Document de recherche 2019/074
Évaluation des possibles effets génétiques directs du projet de création de nouveaux sites d'aquaculture de saumon de l'Atlantique (Salmo salar) dans le sud de Terre-Neuve-et-Labrador
Par Bradbury, I., Duffy, S., Lehnert, S., Johannsson, R., Hlodver Fridriksson, J., Castellani, M., Burgetz, I., Sylvester, E., Messmer, A., Kelly, N., et Fleming
Résumé
En 2019, un promoteur a présenté une demande de permis d'aquaculture pour divers sites situés sur la côte sud de Terre-Neuve-et-Labrador. La demande a été transférée au MPO pour que le ministère donne son avis sur le choix des sites et étudie la possibilité d'interactions génétiques avec le saumon de l'Atlantique sauvage. À partir de données empiriques, d'une modélisation fondée sur les individus et d'une modélisation de la dispersion, nous avons étudié les interactions génétiques que pourrait causer l'agrandissement proposé de 13 sites piscicoles (1 million de poissons par site) dans le sud de Terre-Neuve-et-Labrador. Pour découvrir comment la proportion de fugitifs par rapport à l'effectif des populations sauvages influe sur les changements génétiques et démographiques dans la nature, nous avons utilisé un modèle écogénétique du saumon de l'Atlantique fondé sur les individus adapté aux populations du sud de Terre-Neuve-et-Labrador, des données environnementales régionales, et des estimations de terrain de la survie des tacons d'élevage. Selon nos simulations, un déclin démographique et un changement génétique sont susceptibles de survenir lorsque la proportion de fugitifs par rapport à l'effectif des populations sauvages dépasse 10 % par an. Nous avons pu prédire la présence de fugitifs dans les cours d'eau du sud de Terre-Neuve-et-Labrador (population estimée à environ 22 000 individus), tant à l'heure actuelle qu'après l'agrandissement proposé, à partir de l'emplacement des cours d'eau et des sites, de modèles simples de dispersion pour les évasions hâtives et tardives, et des meilleures données disponibles du Canada et de l'Europe. Selon les prévisions du modèle de dispersion des fugitifs, dans le contexte actuel, les cours d'eau affichant la plus grande proportion de fugitifs par rapport à l'effectif des populations sauvages sont situés au fond de la baie Fortune et de la baie d'Espoir (total de 19 cours d'eau affichant plus de 10 % de fugitifs, maximum de 15,6 %), ce qui concorde avec les récentes preuves empiriques d'évasion et de croisement entre espèces. À la suite de l'agrandissement proposé, le nombre de fugitifs dans le sud de Terre-Neuve-et-Labrador devrait augmenter de 49 % (1,5 fois). Les cours d'eau affichant la plus grande proportion de fugitifs par rapport à l'effectif des populations sauvages seraient situés dans la région de la baie d'Espoir (total de 20 cours d'eau affichant plus de 10 % de fugitifs, maximum de 24 %).
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