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Document de recherche 2016/104

Association spatiale des baleines bleues (Balaenoptera musculus) avec des taches de krill (Thysanoessa spp. et Meganyctiphanes norvegica) dans l'estuaire et le nord-ouest du golfe du Saint-Laurent

Par McQuinn, I.H., Gosselin, J.-F., Bourassa, M.-N., Mosnier, A., St-Pierre, J.-F., Plourde, S., Lesage, V., Raymond, A.

Résumé

L'estuaire du Saint-Laurent est reconnu comme une zone d'alimentation estivale pour plusieurs espèces de mammifères marins, y compris plusieurs espèces de rorquals. Parmi ceux-ci, on compte le rorqual bleu, qui se nourrit presque exclusivement d'euphausiacés. Par conséquent, l'abondance, la répartition et la densité locale du krill devraient logiquement être une variable explicative dominante pour la répartition des rorquals bleus. Cependant, on en connaît peu sur l'association spatiale des rorquals bleus par rapport à la dynamique d'agrégation du krill dans l'est du Canada. Six années de relevés acoustiques, dont quatre étaient combinées avec l'observation de mammifères marins, ont été entreprises pour étudier la répartition du rorqual bleu à petite et moyenne échelle dans l'estuaire et le nord-ouest du golfe du Saint-Laurent. L'étude révèle que plusieurs des zones d'agrégation du krill observées sont fréquentées par des rorquals bleus durant l'été, de façon récurrente et parfois intense, c'est-à-dire par plusieurs baleines en même temps. La biomasse et le type d'espèces des agrégations de krill dans ces zones varient d'une année à l'autre. L'étude démontre également que la répartition des rorquals bleus est plus fortement associée à la répartition de la densité du Thysanoessa spp. (principalement T. raschii) que de Meganyctiphanes norvegica. Les densités des rorquals bleus étaient plus grandes dans les eaux du talus où T. raschii se concentre préférentiellement. T. raschii forme des agrégations plus denses et se retrouve plus haut dans la colonne d'eau que M. norvegica, ce qui signifie que les prédateurs à respiration aérienne ont accès à une plus grande biomasse en dépensant moins d'énergie. L'étude révèle en particulier que, durant le jour, la répartition des rorquals bleus est plus souvent associée aux essaims de krill en eaux peu profondes (entre 0 et 80 m) qu'à toutes autres configurations de krill. On peut donc en déduire que les rorquals bleus ne sont pas nécessairement attirés par les zones à forte biomasse totale ou par les endroits où la densité intégrée des agrégations de krill est la plus élevée, mais plutôt aux zones où la biomasse du krill est plus facilement accessible, des zones parmi lesquelles les essaims de krill diurnes en eaux peu profondes sont disproportionnellement sélectionnés.

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