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Document de recherche 2010/019

Séquence des effets liés aux organismes d’élevage évadés ou à leur matériel de reproduction sur les écosystèmes naturels au Canada

Par R.A. Leggatt, P.T. O’Reilly, P.J. Blanchfield, C.W. McKindsey et R.H. Devlin

Résumé

L’objectif du présent document est de fournir un aperçu des séquences des effets des poissons d’élevage évadés (particulièrement les poissons à nageoires et les bivalves) sur les écosystèmes naturels au Canada. On a remarqué dans de nombreuses régions du Canada l’évasion, la survie, la dispersion et la reproduction d’organismes d’élevage, bien que l’étendue des évasions au Canada ne soit pas connue. En général, les poissons évadés ont de faibles capacités de survie, de recherche de nourriture et de reproduction par rapport à leurs congénères sauvages. Cependant, on dispose de suffisamment de preuves pour montrer que le saumon atlantique évadé peut avoir des effets sur ses congénères sauvages au moyen de la compétition entre les juvéniles entraînant une baisse de la productivité chez les juvéniles sauvages et au moyen de l’hybridation entraînant le transfert partiel des phénotypes d’élevage vers les populations sauvages. Cependant, la possibilité que les poissons évadés aient des effets sur les populations sauvages en raison de la prédation, de la compétition maritime, de l’interférence reproductive et des séquences de transfert de maladies n’a pas fait l’objet de nombreuses études. De plus, dans le cas d’autres espèces évadées, il existe un degré élevé d’incertitude quant aux autres espèces évadées (p. ex. poissons de mer, autres salmonidés) en raison de preuves insuffisantes et du caractère incertain des prédictions dérivées des données existantes concernant d’autres espèces et écosystèmes. En ce qui concerne les mollusques et crustacés, des données provenant de l’extérieur du Canada indiquent que les évasions de bivalves d’élevage peuvent causer des perturbations écologiques dans les écosystèmes où elles ne sont pas des espèces indigènes. On s’attend à ce que les effets soient très particuliers au contexte et pourraient être influencés par la santé du milieu récepteur, la géographie, l’espèce et les types de souche, le climat, les étapes du cycle de vie des espèces évadées, entre autres. Dans l’ensemble, il est fort probable que les organismes d’élevage évadés aient une incidence sur les écosystèmes naturels au Canada et que cette possibilité puisse être influencée par de nombreux facteurs environnementaux et génétiques. Cependant, les effets que les poissons évadés pourraient avoir sur l’ensemble de la dynamique communautaire ou la fonction de l’écosystème ne sont pas encore connus.

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