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Document de recherche 2020/064

Caractérisation du virus de la septicémie hémorragique virale (vSHV) pour informer les évaluations des risques de transfert d'agents pathogènes en Colombie-Britannique

Par Garver, K.A. et Hawley, L.M.

Résumé

Le virus de la septicémie hémorragique virale (vSHV) est un rhabdovirus responsable de la septicémie hémorragique virale (SHV), qui peut toucher un large éventail d’espèces de poissons sauvages et d’élevage dans les milieux marins et d’eau douce. Sur le plan phylogénétique, il existe quatre génotypes principaux du vSHV (I, II, II, IV) et dix sous-types (Ia à If et Iva à IVd). En Colombie-Britannique, le vSHV-IVa est endémique dans le milieu marin, où il cause des épisodes de mortalité notables chez le hareng du Pacifique et la sardine du Pacifique. Le virus a été détecté moins fréquemment chez le saumon d’élevage et le saumon sauvage. Cependant, ce ne sont pas toutes les espèces de saumons qui sont sensibles au vSHV. En particulier, le saumon rouge semble réfractaire comparativement à d’autres espèces comme le saumon atlantique. Les programmes gouvernementaux de surveillance du saumon atlantique d’élevage dans la région des îles Discovery, en Colombie-Britannique, ont permis de détecter le vSHV au cours de quatre des dix-sept années de dépistage entre 2002 et 2018. Toutefois, il n’y a pas eu de détection confirmée du virus lors des relevés indépendants dans le cadre desquels on a dépisté collectivement plus de 5 000 saumons rouges sauvages. De plus, des études en laboratoire lors desquelles on a exposé le hareng du Pacifique, le saumon atlantique et le saumon rouge au vSHV corroborent un gradient de sensibilité selon lequel le hareng du Pacifique était le plus susceptible de connaître une mortalité jusqu’à 100 % après une exposition à des niveaux de virus extrêmement faibles. Le saumon atlantique a affiché une sensibilité faible à modérée, demeurant exempt d’infection au vSHV après avoir été exposé au virus dans l’eau pendant une courte période. Toutefois, il a été infecté après une exposition plus longue par cohabitation avec des harengs du Pacifique atteints de la SHV. À l’inverse, le saumon rouge s’est avéré réfractaire à l’infection par le vSHV, qu’il ait été exposé au virus par l’eau ou par cohabitation, sur des périodes courtes ou longues. Par conséquent, en l’absence de preuve d’infections naturelles ou expérimentales non invasives par le vSHV, le saumon rouge n’est pas considéré comme étant sensible au virus selon les critères d’inclusion dans la liste des espèces sensibles à une infection par un agent pathogène spécifique de l’Organisation mondiale de la santé animale (OIE).

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