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Document de recherche 2023/045

Les conditions océanographiques chimiques et biologiques dans l’estuaire et le golfe du Saint-Laurent en 2021

Par Blais, M., Galbraith, P.S., Plourde, S., Lehoux, C. et Devine, L.

Résumé

Un aperçu des conditions océanographiques, chimiques et biologiques du golfe du Saint-Laurent en 2021 est présenté dans le cadre du Programme de Monitorage de la Zone Atlantique (PMZA). Les données du PMZA, ainsi que celles provenant de programmes de monitorage régionaux, sont analysées et présentées en fonction des moyennes à long terme (climatologie), dans le contexte d'un réchauffement ayant commencé en 2010. Ces moyennes à long terme sont habituellement calculées à partir des données récoltées pour la période 1999-2020. Les concentrations d’oxygène dissous à 300 m ont atteint des minimums record dans le nord-ouest et le centre du golfe, ainsi que dans le détroit de Cabot. Les inventaires de nitrates dans la couche de surface (0-50 m) du golfe étaient près de la normale ou sous la normale, avec des minimums record dans l’estuaire et le nord-ouest du golfe. Les inventaires de nitrates de la couche intermédiaire (50-150 m) étaient aussi sous la normale dans ces deux sous-régions, mais au-dessus de la normale dans les autres régions. Dans la couche profonde (150 m-fond), des anomalies positives ont été trouvées dans toutes les régions du golfe, avec des maximums record partout, sauf dans l’estuaire. Des anomalies positives de nitrate ont été mesurées régulièrement depuis 2012 dans le centre du golfe et le détroit de Cabot, en lien avec l’entrée d’eaux chaudes et salées, mais elles ont été plutôt rares dans l’estuaire au cours de la dernière décennie. L’augmentation récente de l’inventaire de nitrates dans la couche profonde est principalement associée à des anomalies négatives du ratio N:P ainsi qu’à des anomalies positives du ratio Si:N. Les inventaires annuels de la chlorophylle a intégrée verticalement (chl a; 0-100 m) étaient près de la normale dans toutes les régions, sauf l’estuaire et le nord-ouest du golfe où ils étaient au-dessus de la normale. Dans ces sous-régions, les deuxièmes inventaires les plus élevés de chl a intégrée verticalement ont été enregistrés à l’automne. La plupart des régions ont régulièrement montré des inventaires de chl a au-dessus de la normale l’automne depuis 2014 environ. En revanche, la biomasse de phytoplancton estimée à partir des observations satellitaires a principalement montré des anomalies négatives dans la plupart des polygones de couleur de l’océan au cours des quatre dernières années, incluant plusieurs minimums record dans les moyennes annuelles et automnales de 2021. Les métriques du bloom printanier étaient principalement près de la normale ou légèrement négatives. Ainsi, le bloom était généralement dans les temps, mais un peu moins intense qu’à l’habitude. La biomasse de zooplancton était près de la normale ou sous la normale partout dans le golfe, avec un minimum record dans la région de l’estuaire et du nord-ouest du golfe. L’abondance annuelle de Calanus finmarchicus était près de la normale, excepté à la station de Rimouski, où elle était légèrement au-dessus de la normale. L’abondance de C. hyperboreus a présenté des anomalies négatives partout, incluant un minimum record dans le nord-est du golfe. Les abondances des petits calanoïdes étaient à des niveaux record à la station de Rimouski et dans la région de l’estuaire/nord-ouest du golfe, et au-dessus de la normale sur le plateau madelinien, incluant la station de la vallée de Shediac. Les abondances des copépodes d’eau chaude étaient elles aussi à des niveaux record dans la région de l’estuaire/nord-ouest du golfe, le nord-est du golfe et le plateau madelinien; et au-dessus de la normale dans les autres régions. Les abondances des copépodes d’eau froide étaient soit près ou au-dessus de la normale, et atteignaient des niveaux records aux deux stations de monitorage à haute fréquence. La caractérisation de la phénologie de C. finmarchicus à la station de Rimouski indique que le pic de jeunes stades copépodites (CI-CIII) était de loin le pic le plus précoce et celui qui a duré le plus longtemps depuis le début de la série temporelle.


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