Sélection de la langue

Recherche

Document de recherche 2022/025

Évaluation du potentiel de rétablissement du requin-taupe bleu (Isurus oxyrinchus) – Unité désignable de l’Atlantique Nord

Par Bowlby, H.D., Coates, P.J., Joyce, W.N. et Simpson, M.R.

Résumé

L’unité désignable (UD) de l’Atlantique Nord du requin-taupe bleu a été évaluée par le Comité sur la situation des espèces en péril au Canada (COSEPAC) comme étant en voie de disparition en avril 2019, et son inscription à l’annexe 1 de la Loi sur les espèces en péril (LEP) est actuellement à l’étude. L’évaluation du potentiel de rétablissement (EPR) présentée ici fournit des informations pour soutenir la recommandation d’inscription et toute action de rétablissement, dans le cas où l’espèce serait inscrite.

Le requin-taupe bleu est présent dans tout l’hémisphère nord de l’océan Atlantique. Les caractéristiques biologiques du requin-taupe bleu (c.-à-d. une longévité relativement importante, une maturité tardive et un faible taux de reproduction) rendent la population très sensible à la pression de la pêche, qui est la principale menace identifiée dans l’Atlantique Nord. De multiples activités de pêche internationales et canadiennes interceptent le requin-taupe bleu comme capture accessoire, et l’évaluation la plus récente de l’UD prévoit qu’il est surexploité par rapport à la biomasse au rendement maximal durable (RMD). En réduisant les captures totales dans l’Atlantique Nord à 500 t, on prévoit une probabilité de rétablissement de la population de plus de 50 % d’ici 2070. À titre de comparaison, les captures internationales et canadiennes en 2019 ont totalisé 1 863 t et 63 t, respectivement. Si l’on considère uniquement les flottilles canadiennes, les probabilités d’interception sont les plus élevées pour la palangre pélagique, avec une moyenne de 48 % des calées observées, suivie par la palangre de fond (0,4 % des calées) et le chalut à panneaux (0,2 % des calées).

La mesure d’atténuation canadienne la plus efficace pour le requin-taupe bleu sera la nouvelle interdiction de débarquement, mise en œuvre en 2020 pour la palangre pélagique et prévue en 2021 pour les activités de pêche à engins fixes des poissons de fond. L’efficacité d’autres mesures d’atténuation reste relativement incertaine et, dans de nombreux cas, nécessiterait une expérimentation spécialisée pour être testée. L’exigence actuelle d’utiliser des hameçons circulaires pourrait devoir être révisée en raison de nouvelles preuves selon lesquelles l’augmentation de la capturabilité l’emporte sur toute réduction de la mortalité après la remise à l’eau du requin-taupe bleu, ce qui conduit à une mortalité totale plus importante comparativement à l’utilisation d’hameçons en J. Compte tenu du taux actuel de captures internationales et de l’ampleur des mesures d’atténuation déjà en place au Canada, il est très peu probable que ces mesures aient un effet quantifiable sur le potentiel de rétablissement.

Avis d’accessibilité

Ce document est disponible en format PDF. Si le document suivant ne vous est pas accessible, veuillez communiquer avec le Secrétariat pour l’obtenir sous une autre forme (par exemple un imprimé ordinaire, en gros caractères, en braille ou un document audio).

Date de modification :