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Document de recherche 2023/026

Examen pré-COSEPAC du saumon atlantique (Salmo salar) anadrome Canada, partie 1 : Unités désignables

Par Lehnert, S.J., Bradbury, I.R., April, J., Wringe, B.F., Van Wyngaarden, M., et Bentzen, P.

Résumé

Le Comité sur la situation des espèces en péril au Canada (COSEPAC) reconnaît 16 unités désignables (UD) de saumon atlantique (Salmo salar), dont 15 représentent les populations anadromes existantes. Évaluée pour la dernière fois par le COSEPAC en 2010, cette espèce doit actuellement être réévaluée. En tant que principal producteur et archiviste des données sur le saumon atlantique, Pêches et Océans Canada (MPO) est chargé de compiler et d’examiner l’information sur l’espèce pour éclairer la nouvelle évaluation à venir. Ici, dans la première partie de l’examen du saumon atlantique préalable à l’évaluation du COSEPAC, nous nous concentrons sur la réévaluation de la structure des UD. Au cours de la dernière décennie, nous avons eu accès à de nouvelles données génétiques et génomiques qui peuvent nous permettre d’améliorer notre compréhension de la structure des UD. La définition du COSEPAC exige qu’une UD représente une unité distincte et importante sur le plan de l’évolution de l’espèce; nous élaborons donc un cadre utilisant une approche fondée sur le poids de la preuve pour nous assurer que toutes les UD proposées ici répondent aux critères de distinction et d’importance. Notre approche intègre des ensembles de données génétiques et génomiques, ainsi que de l’information sur le cycle biologique et le climat. Elle a conduit à la subdivision de quatre des UD du COSEPAC précédemment définies en plusieurs unités, notamment la subdivision du Labrador, du sud de Terre-Neuve, de la Gaspésie et du sud du golfe du Saint‑Laurent, et des hautes terres du sud de la Nouvelle-Écosse. De plus, en nous fondant sur le poids de la preuve, nous avons déterminé qu’il était nécessaire de réévaluer les limites de certaines UD, ce qui a entraîné la modification des limites des UD précédemment reconnues au Québec (entre l’ouest de la Côte-Nord et l’intérieur du Saint-Laurent) et à Terre-Neuve (entre le nord-ouest et le nord-est de Terre-Neuve). La réévaluation des limites a également confirmé que les populations du sud du Golfe n’étaient pas distinctes des populations de l’est du Cap‑Breton, et ces populations ont donc été combinées en une seule UD. De plus, nous avons identifié deux populations qui appartiennent à des UD adjacentes, ce qui donnerait des limites non contiguës : celle de la rivière de la Corneille au Québec (située physiquement dans l’UD de l’ouest de la Côte-Nord, mais regroupée avec l’UD de l’est de la Côte-Nord) et celle de la rivière Gaspereau dans la baie de Fundy (située physiquement dans l’UD de l’intérieur de la baie de Fundy, mais regroupée avec l’UD de l’extérieur de la baie de Fundy). Dans l’ensemble, à partir des nouvelles données disponibles, nous estimons qu’il y a 19 UD de saumon atlantique anadrome existantes, notre proposition étant appuyée par des preuves de leur distinction et de leur importance, et nous suggérons de nouveaux noms et une nouvelle numérotation pour ces 19 UD présumées.

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