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Réponse des Sciences 2024/012

Mise à jour de 2023 sur l’état du stock de crevettes nordiques de l’est du plateau néo-écossais ZPC 13 à 15)

Contexte

Contexte

Chaque année, la Gestion des ressources de Pêches et Océans Canada (MPO) demande un avis sur l’état du stock de crevettes nordiques (Pandalus borealis) de l’est du plateau néo écossais en vue d’établir un total autorisé des captures (TAC) conforme au plan de gestion (MPO 2011). Un avis scientifique est requis chaque année en raison de la possibilité de changements rapides de l’abondance, de la nature variable du recrutement dans la population et la pêche, ainsi que des changements de la taille du stock de crevettes nordiques exploitables de l’est du plateau néo-écossais. Ce stock se trouve également près de la limite sud de l’aire de répartition de l’espèce, où on pense qu’il est plus vulnérable à des déclins importants et rapides, comme ceux que l’on a observés dans les stocks adjacents du golfe du Maine et du golfe du Saint-Laurent (GSL) (ASMFC 2018, MPO 2022a). À titre de comparaison, l’abondance des stocks du GSL a diminué depuis le milieu des années 2000 dans trois des quatre zones (MPO 2022a). Les stocks du GSL se sont aussi déplacés vers des eaux moins profondes, tout comme le stock de crevettes nordiques de l’est du plateau néo-écossais au cours des dernières années. Ce déplacement vers des eaux moins profondes dans le GSL a été interprété comme le résultat de conditions environnementales défavorables dominées par l’effet du réchauffement des températures de l’eau (MPO 2022a).

La crevette nordique affiche un hermaphrodisme séquentiel protérandre, c’est-à-dire que les individus sont des mâles lors de l’éclosion, puis deviennent des femelles, une caractéristique biologique unique liée au succès de reproduction. C’est pourquoi une croissance plus rapide associée à une mortalité plus faible chez les mâles augmente le succès de reproduction de la crevette nordique de l’est du plateau néo-écossais (Henshaw 2018). Dans des conditions environnementales d’eaux froides, la crevette nordique croît plus lentement, change de sexe plus tard et vit plus longtemps, atteignant une taille maximale plus grande. En revanche, avec une croissance plus rapide, la crevette dans des conditions environnementales d’eaux chaudes amorce une phase de transition plus précoce et atteint ainsi une taille maximale plus petite plus rapidement (Hardie et al. 2018). Du fait de la souplesse de cette réponse de croissance et du début de l’étape de transition, le taux de croissance est fortement influencé par des facteurs environnementaux variables pendant tous les stades du cycle vital (Koeller 2006).

La présente réponse des Sciences donne des renseignements sur la pêche de 2023 et présente une évaluation des considérations relatives à la gestion de cette pêche en 2024. La présente réponse des Sciences découle de l’examen par les pairs régional du 5 janvier 2024 l’évaluation de la crevette nordiques de l’est du plateau néo-écossais.

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