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Document de recherche 2021/036

Le risque d’introduction d’organismes vivants par le commerce d’aquariums, de jardins d’eau et de fruits de mer au CanadaNote de bas de page 1

Par Chan, F.T., Drake, D.A.R, Therriault, T.W.

Résumé

Le commerce d’aquariums, de jardins d’eau et de fruits de mer sont d’importantes voies d’introduction d’espèces aquatiques au Canada. Si elles sont libérées, certaines espèces importées peuvent devenir envahissantes, avec des conséquences négatives pour les écosystèmes canadiens. Le présent document de recherche (1) décrit les déplacements d’organismes aquatiques vivants (d’eau douce, saumâtre et marine), y compris les poissons, les invertébrés et les plantes, qui sont importés au Canada et vendus au pays, (2) identifie les espèces aquatiques qui ont été ou sont actuellement commercialisées, (3) décrit la participation des utilisateurs finauxet la libération d’organismes aquatiques, (4) développe des estimations spatiales explicites de la pression de propagules et (5) identifie d’éventuels points de contrôle critiques. En tout, 4 296 188 organismes d’aquarium, représentant 844 taxons, ont été importés au Canada en provenance de 40 pays d’origine pendant une période de quatre mois en 2018. Les trois principaux points d’entrée, en volume commercial, étaient Windsor (Ontario), Mirabel (Québec) et Calgary (Alberta). Les organismes d’aquarium importés ont été distribués au Canada par l’intermédiaire des principaux centres de distribution à Innisfil (Ontario), LaSalle (Québec) et Calgary (Alberta). Les détaillants d’aquariums avaient tendance à se regrouper autour des grands centres urbains. Selon un scénario de référence supposant un taux de participation de 10,6 % et un taux de libération de 3,9 %, on estime que 57 799 ménages ont libéré chaque année 347 650 organismes d’aquarium. Au cours de la même période de quatre mois, 3 758 224 organismes de jardins d’eau, représentant 199 taxons, ont été importés au Canada en provenance de 19 pays d’origine. Les principaux points d’entrée et centres de distribution des organismes des jardins d’eau étaient les mêmes que les voies d’introduction pour les organismes d’aquarium. Les détaillants de jardins d’eau se trouvaient également autour des grandes villes. Sur la base de taux présumés de participation de 9,2 % et de libération de 3,9 %, on a estimé que 50 769 ménages ont libéré 305 367 organismes de jardins d’eau par an. Environ 82 434 924 organismes marins vivants destinés à la consommation, représentant 84 taxons, ont été importés au Canada en provenance de 20 pays d’origine pendant la même période de quatre mois. Les principaux points d’entrée des organismes marins vivants destinés à la consommation étaient Ottawa (Ontario), Richmond (Colombie-Britannique), St. Stephen (Nouveau-Brunswick) et Toronto (Ontario). Montebello (Québec), Chilliwack (Colombie-Britannique) et Cap-Pelé (Nouveau-Brunswick) étaient les principaux centres de distribution de fruits de mer vivants destinés à la consommation. Comme pour les autres voies d’introduction, les détaillants de fruits de mer vivants étaient regroupés autour des grandes villes. Sur la base de taux présumés de participation de 3,5 % et de libération de 3,9 %, on a estimé que 47 964 utilisateurs ont libéré 288 502 fruits de mer vivants destinés à la consommation par an. On a déterminé les points de contrôle critiques qui permettent d’intercepter le plus grand volume d’organismes dans le commerce. Pour les trois voies d’introduction, il s’agit des principaux points d’entrée, des centres de distribution clés et des centres urbains où les détaillants, les utilisateurs finaux et les personnes qui libèrent des organismes (libérateurs) sont regroupés. D’après les résultats des analyses de sensibilité, tous les paramètres pris en compte ont eu un effet égal sur les estimations de la pression de propagules pour toutes les voies d’introduction, bien qu’ils aient eu un effet disproportionné sur la répartition spatiale des utilisateurs finaux et des libérateurs. Malgré l’incertitude entourant les paramètres du modèle, des points chauds statistiquement significatifs du risque d’introduction ont été relevés. La tenue de dossiers d’importation détaillés et la caractérisation des dimensions humaines des aquariums, des jardins d’eau et du commerce de fruits de mer vivants permettraient de réduire l’incertitude et d’affiner des estimations spatiales explicites de la pression de propagules associée à chaque voie d’introduction.

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