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Document de recherche 2022/030

Considérations plurispécifiques pour l’établissement de points de référence en matière de pêche du bar rayé (Morone saxatilis) dans le sud du golfe du Saint-Laurent

Par Chaput, G.

Résumé

Les points de référence et les stratégies de gestion fondées sur des approches de gestion monospécifiques visant à optimiser les fonctions propres au bar rayé ne tiennent pas compte des interactions entre diverses espèces ayant des valeurs de conservation et de pêche tout aussi importantes. Pour modifier les points de référence monospécifiques du bar rayé en tenant compte des interactions avec d’autres espèces, des preuves doivent indiquer que le bar rayé interagit avec ces espèces. Il semble que l’interaction la plus directe soit la prédation d’autres espèces, notamment le saumon atlantique, par le bar rayé. Entre autres source de données décrites, on compte les débarquements commerciaux déclarés de nombreuses espèces diadromes, les indices fondés sur les captures dans les filets trappes repères des estuaires gérés par les Sciences du MPO et les études directement liées aux taux de prédation et de survie des smolts de saumons atlantiques pendant la dévalaison. Un modèle des cohortes établissant des liens entre l’indice d’abondance des saumons juvéniles et les remontes d’adultes pour une population précise est également présenté. Il existe des preuves contradictoires de diminution concernant quelques indicateurs d’abondance d’espèces de poissons anadromes qui seraient liés à une abondance accrue du bar rayé dans le sud du golfe du Saint-Laurent. Il existe des preuves directes de la prédation de gaspareau, d’éperlan arc-en-ciel et de saumoneaux du saumon atlantique par le bar rayé. Plusieurs études réalisées avec des technologies d’étiquettes acoustiques ont permis de déduire qu’il y aurait des cas de prédation de saumons et des changements dans les estimations de leurs taux de survie lors de la première phase de migration des saumoneaux à travers la baie de Miramichi. La prédation par le bar rayé est un facteur soupçonné associé à ces variations. D’après les séries chronologiques de données étudiées, on ne sait pas si le fait de réduire l’abondance des bars rayés reproducteurs pour revenir au niveau d’abondance du milieu des années 2000, c’est à dire 100 000 reproducteurs ou moins, améliorerait les estimations de survie des saumoneaux marqués d’étiquettes acoustiques, les taux de survie relative de la population de saumons dérivés du modèle des cohortes, ou les débarquements de gaspareau et d’éperlan arc en ciel issus des pêches commerciales.

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