Avis scientifique 2023/018
Évaluation des stocks de mye commune des eaux côtières du Québec
Sommaire
- Les débarquements commerciaux au Québec sont historiquement faibles depuis 2010. En 2022, les débarquements (10,8 t) ont atteint le niveau le plus bas depuis 1917, alors qu’ils étaient à leur maximum en 2000 (1 207 t).
- En 2022, les débarquements commerciaux provenaient à 91,7 % de la Côte-Nord (9,9 t), principalement du secteur Pointe-aux-Outardes Ouest (9,4 t, sous-zone 1B), alors qu’ils ont été nettement plus faibles dans la sous-zone 1A (0,5 t). Aux Îles-de-la-Madeleine, les débarquements n’ont été que de 0,9 t, soit 8,3 % du débarquement total au Québec. Pour les secteurs gérés par un total autorisé des captures (TAC), ceux-ci n’ont pas été atteints en raison du faible effort déployé.
- L’effort de pêche a suivi la même tendance que les débarquements et est aussi très faible depuis 2010. L’effort a baissé d’un maximum de 12 142 vendeurs-jours en 2002 à 1 111 en 2009. En 2022, il a été de 198 vendeurs-jours pour l’ensemble du Québec et représente l’une des valeurs les plus basses depuis 2002. La baisse de l’effort s’explique par une diminution de la demande de myes par les acheteurs.
- La forte diminution de l’effort a entraîné une grande variabilité dans l’estimation des prises par unité d’effort (PUE) au cours des dernières années et rend la détection de tendances difficile dans les secteurs exploités.
- La taille moyenne des myes au débarquement a varié entre 65 et 75 mm sur la Côte-Nord et entre 56 et 70 mm aux Îles-de-la-Madeleine en 2022. De façon générale, on note une tendance à la hausse de la taille moyenne dans les gisements de la Haute-Côte-Nord. De plus, la proportion des myes de tailles sous-légales (< 51 mm) débarquées a été inférieure à 3 % dans l’ensemble des gisements.
- La pêche récréative, une activité prisée des communautés côtières, est permise sur une grande partie du littoral québécois. Cependant, les volumes prélevés par des cueilleurs récréatifs demeurent inconnus, mais ils peuvent être importants dans certains gisements. Il serait important de quantifier l’effort, les prélèvements et la structure de taille des myes récoltées lors de cette activité.
- En absence d’inventaire des secteurs exploités depuis 2019 et étant donné les faibles débarquements, il n’est pas possible de donner un avis sur l’état des secteurs coquilliers et sur les perspectives pour les prochaines saisons. Toutefois, avec le faible effort de pêche commerciale déployé récemment, il n’y a pas d’inquiétude pour la conservation des gisements exploités.
Le présent avis scientifique découle de l’examen par les pairs régional du 9 février 2023 sur l’Évaluation des stocks de mye commune des eaux côtières du Québec. Toute autre publication découlant de cette réunion sera publiée, lorsqu’elle sera disponible, sur le calendrier des avis scientifiques de Pêches et Océans Canada.
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