Document de recherche 2024/022

Modélisation du potentiel de rétablissement de la lamproie du Nord (Ichthyomyzon fossor) – populations de la rivière Saskatchewan et du fleuve Nelson

Par Caskenette, A.L.

Résumé

Le Comité sur la situation des espèces en péril au Canada (COSEPAC) a déterminé que les populations de lamproie du Nord (Ichthyomyzon fossor) de la rivière Saskatchewan et du fleuve Nelson étaient en voie de disparition. La modélisation de la population est présentée ici pour évaluer les répercussions des dommages, déterminer les objectifs de rétablissement de l’abondance et de l’habitat, et établir des projections à long terme du rétablissement de la population à l’appui d’une évaluation du potentiel de rétablissement (EPR). Le modèle a intégré l’incertitude des paramètres, la stochasticité environnementale et la dépendance à la densité dans les projections de la population. L’analyse a révélé que les populations de lamproie du Nord étaient très sensibles aux perturbations des indices vitaux qui ont une incidence sur le recrutement, comme la survie au stade larvaire, la fécondité et la survie lors de la métamorphose, ainsi que la survie des larves d’âges 1 à 3. À mesure que le taux de croissance de la population (λ) augmentait, la sensibilité de tous les indices vitaux à la perturbation, à l’exception des taux de survie des larves d’âge 4 et plus, augmentait également. Une analyse de viabilité de la population a été menée pour déterminer les cibles de rétablissement potentielles ayant une viabilité démographique, définie comme une population autosuffisante sur 60 ans, qui était réalisable avec une taille de population (PMV) d’environ 2 569 [intervalle de confiance à 95 % : 1 110, 4 950] femelles adultes. La taille, les taux de croissance et la densité de la population actuelle étaient inconnus pour ces populations; par conséquent, on a utilisé une gamme des tailles et des taux de croissance de la population initiale pour estimer les temps de rétablissement et la superficie minimale pour une population viable (SMPV). Le temps de rétablissement moyen pour les tailles et les taux de croissance les plus faibles de la population initiale était de 51 ans, et la SMPV moyenne était de 6,3 km² pour les estimations de la densité la plus faible et de la PMV la plus élevée.

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