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Document de recherche 2024/073

Points à considérer pour l’autorisation de relevés scientifiques menés à l’aide d’engins entrant en contact avec le fond dans les aires protégées de la région de Terre-Neuve-et-Labrador

Par Rideout, R.M., Warren, M., Skanes, K., Pantin, J., Neves, B., Wareham‑Hayes, V., Munro, H., Cyr, F., Pretty, C., Rogers, B. et Koen‑Alonso, M.

Résumé

Le Canada s’efforce de protéger 25 % des océans du pays d’ici 2025 et 30 % d’ici 2030 grâce à la création d’un réseau d’aires protégées. Ces zones ont été créées pour protéger les taxons benthiques sensibles et l’habitat essentiel du poisson contre les activités anthropiques, comme les effets potentiellement dommageables de la pêche commerciale au moyen de chaluts de fond et d’autres engins de pêche entrant en contact avec le fond. Pêches et Océans Canada (MPO) et ses partenaires de recherche effectuent des relevés de recherche à l’aide d’engins entrant en contact avec le fond (souvent semblables). L’empreinte de ces relevés est inférieure à celle de la pêche commerciale au chalut de fond; néanmoins, les gestionnaires doivent évaluer les répercussions et les avantages des relevés scientifiques liés à ces fermetures afin de déterminer si la réalisation de ces relevés dans les aires protégées présente un risque inacceptable par rapport aux objectifs de conservation de ces zones. Nous résumons ici la recherche sur les effets potentiels de la pêche avec des engins entrant en contact avec le fond sur les taxons benthiques sensibles. Les analyses des diverses aires protégées indiquent que les activités de recherche en cours qui utilisent des engins entrant en contact avec le fond dans les aires protégées ont des répercussions minimes et ne devraient pas nuire aux objectifs de conservation de ces fermetures. Bien que les études menées à l’aide d’engins entrant en contact avec le fond soient utiles pour la surveillance des taxons benthiques dans les aires protégées, il existe d’autres méthodes moins destructrices qui permettraient probablement de recueillir des données de qualité égale ou supérieure sur ces espèces. Toutefois, la perte de ces données de relevé dans les aires protégées créerait un biais variant selon le temps dans les indicateurs écosystémiques généraux et certains des indices de relevé propres aux espèces utilisés pour évaluer les ressources marines d’intérêt commercial et biologique dans l’écosystème en général. L’exclusion des données océanographiques recueillies dans les aires protégées entraîne de légères diminutions des températures estimées qui diffèrent selon les scénarios de fermeture et d’exclusion étudiés. On discute des mesures d’atténuation qui pourraient être appliquées pour atténuer les répercussions des relevés sur les aires protégées, mais certaines seraient difficiles (au mieux) à appliquer sans compromettre les séries chronologiques normalisées de relevés existantes et plusieurs années pourraient être nécessaires pour évaluer la faisabilité de leur mise en œuvre. Cette information est présentée à l’appui du processus canadien de consultation scientifique du MPO qui a eu lieu du 5 au 9 octobre 2020. Le présent rapport et le processus consultatif ne fournissent pas de décisions sur l’autorisation des activités de relevé dans les aires protégées de la région de Terre‑Neuve‑et‑Labrador (T.‑N.‑L.); ils fournissent plutôt les renseignements de base nécessaires pour appuyer ces décisions.

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