm en mars 2012, et enfin, 10 mm en juin 2012. Ils ont été nourris à satiété deux fois par jour dans l'attente de l'approbation des permis de capturer et de transporter la tanche-tautogue.

Evergreen Fisheries, entreprise de pêche commerciale de Digby (Nouvelle-Écosse), a été recrutée pour la collecte de tanches-tautogues sauvages et des échantillons de cette espèce ont été prélevés pour des essais sanitaires en septembre 2011. Une fois obtenus, les résultats des essais ont été soumis au ministère de l'Agriculture, de l'Aquaculture et des Pêches du Nouveau-Brunswick, qui les a approuvés et a ensuite donné l'autorisation de commencer la collecte le 17 octobre 2011. Conformément à la demande de Pêches et Océans Canada, la société Javitech/GTA a été engagée pour donner une formation scientifique au personnel d'Evergreen Fisheries en ce qui concerne la collecte de données avant que cette entreprise puisse commencer à pêcher. Evergreen Fisheries a recueilli les données sur les prises, les prises accessoires, les emplacements GPS et les heures des remontées, entre autres, et celles-ci ont été remises à Javitech/GT en vue d'être saisies dans une base de données de Pêches et Océans Canada.

Evergreen Fisheries a pu capturer des tanches-tautogues dans des pièges posés dans la baie de Fundy et les a transférées, le 23 octobre 2011, dans le site L et J contenant des cages marines. Les tanches-tautogues ont ensuite été stockées dans différentes cages (huit cages de 12 m x 12 m x 7 m, contenant environ 4 600 saumons chacune, avec les mêmes conditions de traitement pour deux cages, soit deux cages-témoins sans tanche-tautogue, deux autres avec 3 % de tanches-tautogues, deux autres avec 6 % et encore deux avec 9 %, par rapport au nombre de saumons) et l'essai a commencé au début du mois de novembre 2011.

Des plongées ont été effectuées toutes les semaines avec deux plongeurs pendant environ une heure pour terminer le travail. Le poids des saumons était généralement projeté grâce à un programme informatique, mais il était parfois échantillonné à l'aide du système vidéo VICASS afin de réviser les projections. Les données sur le poids étaient également obtenues au cours du traitement contre les poux.

Le comptage des poux du poisson sur le saumon a commencé avant l'introduction de la tanche-tautogue, afin d'établir les niveaux de référence, puis il a été effectué toutes les semaines, de la fin de l'été jusqu'à l'automne. Le taux de mortalité du saumon et de la tanche-tautogue a fait l'objet d'un suivi toutes les semaines et les données connexes ont été saisies dans le logiciel de base de données de Kelly Cove Salmon appelé Farm Control (désormais connu sous le nom de Fish Talk). Toutes les données ont ensuite été compilées et présentées dans le rapport final du projet (octobre 2012). Les comptages de poux ont été effectués tous les mardis, principalement par les techniciens du Collège vétérinaire de l'Atlantique. Ces comptages étaient généralement effectués par deux personnes, tandis qu'une autre retranscrivait les données, et chaque séance durait environ deux heures. Au total, dix poissons de chaque cage composaient l'échantillonnage aléatoire.

Environ 200 tanches-tautogues (les tanches-tautogues de remplacement) ont été stockées dans une cage de secours, afin de remplacer les tanches-tautogues mortes dans les cages d'essai, et ont été nourries avec des moules broyées toutes les semaines. On a aussi remarqué qu'elles se nourrissaient de biosalissures sur le filet. Dans la mesure où la tanche-tautogue avait un faible taux de mortalité (< 1 %) au cours de la partie 1 de cet essai et que le nombre d'entre elles qui étaient utilisées dans chaque cage était relativement bas, leur remplacement était rare. Toutefois, lorsque cela était nécessaire, des plongeurs les capturaient dans des sacs, puis transféraient le nombre approprié dans les cages qui avaient besoin de tanches-tautogues de remplacement.

Partie 2 des essais sur le terrain (du 1er avril au 31 octobre 2012)

Compte tenu du démarrage tardif en 2011, les tanches-tautogues des cages d'essai ont été gardées pendant tout l'hiver afin de poursuivre l'essai jusqu'à l'été 2012, prolongeant ainsi le projet réalisé dans le cadre du Programme d'innovation en aquaculture et d'accès au marché jusqu'au 30 septembre 2012. Cela a permis d'obtenir un ensemble de données plus complet et de faire une évaluation plus réaliste de l'efficacité de la tanche-tautogue concernant l'élimination des poux du poisson sur le saumon. Les tanches-tautogues ont plutôt bien survécu à l'hiver dans les cages d'essai du site L & J, mais tous les poissons morts ont dû être remplacés pour que les taux d'inclusion en pourcentage restaient fidèles aux ratios initiaux du début de cet essai.

Les protocoles suivants ont été inclus dans la partie 2 du projet lors de la prolongation :

  1. Remplacer toutes les tanches-tautogues mortes en ajoutant plus de tanches-tautogues pour remplir les cages le 27 juillet 2012;
  2. Le rapport entre les tanches-tautogues et les saumons dans les deux cages qui contenaient 6 % de tanches-tautogues a également été modifié et est passé à 12 %, afin de déterminer si une plus forte proportion de tanches-tautogues dans les cages marines influerait sur l'efficacité de cette espèce à éliminer les poux du poisson sur le saumon.

Il n'y a pas eu d'interruption des activités liée à cette phase de prolongation des essais, entre la date initiale de début et la récolte des poissons. Pour la période allant du 1er avril au 20 septembre 2012,
lorsque les poissons ont été récoltés, les comptages de poux ont été effectués par un technicien de l'équipe assignée à la salubrité des poissons de Kelly Cove Salmon et duraient environ trois heures, même si le personnel de comptage du Collège vétérinaire de l'Atlantique a continué d'effectuer des comptages avant et après les traitements.

Tout comme lors de la période initiale de ce projet (partie 1), le saumon a également dû être traité, mais cette fois-ci probablement en raison d'un afflux de poux du poisson provenant d'une salmoniculture détenue par une autre entreprise et située entre 300 et 400 m du site L & J; à cet endroit, apparemment, aucune mesure corrective n'avait été prise pour traiter l'infestation par le pou du poisson, peut-être parce que les poissons avaient une taille commerciale et avaient été activement récoltés pendant la majeure partie de la période expérimentale. Kelly Cove Salmon a, par conséquent, dû traiter tous les poissons expérimentaux au site L e& J à plusieurs reprises : les 10 et 30 mai 2012 (le traitement était donné à la moitié du site à chaque fois en raison de la disponibilité d'un bateau vivier), les 16 et 17 juillet 2012, et les 18 et 19 août 2012 (tous les traitements ont été faits avec de l'InteroxMD). Avant les traitements avec du SalmosanMD et de l'InteroxMD pendant cet essai sur le terrain, M. Les Burridge, scientifique principal de Pêche et Océans Canada, a vérifié les répercussions potentielles de ces traitements sur la tanche-tautogue en laboratoire et ses résultats n'ont indiqué aucune répercussion négative (à des concentrations commerciales du traitement).

Les activités quotidiennes, autres que les repas deux fois par jour, comprenaient l'entretien général du site, le respect des protocoles relatifs à la biosécurité et à la collecte des données (par exemple la température et le taux d'oxygène dissous) et les activités hebdomadaires comprenaient, quant à elles, la réception et la distribution des aliments, les plongées et les comptages de poux. Afin de s'assurer que la tanche-tautogue ne se nourrisse pas de biosalissures au lieu de poux du poisson, les filets devaient rester propres. Des plongeurs se chargeaient donc de les laver avec des pulvérisateurs puissants et de les changer lorsque cela s'avérait nécessaire.

4. Analyse des résultats et discussion

i) Essais en bassin

Voici les résultats des essais en bassin concernant les préférences alimentaires :

  1. Grâce à leurs observations, les équipes de Kelly Cove Salmon (K.P. Ang, Mindy Harrison, R.J. Wilson et Christie Nelson) et de Pêches et Océans Canada (S. Robinson) ont pu constater que ni la tanche-tautogue, ni le saumon n'ont montré de signes d'irritabilité, d'aversion ou d'évitement lorsqu'ils étaient placés ensemble dans les mêmes bassins expérimentaux.
  2. De fait, la tanche-tautogue s'est comportée de façon positive en présence des saumons, choisissant de nager en dessous lorsqu'ils se déplaçaient ensemble (parfois) et utilisant les saumons, les caméras sous-marines ou des parties du tuyau en PVC comme abris.
  3. Au cours des essais menés sur deux jours au Centre des sciences de la mer Huntsman, la tanche-tautogue n'a montré aucun intérêt (aucune réponse positive) envers les granulés formulés commerciaux de différentes tailles qui lui étaient proposés, que ce soit en présence du saumon ou non, ce qui a rendu les tests statistiques inutiles à ce stade.
  4. Comme aucun de ces saumons ne montrait un intérêt particulier pour ces aliments, nous avons offert les mêmes granulés à un autre groupe de saumons d'un autre bassin, qui les ont, eux, rapidement consommés (constatation valable pour toutes les tailles de granulés testés). Les techniciens de ce projet ont confirmé que les saumons utilisés dans ces essais ne se nourrissaient pas bien même avant leur transfert vers ces bassins expérimentaux.

ii) Essais sur le terrain

Partie 1

Le démarrage tardif en 2011 n'a pas permis d'effectuer une évaluation complète de l'efficacité de la tanche-tautogue, car les niveaux de poux du poisson étaient très élevés au début du projet et les températures de l'eau en baisse à la fin de l'automne ont sans doute eu des répercussions sur l'activité de ce poisson. Comme il a été mentionné précédemment, les niveaux élevés de poux du poisson avant l'introduction de la tanche-tautogue nous ont, malheureusement, obligés à traiter le saumon avec du SalmosanMD et de l'InteroxMD avant de transférer la tanche-tautogue.

Une évaluation du rendement de la tanche-tautogue en tant que poisson nettoyeur a été effectuée du 10 au 30 novembre 2011 et de nouveau pendant une courte période allant du 30 novembre au 7 décembre 2011. Les données sur l'augmentation ou la diminution en pourcentage des niveaux de poux à tous les stades de leur cycle de vie variaient d'une cage à l'autre (cages de traitement et cages-témoins confondues). Toutefois, il est encourageant de constater que, pour la période allant du 10 au 30 novembre 2012, des poissons de plusieurs cages contenant des tanches-tautogues ont en fait connu des réductions du nombre de poux préadultes allant de - 4 % à - 37 %, tandis que les deux cages-témoins indiquaient une augmentation de 6 % et de 56 %. En outre, en dépit du fait que toutes les cages expérimentales du site L & J comportaient des niveaux accrus de gravides, cette augmentation était beaucoup moins importante dans les cages contenant des tanches-tautogues (à l'exception de la cage 23) que dans les cages-témoins (365 % et 315 %). Les niveaux de gravides constituent un meilleur critère pour déterminer l'efficacité de la tanche-tautogue, car cette espèce se nourrit plus facilement d'adultes ou de gravides en raison de leur plus grande taille, mais les niveaux de chalimus et de préadultes pourraient être influencés par l'élimination (ou l'ajout) de gravides.

Pendant la seconde période (du 30 novembre au 7 décembre 2011), les poissons de toutes les cages expérimentales présentaient les mêmes différences à l'échelle des niveaux de poux mais, dans l'ensemble, ces niveaux n'avaient pas beaucoup changé (à l'exception de deux cages) du début jusqu'à la fin de cette période plus courte, dans la plupart des cages de traitement et des cages-témoins. On peut sans doute expliquer cela par la diminution de l'activité de la tanche-tautogue due à la baisse de la température de l'eau au cours de cette période ou par un léger changement dans les niveaux de poux, car le taux d'infestation diminue naturellement avec la baisse de la température de l'eau (une augmentation ou une diminution marquée des niveaux pourraient également être un artéfact de la précision de l'échantillonnage pendant une période aussi courte). D'une façon générale, la plupart des tanches-tautogues ont survécu à l'hiver et leur présence n'a eu aucun effet indésirable sur la population de saumons.

Partie 2 (prolongation)

Pendant la partie 2, avec davantage de points de données obtenus lors de la période d'essai prolongée, les analyses pouvaient être simplifiées en examinant les tendances des niveaux de poux du poisson à différents stades de leur cycle de vie et pouvaient être décrites dans les énoncés suivants. L'essai s'est terminé lorsque le niveau de poux sur les poissons expérimentaux a été déterminé comme étant potentiellement préjudiciable à la santé ou au bien-être du saumon, conformément aux recommandations du ministère de l'Agriculture, de l'Aquaculture et des Pêches du Nouveau-Brunswick du 13 septembre 2012, à la suite de son inspection et de son examen du site.

Les résultats sont résumés ci-dessous, en fonction du niveau de poux au cours de trois stades (à savoir les stades chalimus, préadulte et gravide) de leur cycle de vie enregistré à chacun des comptages :

  1. La tanche-tautogue n'a apparemment eu aucune répercussion sur les niveaux de poux du poisson au stade chalimus, car les particules de chalimus sont physiquement trop petites pour que le labridé puisse les consommer. Il est difficile de comprendre pourquoi les niveaux de chalimus sur le saumon des cages de traitement étaient plus élevés que ceux sur le saumon des cages-témoins, mais les tendances des flux de marée et l'emplacement des cages peuvent avoir eu une certaine influence.
  2. Aucune différence n'a été observée concernant les tendances des niveaux de poux du poisson au stade préadulte; ils augmentaient et diminuaient presque à l'unisson, que ce soit dans les cages de traitement ou les cages-témoins. Les particules au stade préadulte commencent à être assez grandes pour que la tanche-tautogue puisse les consommer, mais ce taux d'élimination est probablement inférieur au taux écrasant d'ajout de chalimus provenant de sources externes, qui devient ensuite un préadulte et masque ainsi toute différence apparente entre les niveaux d'infestation.
  3. La différence la plus marquée entre les tendances observées au cours de cette phase des essais concerne le stade gravide. Sans l'influence de la tanche-tautogue, les préadultes devenaient des gravides et leur nombre n'était pas contrôlé sur le saumon des cages-témoins (il atteignait plus du double des niveaux de poux sur les saumons des cages de traitement), tandis que les gravides qui devenaient des préadultes sur les saumons des cages de traitement étaient contrôlés ou consommés par la tanche-tautogue, qui permettait ainsi de maintenir leur nombre à un niveau plus faible que celui des poux sur le saumon des cages-témoins. Cette tendance vient également appuyer les observations antérieures en laboratoire, selon lesquelles la tanche-tautogue consomme facilement les préadultes et les gravides, qui ont une taille plus importante.

Cette tendance devrait probablement être examinée à la lumière des éléments suivants :

4. Enfin, il n'est pas évident de savoir quelle proportion de tanches-tautogues par rapport aux saumons (3 %, 6 %, 9 % ou 12 %) a le mieux fonctionné ou était optimale, en raison des données très variables qui auraient pu être dues à l'interférence ou à l'afflux des poux à partir de sources extérieures, mais l'ajout de 9 % ou 12 % de tanches-tautogues dans une cage peut ne pas s'avérer économiquement viable ni durable.

5. Communication

Kelly Cove Salmon prévoit communiquer les résultats de cette recherche de la façon suivante :

  1. En les publiant dans le prochain numéro du bulletin Cooke Aquaculture (printemps 2013), qui est largement diffusé dans le secteur et auprès des universités et du personnel gouvernemental;
  2. En les publiant dans le document annuel R et D en aquaculture au Canada;
  3. En faisant une présentation à l'Association aquacole du Canada à Guelph en juin 2013;
  4. En organisant des ateliers à l'interne au Chili en 2013.

6. Avantages

La réussite de la tanche-tautogue en tant que poisson nettoyeur aura des répercussions importantes à l'échelle régionale dans le Canada atlantique et dans le Maine, car elle représente une nouvelle mesure durable pour lutter contre les infections par le pou du poisson, puisqu'elle est une espèce indigène dans toutes les eaux comprises entre Terre-Neuve et le Massachusetts et parce que les protocoles élaborés sont facilement transférables à toute la région et, éventuellement, à la côte Ouest du Canada. Même s'il n'y a pas de tanche-tautogue sur la côte Ouest du Canada, il existe d'autres espèces de poissons, comme l'épinoche à trois épines qui, d'après les observations, se nourrit activement de poux du poisson sur les saumons. Il est probable que les pratiques élaborées ici sur la côte Est seront facilement transférables aux autres espèces de labridés de la côte Ouest.

Kelly Cove Salmon a bon espoir que la tanche-tautogue sera approuvée comme moyen commercial pour lutter contre le pou du poisson dans les salmonicultures et sera, par conséquent, ajoutée à l'ensemble des outils existants de notre plan intégré de lutte antiparasitaire pour traiter et contrôler le pou du poisson dans les fermes du Nouveau-Brunswick et peut-être dans tout le Canada.

Actuellement, les groupes de travail regroupant le scteur et le gouvernement élaborent et mettent en œuvre un plan intégré de lutte antiparasitaire pour contrôler la fréquence et l'intensité des infections. Ce plan intégré de lutte antiparasitaire comprend des traitements dans l'alimentation et des bains avec différentes catégories d'agents thérapeutiques. Ce plan comprend également des méthodes de traitement non médicamenteux, dont l'une consiste en l'utilisation de poissons nettoyeurs qui se nourrissent de poux du poisson (traitement biologique). Ce projet a démontré le fort potentiel d'une espèce locale en tant que poisson nettoyeur, soit la tanche-tautogue (Tautogolabrus adspersus), dans l'élimination des poux du poisson au sein des fermes d'élevage du saumon de l'Atlantique.

7. Conclusion et prochaines étapes

  1. Essais en bassin :
  2. Les tanches-tautogues qui ont fait l'objet d'essais au Centre des sciences de la mer Huntsman n'ont montré aucune préférence pour les aliments formulés commerciaux (de toute taille) qui sont normalement donnés au saumon en cage marine (aucune réponse positive aux granulés offerts);
  3. Les tanches-tautogues se sont comportées de façon positive en présence des saumons et n'ont montré aucun signe d'aversion ou d'évitement envers eux, choisissant plutôt de nager en dessous lorsque les saumons se déplaçaient ensemble (parfois) et utilisant les saumons, les caméras sous-marines ou des parties du tuyau en PVC comme abris.
  1. Essais sur le terrain :

Partie 1. Calendrier initial du projet dans le cadre du Programme d'innovation en aquaculture et d'accès au marché (du 1er septembre 2011 au 31 mars 2012)

  1. Bien que prometteurs, les résultats des essais initiaux en cages marines n'ont pas été concluants, ce qui a entraîné la prolongation du projet jusqu'au 31 octobre 2012.

Partie 2. Période de prolongation du projet (du 1er avril au 31 octobre 2012)

  1. La tanche-tautogue s'est montrée efficace pour éliminer les poux du poisson au stade gravide sur le saumon.
  2. Les tanches-tautogues préféraient rester dans les profondeurs et se cachaient dans le varech artificiellement fabriqué à partir de bandes de plastique lourd placées dans les cages. Même si, de ce fait, on ne les voyait que rarement à la surface, on a pu les observer à l'œil nu et au moyen de caméras en train de se nourrir activement de poux du poisson sur les saumons (observations personnelles du gestionnaire du site et de l'équipe L & J).

La prochaine étape du développement de la tanche-tautogue, en tant que technologie relativement nouvelle (au Canada) et non-chimique de traitement des poux du poisson, consistera à élaborer un programme d'élevage visant à produire des tanches-tautogues en captivité pour les exploitations, afin de réduire le besoin en sources sauvages avant qu'il ne commence à influer sur la durabilité de l'utilisation de cette espèce à l'état sauvage (et d'éviter la menace potentielle de la surpêche).

8. Remerciements

Ce projet a été financé en partie par le Programme d'innovation en aquaculture et d'accès au marché de Pêches et Océans Canada (aide de la région des Maritimes apportée par C. Webster, C. Dale et C. Reynolds) et le ministère de l'Agriculture, de l'Aquaculture et des Pêches du Nouveau-Brunswick (B. Hill). Nous sommes très reconnaissants des soutiens financiers et de l'aide que nous avons reçus des instances suivantes : Pêches et Océans Canada pour les permis de transfert (J. Cline) et les licences scientifiques (C. Farr, V. Docherty, P. Hurley); le ministère de l'Agriculture, de l'Aquaculture et des Pêches du Nouveau-Brunswick pour le dépistage de la maladie (M. M. Beattie) et les modifications apportées à la licence du site pour y inclure la tanche-tautogue (K. Coombs, G. Smith); la Station biologique de St Andrews pour avoir participé aux essais en bassin sur les préférences alimentaires (M. S. Robinson) et pour avoir mené des essais en laboratoire afin d'étudier les répercussions potentielles du SalmosanMD et de l'InteroxMD sur la tanche-tautogue (M. L. Burridge); le personnel de comptage de poux du Collège vétérinaire de l'Atlantique; F. Powell (membre de l'équipe de projet au début); S. McGrattan pour avoir coordonné les traitements sur bateau vivier; l'équipe assignée à la salubrité des poissons de Kelly Cove Salmon Ltd. (M. L. Hawkins, M. S. Fielding, E. Gagné) pour avoir mené des essais sur la salubrité des poissons et coordonné les exigences connexes; le gestionnaire et l'équipe du site L et J (L. Dickinson, gestionnaire du site); nos techniciens de recherche en laboratoire et en écloserie (M. Harrison, R.J. Wilson et C. Nelson); Evergreen Fisheries Inc. (S. et B. Newman) pour avoir capturé des tanches-tautogues; notre équipe de communication (N. Halse et C. Brown) pour avoir révisé ce manuscrit.

9. Références

Kvenseth, P.G., Andreassen, J., og Bergh, Ø. 2002. Leppefisk – liten rensefisk kan berge stor laks!.I: Glette, J., van der Meeren,T., Olsen, R.E. og Skilbrei, O. (red), 2002 Havbruksrapport
2002. Fisken og havet, særnr. 3-2002.

MacKinnon, B.M., 1995. The poor potential of cunner, Tautogolabrus adspersus, to act as a cleaner fish in removing sea lice (Caligus elongates) from farmed salmon in Eastern Canada. JCSHA 52-1 175-177.

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